Chargement Évènements
Shary Boyle (née en 1972), Sainte céphalophore, 2018, lithographie en couleurs avec pigment nacré, édition de 25, imprimeuse associée : Jill Graham, 66 x 50 cm. Collection E. Grace et S. Vella. Photo Toni Hafkenscheid
  • Cet évènement est passé.

Devant le palais du Moi de Shary Boyle

Exposition du 1er septembre au 15 janvier au Musée des beaux-arts de Montréal

Une expérience théâtrale

Cette exposition multimédia – dont le titre s’inspire de la chanson Europe is Lost de Kae Tempest, figure de la poésie britannique – exprime l’angoisse croissante de Boyle devant les grandes crises planétaires. Costumes, personnages, scénographie et effets scéniques sont autant de langages qu’exploite l’artiste dans cette réflexion sur la construction contemporaine du moi et la perception que nous avons des autres et de nous-mêmes.

Devant le palais du Moi regroupe des dessins, des céramiques, des automates grandeur nature, des miroirs sans tain, une sculpture actionnée par des pièces de monnaie et une trame sonore interactive. Repensant le musée comme un lieu de performance collective, l’artiste a collaboré étroitement avec un scénographe, un ingénieur en robotique, un concepteur de parcs d’attractions et une costumière pour inventer un décor ludique voué à l’humanité et à l’imagination.

Boyle puise dans des traditions artisanales et des technologies obsolètes pour relier nos réalités actuelles aux héritages du passé. Braquant les feux des projecteurs sur ses personnages insolites et leur public désarçonné, elle nous exhorte à porter un regard critique sur la façon dont nous construisons notre propre persona et le monde qui nous entoure.

À propos de l’artiste

Née en 1972, Shary Boyle use de multiples techniques, dont la sculpture, la peinture, l’installation et le dessin. Elle est reconnue pour son exploration audacieuse, minutieuse et hautement créative de la forme humaine. Dans sa pratique axée sur la collaboration et le mentorat, elle revisite l’histoire sociale de figurines en céramique, les mythes animistes et les différentes formes de l’art populaire pour articuler son propre langage symbolique, féministe et politique. Boyle a représenté le Canada à la 55e édition de la Biennale de Venise, en 2013. Ses œuvres ont été exposées et collectionnées à l’échelle internationale.