Ève K. Tremblay | Madeleines minérales – Entre les feux
Liant théories scientifiques et récits personnels, l’exposition Madeleines minérales – Entre les feux regroupe œuvres photographiques, installations céramiques, peintures et dessins inédits. Des chassés-croisés entre les technologies photographiques numériques et analogiques sont explorés sur papier et sur céramique. Plusieurs formes sont inspirées par des données scientifiques, par l’univers des bactéries et par le concept de microbiome. Ces recherches éclairent d’un jour nouveau la conscience et la place de l’humain dans le monde en accentuant les liens symbiotiques entre différentes branches évolutives du monde vivant. Des installations de céramiques, ou Madeleines minérales, ont été photographiées dans des paysages lors de promenades au cours desquelles des modelages en céramiques étaient transportés dans un sac porté épaule. Au fil de ces pérégrinations, ils se sont retrouvés dans les grains du sable de la Ponquogue Beach (État de New York) et sur les roches de la rivière du Nord non loin des fours de céramique du père de l’artiste à Val-David où elle a grandi. Entre les feux, les céramiques modelées par Ève K. sont captées tels des protagonistes dans leurs états éphémères, en transformation entre les différentes cuissons où s’opèrent les mutations irréversibles de la céramique. Des figures de filles et de femmes scientifiques circulent dans des géographies irréelles élaborées aussi sur dessins et peintures. Les échelles humaine et microscopique se juxtaposent pour former un langage narratif visuel loin de toute logique linéaire. Les œuvres témoignent de rituels et d’espaces méditatifs imaginés pour décanter le monde.
Ève K. Tremblay a grandi entre Val-David et Montréal. Après des études en littérature française à l’Université de Montréal, elle a fréquenté The Neighborhood Playhouse School of the Theater à New York en 1994-1995. Elle détient un baccalauréat en arts visuels avec une majeure en photographie de l’Université Concordia à Montréal, obtenu en 2000. Au cours des quinze dernières années, elle a vécu et travaillé entre Montréal, Berlin, New York et a participé à de nombreuses résidences d’artistes telles que l’IAAB (Bâle), CEAAC (Strasbourg) et Residency Unlimited (New York). Souvent photographiques, ses œuvres pluridisciplinaires explorent la narration et mettent en scène des personnages le plus souvent féminins. Ses œuvres ont été largement diffusées et exposées en solo, dont le premier à Occurrence en 2000, et en groupe, notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, à la Bergen Kunsthall en Norvège, au Kunstraum Kreuzberg en Allemagne, à la Triennale québécoise au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Biennale de Prague, à Momentum 7 – la Biennale nordique, et au Musée d’art contemporain des Laurentides. Son travail est actuellement en tournée canadienne dans le cadre de l’exposition collective The Closer Together Things Are (University of Waterloo Art Gallery, Owens Art Galleries, St. Mary’s University Art Gallery et Southern Alberta Art Gallery. Ève K. partage présentement son temps entre Plattsburgh, État de New York, et Montréal.
www.evektremblay.com
Les Inéluctables | Jason Tomme
« En 2013, j’ai parcouru (et documenté), dans toute sa longueur, le « Las Vegas Wash », une conduite d’eau qui capte l’eau de pluie et les écoulements urbains de la ville de Las Vegas, au Nevada. L’eau aboutit au lac Mead, qui est protégé par le barrage Hoover, à cheval sur la frontière du Nevada et de l’Arizona. La conduite demeure relativement inactive la plupart du temps, mais elle peut parfois devenir une rivière turbulente à la suite de crues brutales ou de fortes pluies. Il n’est pas inhabituel que des membres de la population des sans-abri, qui vivent dans certaines parties de la conduite, soient victimes de cette soudaine montée d’eau. La tragédie de ce détail témoigne en soi de la quasi-invisibilité de cet espace urbain.
La conduite va généralement d’ouest en est et, sur ces photos précises (« Friends »), on voit un tunnel à l’embouchure ouest du système. J’ai visité ce tunnel particulier pendant trois années consécutives et j’ai documenté de simples compositions de roche, de lumière, de mur, de graffiti. Pour moi, elles s’apparentent aux tableaux associés à la peinture classique et au portrait. Le titre de la série, « Friends », peut s’interpréter de diverses manières : une allusion aux traces de camaraderie juvénile trouvées dans ces tunnels ou à l’anthropomorphisation de ces roches particulières avec lesquelles je me suis familiarisé au fil des ans, avant que la ville n’élimine ce tunnel en 2015 en le remplissant de terre et de roches. »
-Jason Tomme
Jason Tomme vit et travaille à New York
Ève K. Tremblay | Madeleines minérales – Entre les feux
Liant théories scientifiques et récits personnels, l’exposition Madeleines minérales – Entre les feux regroupe œuvres photographiques, installations céramiques, peintures et dessins inédits. Des chassés-croisés entre les technologies photographiques numériques et analogiques sont explorés sur papier et sur céramique. Plusieurs formes sont inspirées par des données scientifiques, par l’univers des bactéries et par le concept de microbiome. Ces recherches éclairent d’un jour nouveau la conscience et la place de l’humain dans le monde en accentuant les liens symbiotiques entre différentes branches évolutives du monde vivant. Des installations de céramiques, ou Madeleines minérales, ont été photographiées dans des paysages lors de promenades au cours desquelles des modelages en céramiques étaient transportés dans un sac porté épaule. Au fil de ces pérégrinations, ils se sont retrouvés dans les grains du sable de la Ponquogue Beach (État de New York) et sur les roches de la rivière du Nord non loin des fours de céramique du père de l’artiste à Val-David où elle a grandi. Entre les feux, les céramiques modelées par Ève K. sont captées tels des protagonistes dans leurs états éphémères, en transformation entre les différentes cuissons où s’opèrent les mutations irréversibles de la céramique. Des figures de filles et de femmes scientifiques circulent dans des géographies irréelles élaborées aussi sur dessins et peintures. Les échelles humaine et microscopique se juxtaposent pour former un langage narratif visuel loin de toute logique linéaire. Les œuvres témoignent de rituels et d’espaces méditatifs imaginés pour décanter le monde.
Ève K. Tremblay a grandi entre Val-David et Montréal. Après des études en littérature française à l’Université de Montréal, elle a fréquenté The Neighborhood Playhouse School of the Theater à New York en 1994-1995. Elle détient un baccalauréat en arts visuels avec une majeure en photographie de l’Université Concordia à Montréal, obtenu en 2000. Au cours des quinze dernières années, elle a vécu et travaillé entre Montréal, Berlin, New York et a participé à de nombreuses résidences d’artistes telles que l’IAAB (Bâle), CEAAC (Strasbourg) et Residency Unlimited (New York). Souvent photographiques, ses œuvres pluridisciplinaires explorent la narration et mettent en scène des personnages le plus souvent féminins. Ses œuvres ont été largement diffusées et exposées en solo, dont le premier à Occurrence en 2000, et en groupe, notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, à la Bergen Kunsthall en Norvège, au Kunstraum Kreuzberg en Allemagne, à la Triennale québécoise au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Biennale de Prague, à Momentum 7 – la Biennale nordique, et au Musée d’art contemporain des Laurentides. Son travail est actuellement en tournée canadienne dans le cadre de l’exposition collective The Closer Together Things Are (University of Waterloo Art Gallery, Owens Art Galleries, St. Mary’s University Art Gallery et Southern Alberta Art Gallery. Ève K. partage présentement son temps entre Plattsburgh, État de New York, et Montréal.
www.evektremblay.com
Les Inéluctables | Jason Tomme
« En 2013, j’ai parcouru (et documenté), dans toute sa longueur, le « Las Vegas Wash », une conduite d’eau qui capte l’eau de pluie et les écoulements urbains de la ville de Las Vegas, au Nevada. L’eau aboutit au lac Mead, qui est protégé par le barrage Hoover, à cheval sur la frontière du Nevada et de l’Arizona. La conduite demeure relativement inactive la plupart du temps, mais elle peut parfois devenir une rivière turbulente à la suite de crues brutales ou de fortes pluies. Il n’est pas inhabituel que des membres de la population des sans-abri, qui vivent dans certaines parties de la conduite, soient victimes de cette soudaine montée d’eau. La tragédie de ce détail témoigne en soi de la quasi-invisibilité de cet espace urbain.
La conduite va généralement d’ouest en est et, sur ces photos précises (« Friends »), on voit un tunnel à l’embouchure ouest du système. J’ai visité ce tunnel particulier pendant trois années consécutives et j’ai documenté de simples compositions de roche, de lumière, de mur, de graffiti. Pour moi, elles s’apparentent aux tableaux associés à la peinture classique et au portrait. Le titre de la série, « Friends », peut s’interpréter de diverses manières : une allusion aux traces de camaraderie juvénile trouvées dans ces tunnels ou à l’anthropomorphisation de ces roches particulières avec lesquelles je me suis familiarisé au fil des ans, avant que la ville n’élimine ce tunnel en 2015 en le remplissant de terre et de roches. »
-Jason Tomme
Jason Tomme vit et travaille à New York
Montréal (Québec) H2T 3B3