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Kurhirani no ambakiti (brûler le démon) : parce que c’est la seule façon qu’ils nous écoutent
ADELA GOLDBARD
en collaboration avec le Conseil communal indigène d’Arantepacua 2019-2020
Le cœur de ce travail est ce qui s’est passé le 5 avril 2017, lorsque des milliers d’éléments de la police du Michoacán, des civils armés et des forces de l’armée sont entrés dans la communauté P’urhépecha d’Arantepacua (Michoacán, Mexique) à bord de pick-ups, de voitures de patrouille, de trois hélicoptères et d’un “rhinocéros” tactique blindé, dans une opération qui a fait quatre morts et neuf détenus parmi les membres de la communauté.
Goldbard présente une chronologie de ces événements de deux manières différentes. La première consiste en une série d’entretiens avec des membres de la communauté d’Arantepacua qui ont participé au conflit. La seconde, par le biais d’un travail avec un groupe de brodeuses de la même ville, qui ont réalisé des textiles au point de croix qui racontent ce qui s’est passé, en utilisant des photographies des archives communales des affrontements.
Pour son projet, l’artiste a demandé à un groupe de pyrotechniciens (coheturis) de Cherán, une autre communauté P’urhépecha de la région, de réaliser une effigie de rhinocéros grandeur nature, comme représentation du véhicule utilisé par les forces de police. Dans l’œuvre de Goldbard, la pyrotechnie apparaît comme un élément récurrent qui évoque le sentiment de fête populaire, tout en fonctionnant comme une action cathartique pour ” exorciser ” de manière symbolique des événements traumatisants.
De cette façon, Goldbard propose un croisement entre l’art populaire et les processus de travail communautaire qui contribuent à la construction de la mémoire collective d’Arantepacua, tout en rendant visible la réaction excessive des forces de l’ordre avec un projet qui met sur la table l’histoire de la lutte et de la résistance de cette communauté de la Meseta P’urhépecha.
Marco A. López Valenzuela
* Table ronde liée à l’exposition :
L’artiste Adela Goldbard vous invite à un panel sur l’histoire, la pertinence culturelle et le rôle sociopolitique des festivités païennes et religieuses en Amérique latine.
Les panélistes aborderont aussi les processus de folklorisation et de marchandisation de ces festivités contre lesquels les communautés doivent lutter.
Avec Juana Antonieta Zúñiga et Emmanuel Reyes, Víctor Laime Mantilla, Francisco Rosas, Juana Morales et Ivonne Jiménez, animé par Adela Goldbard
EN ESPAGNOL SEULEMENT
Exposition: du 31 mars au 24 avril
En collaboration avec le Festival Art souterrain 2023
*Table ronde en ligne: 4 avril | 12H à 13H
Lien au panel : www.facebook.com/events/