Le titre du projet photographique de Léo Sanches, réfère à ce sentiment d’appartenance au pays d’origine inscrit profondément dans son processus d’intégration au Québec.

Poussé par le besoin de se rapprocher de ses racines, l’artiste a rencontré à Montréal d’autres personnes du Brésil afin d’aborder l’ambivalente nostalgie inhérente à l’immigration. C’est au cœur de ces rencontres amicales et informelles qu’a été réalisée cette série de portraits et d’enregistrements audio, au moment où la fragilité du lien social et familial se ressentait fortement. La pandémie de Covid-19, en bousculant le parcours normal de la vie, a brisé la routine et accentué le mal du pays pour plusieurs personnes.

Cette exposition résulte d’une résidence de recherche et création appuyée par le programme DemART du Conseil des arts de Montréal, qui vise à soutenir la participation d’artistes de la diversité au sein des organismes artistiques. Durant sa résidence, l’artiste s’est confronté constamment aux bouleversements horaires de la Covid-19, aux consignes de distanciation et d’isolement, tout en poursuivant un travail d’exploration photographique personnel visant à développer ses compétences en photographie, avec une perspective médiatique. Ses rencontres avec d’autres personnes d’origine brésilienne ont enrichi sa réflexion au sujet de l’attachement, aux référents parfois anecdotiques qui rappellent le lien mémoriel et inaltérable de la vie d’avant, dans un autre pays.

En tant qu’immigrant, il n’y a pas un jour où Léo Sanches  ne ressent pas de près ou de loin les instants de vie passés dans son pays d’origine, tout en menant de front son parcours d’intégration en tant que technicien de scène en audiovisuel et père d’une jeune famille.

La série de sept photographies exposées s’accompagne de témoignages sonores issus d’entretiens effectués lors des séances photographiques.