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Dawn into Mourning de Faye Mullen et Jade Konwataroni

Sur l'enseigne lumineuse jusqu'au 31 mars à Dare-Dare

L’enseigne lumineuse présente un nouveau poème de Faye Mullen et Jade Konwataroni chaque semaine jusqu’en mars 2021.

Répandre l’esprit à travers les terres par les systèmes racinaires ; ensemble nous tenons un dialogue qui nous éveille au deuil.

Pendant que plusieurs de nos proches hibernent, nous entrons dans le deuil pour nous réveiller comme ceuzes qui récoltent des rêves tout au long de l’hiver. Nos ancêtres, proches de la présence du vent du nord, tissent de multiples réalités en repliant le temps et en nous ouvrant au sacré de l’imagination.

Reconnaissant que les Lunes d’hiver tirent l’expansivité de notre esprit et, qu’à travers ce temps, rêver d’exister est un acte de survie, nous cherchons l’espace pour le faire ensemble. Considérant les effets qu’exercent sur nous les conteneurs d’isolement, exacerbant l’intensité de nos solitudes, retraits et replis, la communication entre nos multiples corps et avec nos semblables exerce une guérison vitale.

À travers le processus du deuil et les médecines du soin axées sur la vie, par le tissage des mots en langues Anishinaabemowin et Kanien’keha, nous en arrivons à incarner ce qui est possible à travers l’avancée de cette quête. De proche en proche, de Nation à Nation, les voies de communication à travers les terres et les eaux aussi publiques soient-elles, sont des motifs de résurgence de pratiques enracinées dans un amour radical et bispirituel.

(traduction libre à partir du texte original en anglais)

Faye Mullen situe sa pratique au sein et aux côtés de la communauté de Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal en tant qu’Oshkaabewis, Ie’nikónirare, sœur, tante, personne travaillant et produisant de l’art. Ielle s’efforce de faire entendre les Voix des siens, transmettre des savoirs et honorer les Silences. Si sa pratique adopte une perspective bispirituelle/queer, autochtone et métissée (anichinabée/algonquine/irlandaise/italienne), son travail aspire à une forme d’horizontalité et met en scène des imaginaires queers et des manières d’être décoloniales. Mullen travaille le mouvement en exploitant une variété de médias, notamment les interventions in situ, les installations sonores et les images mouvantes ou fixes. Dans le cadre du volet Écritures publiques de DARE-DARE, un soutien réciproque tissé par la relation avec Jade Konwataroni est mis à l’honneur sous forme d’échos entrelacés.

Jade Konwataroni, artiste Kanien’kehá: ka du territoire mohawk de Kahnawà: ke s’identifie généralement comme être aux deux esprits et utilise les pronoms she/her en anglais. Ses études sur les Premiers Peuples et celles qu’elle effectue actuellement en soins infirmiers s’ajoutent aux enseignements tirés dans son travail au Nunavik, en Eeyou Istchee et au sein de sa propre communauté; sur l’engagement des jeunes, sur le tannage et la préservation des peaux, sur la souveraineté alimentaire autochtone et les moyens traditionnels de conservation des semences, de plantation et de récolte des aliments et médicaments indigènes. Elle s’intéresse à la santé et à la guérison dans une perspective autochtone. Elle continue d’apprendre à maintenir dans une même unité son identité autochtone et son identité queer; c’est en apportant tout d’elle-même à cette entité, qu’elle a pu nouer des relations significatives avec les autres, trouver une communauté et ses semblables.