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Rémi Belliveau et Joanie Simard

Exposition du 12 septembre au 15 décembre à Langage Plus

L’Empremier live at Beaubassin (1970)
Rémi BELLIVEAU (Memramcook)

Salle principale

L’Empremier live at Beaubassin (1970) est une œuvre vidéo pastiche du film Live at Pompeii (1972, 1974) d’Adrian Maben, où l’on voit le groupe mythique Pink Floyd jouer dans un amphithéâtre romain vide. À Beaubassin, les ruines du Fort Beauséjour – situées à la frontière entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse – servent d’amphithéâtre dans lequel les esprits du passé (ceux d’acadien·ne·s, condamné·e·s ici, en 1755, à la déportation et l’errance) sont convoqués comme spectateur·trice·s fantomatiques.

Adoptant le décor de l’été 1970, Live at Beaubassin met en scène un·e chansonnier·ère  acadien·ne fictive – Joan Dularge – préoccupé·e par l’actualité LGBT[Q2IA+] au lendemain des Stonewall riots (28 juin 1969) et motivé·e par sa condition de personne nouvellement trans-out. Aux prises avec ces enjeux et ceux de l’Acadie, Joan et son groupe doivent répondre à des questions intemporelles telles que : « Jouez-vous de la musique acadienne ? » et « Est-ce que l’acadienneté est une forme de queerness ? ».

CLAIRVOYANCE
Joanie SIMARD (Chicoutimi)

Salle projet, Salle vidéo

À l’ère de l’hyperconnexion dans une société ayant perdu certains repères, le sacré au sens large revient en force. Les propositions néo-spirituelles sont multiples et s’infiltrent dans toutes les sphères du bien-être. La guérison par des huiles essentielles, des pierres mystiques et autres fétiches sont de douces promesses. Cette quête de spiritualité n’échappe pas aux produits dérivés et se traduit par des formes de thérapies alternatives. À travers ces méthodes occultes et charnelles, une chose reste tangible : la maladie.

Si l’œil ne voit plus, comment rester lucide devant cette nouvelle réalité embrouillée ? Face à une mutation d’un corps aliéné, l’artiste ne peut que plonger en elle. Elle amasse, entasse, classifie et inventorie les traces d’un périple médical. Comme pour s’ancrer ou pour rapiécer un corps morcelé, elle use de répétition pour se reconstruire. Dans cet état de transition où le temps est suspendu, le geste artistique, administré au compte-goutte, apporte le réconfort du tangible. Grâce à l’ordre,