Ex-Libris de Jessy Bilodeau, exposition du 26 septembre au 21 octobre à la Bibliothèque de Chicoutimi

Dans la poursuite de son partenariat avec les Bibliothèques de Saguenay, Espace Virtuel, en collaboration avec l’Université du Québec à Chicoutimi, lance pour une deuxième année le projet Ex-Libris.

Ex-Libris se veut une initiative pour stimuler la créativité et la motivation des étudiants en art de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il consiste à offrir à six étudiants une plage d’exposition à la Bibliothèque publique de Chicoutimi. Chaque étudiant sélectionné se verra remettre une bourse de 200 $ pour réaliser son projet.

Les étudiants choisis ont été sélectionnés par un jury constitué d’un membre de l’équipe d’Espace Virtuel, du directeur de la Bibliothèque publique de Chicoutimi et d’un représentant étudiant.
 

Jessy Bilodeau

Biographie

Jessy Bilodeau complète actuellement une maîtrise en arts à l’Université du Québec à Chicoutimi et son principal champ d’intérêt est la peinture. Son travail artistique a été présenté lors d’expositions collectives dans plusieurs lieux au Saguenay en plus de son implication auprès des centres d’artistes de la région. Lauréat en 2010 au symposium d’art multidisciplinaire du Centre National d’exposition, l’artiste présente cette année « Fin de siècle », un projet pictural, à Langage Plus (Alma).

Démarche

Résidus d’un piochage de l’histoire, des éclats, désormais détachés de leur contexte référentiel, se manifestent telles des abstractions atmosphériques minimalistes. Ma pratique est hybride et utilise les outils et techniques de l’estampe, de la sérigraphie et de la peinture traditionnelle. Ce métissage permet de travailler sur des supports inusités qui ont un rapport de tension et de minceur.

Des matériaux simples, dans le souci de la tradition et du savoir-faire, où se fondent support et subjectile : le bois et le papier. Le fait historique renait à chaque instant dans nos mémoires par le texte et l’image. Passer de l’histoire à ma pratique en art est aussi essentiel pour moi, en tant que créateur, que de retourner à l’histoire, en passant par l’œuvre, en tant que spectateur. Ma démarche artistique cherche à capter le temps et à en évoquer un ressenti d’ordre psychique. Après le posttraumatisme irrémédiable du présent, quelle image en reste-t-il?

Paysages flous et abyssaux évoquant le ressenti plus que l’anecdote; le passage du temps et de ses événements marquants est usure, en quelque sorte une empreinte qu’il laisse sur la matière, telle une patine aux reflets sombres et profonds.

Projets

Les deux projets exploitent les papiers asiatiques. Tentatives plastiques dans le but de révéler l’opalescence, la minceur et la coloration de ceux-ci. L’architecture du faux cadre est elle aussi influencée par ce désir de transparence. En effet, les structures même des tableaux sont des expérimentations sur la fabrication du cadre afin de l’adapter à ce délicat subjectile. Composés de bois et de métal les faux cadres mettent en valeur la tension du papier et sa légèreté.

Diptyque (sans titre)
Étude du motif et de sa répétition pour en annuler le sens. Réalisé au pochoir, un motif fléché est répété et inversé créant ainsi un paysage abstrait. Ce papier peint partiellement voilé d’encre révèle la minceur de son support en raison des traverses sous-jacentes du faux cadre.

2012
Projet ayant comme objectif d’exploiter la lumière du papier pour sa blancheur livide avec des interventions graphiques minimales. Œuvre elle aussi contemplative et minimale, l’objectif d’exposer ce corpus d’œuvres est de présenter le papier comme support inusité et autonome, car il ajoute de nouvelles propriétés au plan formel qu’il est impossible d’obtenir autrement. Mon travail habituellement orienté vers le passé fait une brève pause pour s’inspirer du « présent ». Les nombres composant l’année 2012 sont imprimés un chiffre à la fois sur les deux côtés d’une feuille. Tentative de travailler dans le jeu et l’endurance car ce processus fût quand même très long.

 

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