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Caroline Gagné et Sarabeth Triviño

Vernissage le samedi 10 septembre à 17h à OBORO

Caroline Gagné
Clairières
Salle Daniel-Dion et Su Schnee

L’exposition Clairières de Caroline Gagné est la somme de deux de ses plus récentes installations, Autofading_Se disparaître et Bruire. L’observation de son environnement, où elle constate les états et les nuances des atmosphères et des espaces, est à la base du processus de création de l’artiste. Les œuvres qui en résultent sont des interfaces poétiques qui cherchent tout d’abord à établir une connexion avec leurs publics. Avec les moyens à sa disposition — son, image, matière et mouvement — l’artiste dépeint la nature dans des environnements technologiques.

Autofading_Se disparaître fait appel aux technologies de la réalité virtuelle et de la composition sonore non linéaire pour interroger, d’une manière poétique, la présence de l’être humain dans son environnement. En portant le casque, le.la spectateur.trice se voit plongé au cœur d’une forêt générée en données « point cloud » (nuage de points), qui évolue selon l’attitude d’observation et d’attention qu’il.elle privilégie. Plus l’observateur ralentit ses gestes et tient une posture d’observation, plus les micromouvements de la forêt deviennent perceptibles et se multiplient. Ainsi, les sons et les animaux semblent se rapprocher. Cette quiétude truffée de détails délicats s’effondre dès que l’observateur fait un geste soudain. La tempête se lève alors, ne laissant perceptibles que des ombres de particules volatiles en train de disparaître.

Dans Bruire, un iPhone joue une composition sonore tout en recevant les données d’un capteur de vibration placé à proximité. Le principe est de rendre visibles ces vibrations en induisant le tremblement qui en résulte à des images montrées sur d’autres téléphones placés à proximité. Récepteur et émetteur de données invisibles, lien social ou outil, l’iPhone intéresse Gagné par sa phénoménalité et par la place qu’il occupe dans le quotidien « connecté » d’aujourd’hui, tout en « déconnectant » l’utilisateur d’une certaine corporéité de l’existence que le son et la vibration ont le potentiel de réactiver.

 

Caroline Gagné vit et travaille à Québec et à Saint-Jean-Port-Joli. Elle détient un baccalauréat en arts visuels (1998) et une maîtrise interdisciplinaire en art avec distinction (2012) de l’Université Laval. Elle a participé, entre autres, à la Biennale nationale de sculpture contemporaine (Trois-Rivières), à la biennale Manif d’art et au Mois Multi (Québec), au festival Temps d’images (Montréal), au FIMAV (Victoriaville), aux Instants fertiles (Saint-Nazaire, France). Ses œuvres ont également été exposées à Occurrence (Montréal), à la Galerie d’art Stewart Hall (Pointe-Claire), à la Galerie de l’UQAM (Montréal), à Sporobole (Sherbrooke), à la Stryx Gallery, (Birmingham, Angleterre), au Lieu et à VU (Québec), et à Daïmon (Gatineau). En 2011, l’installation sonore CARGO lui a valu un Prix d’excellence des arts et de la culture de la Ville de Québec. En 2020, la collection nationale du Musée d’art contemporain de Montréal fait l’acquisition de son œuvre Le bruit des icebergs pour l’intégrer à sa collection permanente. Active dans son milieu, elle a assuré la direction artistique du centre d’artistes Avatar de 2013 à 2019. carolinegagne.ca

Lancement de la publication Caroline Gagné : Donner corps à l’insaisissable/Embodying the Intangible
10 septembre 2022, 17 h

Publié par OBORO, Donner corps à l’insaisissable/Embodying the Intangible propose un regard rétrospectif sur le parcours de l’artiste québécoise Caroline Gagné, dont la pratique se nourrit de la tension entre la fascination qu’exercent les médias numériques et l’incontournable nécessité de transiger avec la matérialité des choses. L’artiste cosigne un avant-propos avec Tamar Tembeck, directrice artistique d’OBORO et codirectrice de la publication. Les essais sont signés par Viviane Paradis, Nathalie Bachand et Valérie Litalien.

 

Sarabeth Triviño
Mapu : Territoire sacré
Petite galerie

Avec Mapu : territoire sacré, Sarabeth Triviño, invite le public à redécouvrir les traces de nos ancêtres et à réaffirmer nos origines et notre identité. Pour l’artiste, le geste de tricoter permet d’entrecroiser diverses histoires de sa famille, son passé et son présent, afin de construire une nouvelle identité en tant que femme immigrante et tisser des liens de filiation et de solidarité avec le peuple Mapuche.

Avant même d’entrer dans la petite salle d’exposition, le public est accueilli par Ruka, une grande installation textile évoquant une maison traditionnelle Mapuche. Dans la galerie, des œuvres de perlage s’inspirent de la cosmologie de ce peuple et de ses cultures ancestrales. Ce sont des témoignages d’un cheminement personnel dans lequel Triviño redécouvre ses origines autochtones de son pays natal, le Chili.

Sa pratique artistique se caractérisant par un travail minutieux se déroulant sur plusieurs heures, la dimension temporelle de ses œuvres perlées agit telle une manifestation métaphorique du temps et de la transcendance. Les œuvres de Mapu : territoire sacré se trouvent au croisement des arts visuels, des métiers d’art et de l’artisanat. Le crochet et le macramé, techniques associées au travail des femmes, proposent par leur matérialité une expérience sensorielle qui s’inscrit également dans un discours féministe contemporain.