MARLÈNE FERRARI
entre nous soit dit
Du 14 janvier au 7 mars 2010
« Empruntant directement les codes visuels de la publicité et des enseignes commerciales, mon travail pictural est volontairement racoleur. Tout en explorant les multiples facettes de la couleur fluorescente et de ses effets physiques sur le regardeur (saturation, contraste simultané, éblouissement), je m’attache à interroger le sens des mots ordinaires. À partir de ces mots, phrases ou propositions choisies bien souvent pour leur ambiguïté ou leur dichotomie, j’élabore des fresques textuelles dont le caractère monumental et la fluorescence imposent un va-et-vient incessant entre séduction et déception. Ainsi ma peinture veut transformer le tableau en une présence difficilement soutenable pour le regard, une présence inconfortable qui entraîne une gêne à la fois physique et sémantique.
Jouxtant des stratégies de peinture formelle à celles de la publicité, mon travail interroge ainsi nos habitudes de perception, notre manière de voir et de communiquer. Il questionne également l’ambiguïté entre art et publicité ou comment le tableau (toute sorte de message pour une clientèle non ciblée) se distingue du logo (un message clair pour une clientèle ciblée). On observe que le tableau, quittant le champ des idées claires, sème alors la confusion.
L’installation, dont le titre annoncerait presque une confidence, oppose une peinture murale à plusieurs tableaux. Presque égocentriques, ils n’ont de cesse de parler d’eux-mêmes. C’est ainsi que, dans ce semblant de dialogue aux couleurs criardes qui nous rappellent les panneaux de signalisation d’urgence, la confidence s’évanouit. »
M.F.
Très inspirée par les peintres américains issus de l’abstraction géométrique, les œuvres de Marlène Ferrari empruntent autant à l’art conceptuel, minimaliste que pop. Conçues pour les espaces dans lesquels elles sont exposées, ses installations picturales se démarquent par la réaffirmation d’une peinture rigoureuse et autoréférentielle qui s’allie à des stratégies publicitaires visant l’interpellation et l’émotion spontanée. L’installation entre nous soit dit, réalisée spécifiquement pour Sporobole, met en scène de façon percutante à la fois l’objet peinture, l’espace discursif et l’espace d’exposition.
Diplômée de l’École nationale supérieure d’art de Limoges/Aubusson (France) en 1999, Marlène Ferrari poursuit ses recherches à Montréal et obtient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM en 2004. Son travail est présenté en solo au Québec en 2004 (79 Saint-Viateur à Montréal) et principalement en France dans plusieurs expositions collectives (Centre d’art contemporain de Meymac 1999, Musée d’art contemporain de Marseille 2007/2008) et individuelles (La vitrine à Limoges 2005 et La Tangente à Marseille 2007).
MARLÈNE FERRARI
entre nous soit dit
Du 14 janvier au 7 mars 2010
« Empruntant directement les codes visuels de la publicité et des enseignes commerciales, mon travail pictural est volontairement racoleur. Tout en explorant les multiples facettes de la couleur fluorescente et de ses effets physiques sur le regardeur (saturation, contraste simultané, éblouissement), je m’attache à interroger le sens des mots ordinaires. À partir de ces mots, phrases ou propositions choisies bien souvent pour leur ambiguïté ou leur dichotomie, j’élabore des fresques textuelles dont le caractère monumental et la fluorescence imposent un va-et-vient incessant entre séduction et déception. Ainsi ma peinture veut transformer le tableau en une présence difficilement soutenable pour le regard, une présence inconfortable qui entraîne une gêne à la fois physique et sémantique.
Jouxtant des stratégies de peinture formelle à celles de la publicité, mon travail interroge ainsi nos habitudes de perception, notre manière de voir et de communiquer. Il questionne également l’ambiguïté entre art et publicité ou comment le tableau (toute sorte de message pour une clientèle non ciblée) se distingue du logo (un message clair pour une clientèle ciblée). On observe que le tableau, quittant le champ des idées claires, sème alors la confusion.
L’installation, dont le titre annoncerait presque une confidence, oppose une peinture murale à plusieurs tableaux. Presque égocentriques, ils n’ont de cesse de parler d’eux-mêmes. C’est ainsi que, dans ce semblant de dialogue aux couleurs criardes qui nous rappellent les panneaux de signalisation d’urgence, la confidence s’évanouit. »
M.F.
Très inspirée par les peintres américains issus de l’abstraction géométrique, les œuvres de Marlène Ferrari empruntent autant à l’art conceptuel, minimaliste que pop. Conçues pour les espaces dans lesquels elles sont exposées, ses installations picturales se démarquent par la réaffirmation d’une peinture rigoureuse et autoréférentielle qui s’allie à des stratégies publicitaires visant l’interpellation et l’émotion spontanée. L’installation entre nous soit dit, réalisée spécifiquement pour Sporobole, met en scène de façon percutante à la fois l’objet peinture, l’espace discursif et l’espace d’exposition.
Diplômée de l’École nationale supérieure d’art de Limoges/Aubusson (France) en 1999, Marlène Ferrari poursuit ses recherches à Montréal et obtient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM en 2004. Son travail est présenté en solo au Québec en 2004 (79 Saint-Viateur à Montréal) et principalement en France dans plusieurs expositions collectives (Centre d’art contemporain de Meymac 1999, Musée d’art contemporain de Marseille 2007/2008) et individuelles (La vitrine à Limoges 2005 et La Tangente à Marseille 2007).