Exposition des membres, vernissage le vendredi 4 mai à 19h au Centre d’arts visuels de l’Alberta

Elaine Berglund
Doris Darbasie
Denise Parent
Isaiah Rust

DENISE PARENT

Denise Parent s’intéresse à la photographie depuis son séjour au Vanuatu, dans le Pacifique Sud. L’emplacement, l’atmosphère et, surtout, les couleurs l’ont poussée à vouloir saisir le moment en images. Sa philosophie est fondée sur le principe suivant : jeter un second regard aux choses pour les voir sous un jour nouveau. En effet, tout est une question de perception.

Les ensembles structurels que l’on retrouve partout, révélés soit dans des
elements naturels ou des objets fabriqués, et apercus à travers la lentille d’une camera, stimulent son imagination.  La complexité et la simplicité des objets ordinaries presents tout autour de nous; ce que la nature a à offrir; ainsi que le fait de savoir que les êtres humains ne peuvent créer que ce qui existe déjà dans la nature, sont les themes dominants de son oeuvre.  Elle se fixe maintenant comme objectif d’amener tous et chacun à discerner la beauté simple des objets de la vie quotidienne que l’oeil se contente au premier abord d’apercevoir, ainsi que des diverses constructions visuelles qui abondent dans notre milieu environnant.

DORIS DARBASIE

Doris Goudreau Darbasie est une artiste d’Edmonton qui a commencé son parcours artistique dans les années 1980. Sa formation inclue l’Université d’Alberta, le collège Grant MacEwan, et  plusieurs ateliers avec des artistes de stature nationale et internationale.

Certaines de ses peintures ont été utilisées comme illustration par la ville d’Edmonton, comme couverture de livres par l’University of Alberta Press et Coteau Books. Certaines ont été aussi mises en vedette dans la revue à distribution internationale, Le Sabord.  Ses œuvres ont été acceptées dans des compétitions jurés offertes par l’Alberta Society of Artists, le Canadian Society of Painters in Water Colour, et la Federation of Canadian Artists.  Mme Darbasie est membre signataire de la Société canadienne de peintres en aquarelle (SCPA), et est représentée à Edmonton par le Centre d’arts visuels de l’Alberta (galerieCAVA).  Ses oeuvres se trouvent dans des collections privées.

ELAINE BERGLUND

Elaine Berglund est une artiste professionnelle pratiquante depuis plus de 30 ans. Née à Edmonton, elle a eu l’occasion de connaître ses arrière-grands-parents pionniers, le romancier canadien-français George Bugnet et sa femme Julia, ainsi que Johannes Berglund et sa femme métisse, Olive. Elle attribue ces personnes intrépides à sa disposition entrepreneuriale.

Principalement artiste figurative, travaillant dans l’acrylique et l’huile, elle a également produit des travaux dans une grande variété de moyens – encaustique, argile, plâtre, batik pour n’en nommer que quelques-uns. Son style est influencé par l’étude de la nature.

Sa liste de réalisations inclut des spectacles annuels avec le Centre d’Arts Visuels de l’Alberta (CAVA), une récente exposition solo à la Galerie PAVA, un artiste de Rowles and Company lui donnant de nombreuses commandes d’art corporatif et commercial. Elle a été présentée sur de nombreux programmes de télévision, et le sujet dans de nombreux articles de journaux. Elle enseigne une variété de cours d’art dans une grande variété de niveaux.

Elle a voyagé sur de nombreux continents et a travaillé en Australie en tant qu’artiste en résidence.

Elle réside actuellement dans la ville exotique d’Edmonton, avec deux chats, The Guy et un petit jardin.

ISAIAH RUST

Isaiah Rust est un photographe basé dans la région d’Edmonton. Expérimentant avec la photographie d’un jeune âge, Isaiah a développé son style photographique pour privilégie les moments brefs et éphémères de la vie quotidienne qu’il trouve souvent les plus importants. Après avoir eu la chance d’apprendre des photographes locaux et internationaux, Isaiah a partagé son amour de la photographie à travers diverses installations d’art public à l’Université de l’Alberta et le Centre d’arts visuels d’Alberta (le CAVA) et a offert des ateliers de photographie à la communauté d’Edmonton pour les deux dernières années. Isaiah exprime les moments uniques et beaux de la vie à travers le portrait, l’architecture et la photographie de paysage et espère partager ses moments spéciaux avec les autres. Pour ces cinq oeuvres d’art, Isaiah a vu un motif sous-jacent de « voyage » et d’ « exploration » et espère représenter l’odyssée de la vie.
 


ESPACE EXPLORATION

Valérian Mazataud
​​Conférence avec l’artiste le 4 mai à 18h

Valérian Mazataud est un photographe documentaire indépendant basé à Montréal, Canada. Il s’intéresse particulièrement aux thèmes de l’immigration et des ressources naturelles. Photographe autodidacte depuis 2009, il est détenteur d’un diplôme d’ingénieur agronome avec une spécialité en environnement marin. Ses projets photographiques l’ont amené à travailler au Moyen-Orient, en Afrique ou en Amérique Latine. Il est représenté en France par le studio Hans Lucas. Ses images ont été publiées dans le Monde, der Spiegel, le Point, Telerama, Libération. Il a également collaboré avec TV5, Radio- Canada, Le Devoir, La Presse, The Walrus, ou Nouveau Projet.

Il est récipiendaire de plusieurs prix et bourses en photographie et en journalisme au Canada et à l’étranger. Ses photographies ont été exposées lors des festivals Voies-Off à Arles, Contact à Toronto, Art Souterrain à Montréal, ainsi qu’aux Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie.

LA FIN DE LA TERRE

Mon corpus photographique, la fin de la terre, explore les enjeux de l’immigration et de l’identité canadienne à travers des images de cérémonies de citoyenneté. En 2017, le Canada célèbre ses 150 ans, un moment propice pour s’interroger sur notre identité et la signification du statut de citoyen au début du 21e siècle. Il y a dix ans, j’ai émigré au Canada depuis la France. J’ai prêté serment. Des agents de l’immigration étaient là pour vérifier si on bougeait bien nos lèvres. Ensuite, on s’est tous serré la main et j’ai eu le sentiment qu’on avait partagé quelque chose, au-delà de l’administration, des quotas d’immigration, et des questionnaires. Moi qui me pensais au-dessus des reines, des drapeaux et des hymnes, voilà que j’étais ému. J’avais l’impression de me retrouver dans un événement familial, comme un mariage. Pour en avoir le cœur net, je me suis joint aux spectateurs d’une autre cérémonie, car ce sont des lieux ouverts où chacun est libre de prendre des photos des participants. Pour passer inaperçu, j’avais emprunté une vieille caméra vidéo, comme celle que mon oncle utilisait dans les réunions de famille. Hélas, une fois chez moi, mon ordinateur était incapable d’importer les images de cette antiquité. Alors je l’ai branchée sur ma télévision pour prendre l’écran en photo. Seulement, là où j’avais filmé la chaleur d’un événement communautaire, je retrouvais plutôt la distance du protocole, la froideur du sectarisme et l’embrigadement du patriotisme. À l’image de ma propre expérience, ce double regard résume l’ambivalence de l’événement. Le processus me permet de superposer le point de vue humain du nouveau citoyen à l’oeil distant de l’institution gouvernementale et ses objectifs pragmatiques.

Les nouveaux citoyens (235000 en 2015, soit 644 par jour) sont là pour faire tourner la machine dans le bon ordre, «permettre au Canada de retirer de l’immigration le maximum d’avantages sociaux, culturels et économiques» (loi sur l’immigration). Le titre du projet est tiré de la devise du Canada : «Un dominion d’un océan à l’autre, et du fleuve jusqu’à la fin de la terre». Mon projet se faufile dans les célébrations des 150 du Canada et propose un point de vue unique sur la citoyenneté canadienne et plus largement ouvre une fenêtre de réflexion sur la signification du statut de citoyen au 21ème siècle, un sujet pertinent qui fait parti des enjeux quotidien de notre société au moment où des vagues de réfugiés se fracassent sur les côtes européennes.

À quoi peut tenir la citoyenneté ? Ici, à un serment de 30 secondes, qui transforme soudainement le migrant en citoyen et participe à la construction de la société canadienne et québecoise moderne.

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