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Décroissance sexuelle de Julie Delporte

Expo-vente du 22 mai au 19 juin à Arprim

Décroissance Sexuelle est une utopie au sein de laquelle les survivantes d’agressions et de viols construisent des cabanes où guérir, enfin réunies dans une expérience commune plutôt qu’isolées dans les cabinets de thérapeutes. Dans ce rêve de tendresse et de changement, toutes les femmes – pas seulement les survivantes – sont invitées. L’utopie est habitée par la littérature féministe: le care de bell hooks, le couteau de Despentes, la société lesbienne des guérillères de Wittig… Le féminin dans lequel a été écrit et dessiné l’univers de Décroissance Sexuelle peut prendre valeur de neutre si on le souhaite. Son titre en forme de manifeste propose de réfléchir à la valeur accordée à la sexualité en contexte néolibéral.

Inspirés par de longues conversations sur les traumatismes et la sexualité avec 24 anonymes, les mots de Décroissance Sexuelle ont été affichés en 2018 au rythme d’une phrase par semaine, devant le centre d’artistes Dare-Dare où Julie Delporte était en résidence. Afin d’en publier un livre aux éditions de L’oie de Cravan, l’auteure les as illustrés avec des gravures à l’eau forte. Cette technique lente et minutieuse fait écho à l’idée de décroissance du titre. L’exposition des gravures à Arprim permet d’offrir aux visiteurs la matérialité et les détails des impressions originales qui composent le livre. Les pièces en céramique qui les accompagnent sont les traces archéologiques d’une civilisation cachée, celle des « dernières survivantes »

Julie Delporte est l’autrice de plusieurs romans graphiques pour adultes — Journal (2014), Je vois des antennes partout (2015), Moi aussi je voulais l’emporter (2017) — et d’un album jeunesse, Je suis un raton laveur (2013). Elle est titulaire d’une maîtrise en études cinématographiques de l’Université de Montréal. Elle publie des essais littéraires, notamment pour la revue Liberté et collabore à de nombreux projets collectifs tels que Filles Missiles ou la revue Tristesse (dont elle est co-fondatrice). En parallèle de la réalisation de ses bandes dessinées, elle crée des fanzines, explore les techniques d’impression et fabrique des pièces en céramique. En 2020, elle a publié Décroissance Sexuelle, un livre de poésie illustré en gravure à l’eau-forte paru chez L’oie de cravan.