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Matt Nish-Lapidus, Allegory, 2020
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Nish-Lapidus, Wendt Dufaux / Lafontaine

Vernissage le jeudi 13 avril à 17h à l'Écart

MATT NISH-LAPIDUS
A path
Dans le langage mystique de la Cabbale, une « voie » est un chemin unique, personnel, vers la sagesse. À la différence d’une route ou d’un sentier public, les voies sont souvent cachées, étant forgées au fur et à mesure que nous avançons dans le monde et révélées par le langage. A Path rassemble les récentes œuvres computationnelles et sculpturales de Matt Nish-Lapidus qui explore les possibilités poétiques des processus, du langage et de l’infrastructure de l’ordinateur. Par le prisme du mysticisme linguistique, de la programmation et d’un futur oublié des ordinateurs personnels, ces œuvres présentent un bricolage de logiciels, une poésie, une quincaillerie industrielle et un son qui ont été créés par un artiste.
Puisant amplement dans l’œuvre du pionnier en informatique Seymour Papert, Nish-Lapidus questionne le rôle joué par les ordinateurs dans nos vies et réinvente ce que pourrait être cette relation sous un éclairage davantage humain, beau et personnel.
Matt Nish-Lapidus réalise des logiciels, des sons et des textes qui sondent le mythe selon lequel les ordinateurs se doivent d’être utiles plutôt que beaux. Matt s’intéresse à la poésie du calcul et son inclination à créer des relations par l’itération et la recombinaison, de même qu’à la manière dont la computation peut être une source d’identité et de résistance. Il détient un baccalauréat en nouveaux médias de la Toronto Metropolitan University et une maîtrise en études visuelles des arts plastiques de l’Université de Toronto. On peut trouver Matt en ligne et loin du clavier sous divers pseudonymes et collaboration, entre autres emenel, New Tendencies et .
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SARAH WEND ET PASCAL DUFAUX
Études Ectoplasmiques
Études Ectoplasmiques est une œuvre sensorielle immersive qui met en scène la vidéo, le dessin et la sculpture, des jeux de libre association entre production matérielle, réactivité chimique, culture internet et actions performatives. Pascal Dufaux et Sarah Wendt y développent un système de classification futuriste, une sorte d’archive poétique résiduelle, qui mélange librement des résidus de Youtube, des archives de sessions parapsychiques du début du 20ème siècle, des images de désastres écologiques, des assemblages moléculaires, des déchets transformés, des formes autogénératrices et des surfaces morphogénétiques, pour explorer la fascination collective que nous, humains, avons pour l’excès et l’accumulation de matériaux.
Les ectoplasmes (du grec ektos, qui signifie « extérieur », et plasma, qui signifie « quelque chose qui se forme ») apparaissent, selon les croyances de la parapsychologie, lorsque le corps du médium matérialise la présence de l’esprit dans des excrétions solides produites par sa bouche, ses yeux et autres orifices. Ce terme est emprunté comme métaphore des processus de transformation par lesquels l’éphémérité des actions du corps (la performance) devient des formes permanentes (la sculpture). Dans cette exposition, l’ectoplasme, » ce qui est formé à l’extérieur du corps « , devient également un symptôme de la surproduction matérielle humaine et de son débordement inquiétant sur le monde naturel.
Depuis 2016, Pascal Dufaux et Sarah Wendt provoquent une rencontre entre geste performatif et arts visuels, inspirée par les échanges énergétiques qui prennent place entre le corps, l’espace et la matière. Leur méthodologie collaborative imprègne chacun de leurs projets d’étranges formes de temporalité et de corporalité se développant dans des environnements fusionnant le fantastique à la réalité. Dans leur travail, les images en mouvement rencontrent la chorégraphie et la sculpture pour créer un monde pop apocalyptique, traversé de présences surréalistes et hybrides, humain – géologie – plante, évoluant sur le fond de l’anthropocène. Le travail de Pascal Dufaux et Sarah Wendt a été présenté au Canada, en Belgique et au Royaume-Uni.
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DOMINIC LAFONTAINE
La ville de Tolédère aime ses enfants
Entamée durant une mini-résidence pour la Journée de la Vérité et la Réconciliation à L’Espace LABO de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, La ville de Tolédère aime ses enfants nous convie à une expérience artistique audacieuse, croisant la puissance des nouveaux outils de génération de données issues de l’intelligence artificielle à une exploration qui met en lumière l’aisance avec laquelle il est possible de créer de fausses identités et cultures dans l’univers virtuel.
Ayant recours à des générateurs d’images et de textes qui utilisent l’intelligence artificielle, l’artiste nous propose d’explorer l’histoire de la ville fictive de Tolédère en Abitibi. Ce projet d’art numérique narratif brouille totalement les frontières du réel et du fictionnel en nous plongeant avec ironie et confusion dans le récit totalement inventé de cette ville et de ses habitants. On pourra notamment y découvrir l’histoire farfelue et plausible du festival jeunesse de Tolédère. À la fois probable et improbable, l’histoire de Tolédère joue de la confusion permise par le degré de réalisme généré par l’intelligence artificielle et de l’absurdité qui peut néanmoins en résulter.