Femmes à l’œuvre, vernissage le dimanche 25 janvier à 14h à Galerie d’art Stewart Hall

Barbara Dickstein – Lise-Hélène Larin – Victoria LeBlanc – Susan G. Scott – Brigitte Radecki Joyce Millar, commissaire

Dans le monde de l’art canadien, on a vu souvent émerger des groupes d’artistes qui chaque fois répondaient à un besoin particulier ou incarnaient une orientation précise. Les plus connus sont sans doute le Groupe des Sept, Regina Five, Painters Eleven, les Automatistes et les Plasticiens. Il y a également le Groupe de Beaver Hall ou La Centrale (autrefois la Galerie Powerhouse), première galerie d’art féministe à Montréal, fondée en 1973 par un groupe de femmes artistes. Chaque fois, les artistes ont formé une affiliation afin de promouvoir leur art de façon publique et délibérée, revendiquant pour leurs oeuvres une place dans l’histoire de l’art canadien. D’autres groupes, toutefois, plutôt que de s’unir pour des questions politiques ou stylistiques, se sont alliés simplement afin de conjuguer leurs efforts créatifs.

La Galerie d’art Stewart Hall est fière de présenter Femmes à l’oeuvre, montrant le travail de six artistes montréalaises – Barbara Dickstein, Lise-Hélène Larin, Victoria LeBlanc, Susan G. Scott, Brigitte Radecki ainsi que Joyce Millar, qui grâce à son amour pour l’art et la créativité, a réussi à former et à maintenir le groupe ensemble pendant près de quatre décennies.

En 1976, huit femmes sortant de l’Université Concordia décident de cultiver l’amitié nouée pendant leurs études : elles vont se rencontrer régulièrement et s’encourager réciproquement au moment de faire leurs premiers pas dans le monde de l’art montréalais. Dès qu’elles le peuvent, elles se rassemblent dans l’atelier de l’une ou de l’autre pour faire la critique de leurs oeuvres les plus récentes tout en prenant un verre de vin. Ces rencontres deviennent des moments essentiels : aucune ne veut les manquer.

Qu’en est-il de 2015? Au fil des ans, le groupe a évolué de façon naturelle. Certaines n’y sont plus et de nouvelles artistes s’y sont ajoutées. Le « groupe des huit » se rencontre toujours régulièrement pour partager des idées et formuler des critiques constructives et positives sur les oeuvres de chacune. Toutefois, à la différence des groupes d’artistes plus connus, les femmes de ce groupe ont toutes poursuivi une carrière artistique autonome. En fait, c’est la première fois qu’elles exposent en tant que groupe. Depuis près de 40 ans, elles ont été des « femmes à l’oeuvre », créatrices d’art. Et surtout, au lieu de faire disparaître l’originalité individuelle dans la conformité collective, elles ont célébré l’originalité et le talent remarquable de chacune, saluant avec joie les réalisations de leurs amies.

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