Jean-Yves Vigneau
Vernissage le 10 avril de 14 h à 17 h
“Comme nous étions une famille de quatorze enfants et vivions au bord de la mer, notre menu se composait souvent de poisson et de pain. Ma mère faisait du pain deux fois par semaine. Elle étalait à chaque fois une bonne douzaine de pains à deux fesses sur la planche à repasser qu’elle plaçait à côté du poêle pour que la douce chaleur leur donne toutes leurs sensuelles rondeurs”.
Installé pour le temps d’une résidence à Saint-Jean-Port-Joli, petit village allongé le long du fleuve, comme une ligne entre terre et mer, Jean-Yves Vigneau s’est permis des clins d’oeil à la longue tradition de sculpture sur bois qui occupe l’espace réel et imaginaire de ce village.
Son trajet quotidien entre la résidence et l’atelier, en passant devant l’étal de la boulangère qui cuisait les gros pains de ménage dans son four à bois, a réveillé un délicieux souvenir d’enfance quand il observait avec un innocent plaisir le pain qui levait en prenant des formes sensuelles. Ce doux souvenir était cependant contrarié certain jours par l’odeur de purin étendu sur les champs et qui ramenait à sa mémoire les effluves de la farine de poisson ou fish meal émises par l’usine où on engouffrait tout ce qui vient de la mer pour en tirer une farine nauséabonde. Ces souvenirs ont fait naître la boulangerie avec des pains à deux fesses en pin et la poissonnerie avec une manne de poissons en pâte de sel.
Réalisé dans le cadre de cette résidence au Centre Est-Nord-Est en 2003, Fish Meal/Farine à poisson se situe dans la continuité d’un travail entrepris depuis une dizaine d’années avec des oeuvres comme Le foie de morue, La pêche miraculeuse et Une affaire poisseuse / A Fishy Business, qui parlent de ce que l’artiste a nommé “la fin d’une culture de cueillette appelée pêche”. Ayant vécu son enfance aux Îles-de-la-Madeleine, Jean-Yves Vigneau est resté attaché à ce territoire particulier et son travail est profondément marqué par la culture et le paysage maritimes. L’artiste se définit avant tout comme un sculpteur, mais ses oeuvres installatives et ses oeuvres in situ font appel à plusieurs techniques, incluant la photographie et la vidéo.
Jean-Yves Vigneau
Vernissage le 10 avril de 14 h à 17 h
“Comme nous étions une famille de quatorze enfants et vivions au bord de la mer, notre menu se composait souvent de poisson et de pain. Ma mère faisait du pain deux fois par semaine. Elle étalait à chaque fois une bonne douzaine de pains à deux fesses sur la planche à repasser qu’elle plaçait à côté du poêle pour que la douce chaleur leur donne toutes leurs sensuelles rondeurs”.
Installé pour le temps d’une résidence à Saint-Jean-Port-Joli, petit village allongé le long du fleuve, comme une ligne entre terre et mer, Jean-Yves Vigneau s’est permis des clins d’oeil à la longue tradition de sculpture sur bois qui occupe l’espace réel et imaginaire de ce village.
Son trajet quotidien entre la résidence et l’atelier, en passant devant l’étal de la boulangère qui cuisait les gros pains de ménage dans son four à bois, a réveillé un délicieux souvenir d’enfance quand il observait avec un innocent plaisir le pain qui levait en prenant des formes sensuelles. Ce doux souvenir était cependant contrarié certain jours par l’odeur de purin étendu sur les champs et qui ramenait à sa mémoire les effluves de la farine de poisson ou fish meal émises par l’usine où on engouffrait tout ce qui vient de la mer pour en tirer une farine nauséabonde. Ces souvenirs ont fait naître la boulangerie avec des pains à deux fesses en pin et la poissonnerie avec une manne de poissons en pâte de sel.
Réalisé dans le cadre de cette résidence au Centre Est-Nord-Est en 2003, Fish Meal/Farine à poisson se situe dans la continuité d’un travail entrepris depuis une dizaine d’années avec des oeuvres comme Le foie de morue, La pêche miraculeuse et Une affaire poisseuse / A Fishy Business, qui parlent de ce que l’artiste a nommé “la fin d’une culture de cueillette appelée pêche”. Ayant vécu son enfance aux Îles-de-la-Madeleine, Jean-Yves Vigneau est resté attaché à ce territoire particulier et son travail est profondément marqué par la culture et le paysage maritimes. L’artiste se définit avant tout comme un sculpteur, mais ses oeuvres installatives et ses oeuvres in situ font appel à plusieurs techniques, incluant la photographie et la vidéo.