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Vert chroma clé de stvn girard

Présentation le jeudi 27 octobre à 17h à la La Chambre Blanche

stvn girard est engagé dans une pratique en art-performance qui porte sur la reprise, le prolongement et l’hommage. Dans le cadre de la résidence que l’artiste mène au Centre de documentation de LA CHAMBRE BLANCHE, girard porte son regard parmi la diversité d’œuvres répertoriées dans la perspective de créer des œuvres-dérivées. L’artiste approche le concept d’œuvre-dérivée tel qu’utilisé au sein du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle, dans le but de définir une copie « libre » traduisant un fragment ou une œuvre globale : « l’exemple le plus frontal serait la reprise de La Joconde par Marcel Duchamp, devenue moustachu l’instant d’une œuvre-dérivée » ; l’œuvre ainsi renouvelée se différencie de la copie « servile » ou « à l’identique » en se rapprochant du concept d’hommage. Il cite Serge Lemoyne qui l’énonce en ces termes : « je crée à partir d’un … ».

Pour girard, ce qui relie l’hommage et le Vert chroma clé (de l’anglais : Green Chroma Key), correspond au croisement entre la composition d’images de synthèse par l’ajout d’incrustations issues du cinéma et de la propriété intellectuelle. L’hommage procède ainsi tel un écran vert chroma clé. Elle nécessite un objet « autre » pour se constituer et tend à affirmer une liberté de création, tout en conservant l’éthique nécessaire au droit, au nom de l’artiste ou aux droits patrimoniaux.

stvn girard (né Steven Girard) est artiste-chercheur, escamoteur et théoricien de l’art. Il a présenté plusieurs de ses propositions esthétiques, notamment au Cameroun, en Irlande du Nord, en France, aux États-Unis, au Mexique, en Argentine, en Inde et au Canada. Diplômé d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, l’intitulé de son mémoire est Déprise de soi : opacité offensive en art-performance comme mise en cause de l’être et de sa visibilité. Il chemine actuellement au doctorat à l’Université Laval en arts visuels, droit et sciences sociales. Ses domaines de recherches sont l’anonymat, l’invisibilisation, l’hommage, la hantise et la propriété intellectuelle.