Une fanfare silencieuse, des robes qui dansent, des maisons sur pilotis, des humains qui se lèvent et se tiennent debout sur des nuages et une rencontre sportive avec des joueurs rouges et bleus. Voilà l’univers de l’exposition Fanfare et compagnie, composée de cinq installations créées avec des matériaux simples et disponibles: le papier et le carton.
Soutenues par de minces broches de métal, les œuvres se soulèvent du sol et impriment à l’ensemble un mouvement ondulatoire d’une apparente instabilité. Cette légèreté trompeuse nous renvoie à notre propre précarité et à la force de ce qui nous anime entre ces deux parenthèses de la vie que sont la naissance et la mort. Papier et carton, ces matières éphémères nous parlent du temps qui use et qui détruit, mais aussi du temps qu’il faut prendre pour construire, du temps nécessaire à la création des œuvres qu’Aline Martineau nous invite à regarder.
Je dois « faire pour voir ».L’artiste sculpteure décrit son travail de création comme un dialogue constant avec la matière. Sa démarche, intuitive, célèbre le banal, le dérisoire. Les matériaux usuels et pauvres que sont le papier et le carton, délibérément choisis, sont une invitation pour elle à pratiquer un jeu d’exploration et de construction dont l’aspect joyeux et libre comble son désir d’éprouver du regard l’effet que produit cette matière transformée.
Aline Martineau
L’artiste vit et travaille à Québec. Son travail de création en sculpture s’étend sur près de trente années et ses œuvres ont été présentées dans toutes les régions du Québec. Au total, plus de 80 expositions, presque tout autant individuelles que collectives. L’artiste s’était auparavant investie au sein de l’Atelier de réalisation graphique (membre fondateur) après avoir complété un baccalauréat en arts visuels, Université Laval, 1971.
Dans le cadre du programme Intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, dix de ses projets de sculptures ont été sélectionnés. Aline Martineau a également réalisé quelques films d’animation et une vidéo expérimentale pour laquelle elle remporta le prix du Best of Independant Experimental Film, Canadian International Annual film/video Festival, Toronto, 2003. Elle a également publié deux livres pour enfants. Le travail d’Aline Martineau s’est mérité quelques bourses de Soutien à la pratique artistique, courte durée du Conseil des arts et des lettres du Québec et auparavant du Ministère des affaires culturelles du Québec. Ses œuvres figurent au sein de collections prestigieuses.
Soutenues par de minces broches de métal, les œuvres se soulèvent du sol et impriment à l’ensemble un mouvement ondulatoire d’une apparente instabilité. Cette légèreté trompeuse nous renvoie à notre propre précarité et à la force de ce qui nous anime entre ces deux parenthèses de la vie que sont la naissance et la mort. Papier et carton, ces matières éphémères nous parlent du temps qui use et qui détruit, mais aussi du temps qu’il faut prendre pour construire, du temps nécessaire à la création des œuvres qu’Aline Martineau nous invite à regarder.