La Galerie B-312 est heureuse de présenter Energy Field, une installation de l’artiste d’origine norvégienne Jana Winderen. L’œuvre, basée sur le disque éponyme lancé cette année sous le label britannique Touch, est le fruit d’expéditions successives, de la mer de Barents aux fjords de Norvège en passant par les glaciers du Groenland.—Munie d’équipements audio de pointe, Jana Winderen plonge des hydrophones dans les cours d’eau et les océans, insère des microphones dans les crevasses de glaciers. Elle décortique les systèmes de communication de la faune aquatique. Grâce à la captation sonore à l’aveugle (blind field recording), l’artiste engendre des expériences auditives qui seraient difficiles – voire impossibles – à réaliser sans cet équipement. Par ce processus, elle souhaite sensibiliser le public à la richesse et à la complexité de l’univers sonore océanique, un domaine souvent négligé par la communauté scientifique.—À l’instar du reste de sa production, Energy Field témoigne du parcours académique de l’artiste, combinant une formation en arts visuels à des connaissances en mathématiques, en chimie et en écologie marine. Jana Winderen collabore avec des biologistes marins et d’autres experts pour trouver des endroits propices à la captation sonore. Son processus d’enregistrement témoigne aussi d’une rigueur scientifique. Toutefois, le résultat final est loin du documentaire. Il implique une recomposition en studio et est transformé pour l’installation. L’œuvre exprime la sensibilité de l’artiste et sa fascination pour les paysages sonores subaquatiques.—Oscillant entre les mouvements tendus et les moments tranquilles, Energy Field peut s’appréhender tel un trajet auditif. Les sons rappelant la pluie ou le mouvement des vagues peuvent évoquer les paysages nordiques où s’est aventurée l’artiste. Quand la bande sonore se ponctue de grondements et de sonorités aux qualités irréelles, on peut imaginer que les hydrophones s’enfoncent dans les profondeurs. Puisque l’artiste se limite à une mise en contexte sans explications détaillées, cela confère au spectateur une certaine liberté d’interprétation de cette expérience auditive inusitée.
Mathieu Ménard
Après des études en arts visuels au Goldsmiths College (Londres) et en sciences à l’université de Oslo (Norvège), Jana Winderen s’est progressivement intéressée à l’art sonore. Artiste, commissaire et productrice, elle présente régulièrement son travail dans le cadre de festivals, d’expositions, de performances, de résidences et d’ateliers spécialisés. On a pu voir ou entendre ses œuvres entre autres au Thyssen-Bornemisza Art Contemporary à Istambul (2010, Turquie), au TodaysArt Festival à La Haye (2009, Pays-Bas), au ISCM World New Music Days et au Jardin botanique de Götenberg (2009, Suède), lors du JunKroom à Kyoto (2009, Japon) et de Sleppet (2007, Norvège). Elle a réalisé plusieurs enregistrements sonores disponibles sous forme de cassettes, de disques vinyl, de clés USB et de fichiers numériques téléchargeables, présentés sous les labels Touch et Ash International (Grande-Bretagne), Autofact (États-Unis) ou auto-produits.
La Galerie B-312 est heureuse de présenter Energy Field, une installation de l’artiste d’origine norvégienne Jana Winderen. L’œuvre, basée sur le disque éponyme lancé cette année sous le label britannique Touch, est le fruit d’expéditions successives, de la mer de Barents aux fjords de Norvège en passant par les glaciers du Groenland.—Munie d’équipements audio de pointe, Jana Winderen plonge des hydrophones dans les cours d’eau et les océans, insère des microphones dans les crevasses de glaciers. Elle décortique les systèmes de communication de la faune aquatique. Grâce à la captation sonore à l’aveugle (blind field recording), l’artiste engendre des expériences auditives qui seraient difficiles – voire impossibles – à réaliser sans cet équipement. Par ce processus, elle souhaite sensibiliser le public à la richesse et à la complexité de l’univers sonore océanique, un domaine souvent négligé par la communauté scientifique.—À l’instar du reste de sa production, Energy Field témoigne du parcours académique de l’artiste, combinant une formation en arts visuels à des connaissances en mathématiques, en chimie et en écologie marine. Jana Winderen collabore avec des biologistes marins et d’autres experts pour trouver des endroits propices à la captation sonore. Son processus d’enregistrement témoigne aussi d’une rigueur scientifique. Toutefois, le résultat final est loin du documentaire. Il implique une recomposition en studio et est transformé pour l’installation. L’œuvre exprime la sensibilité de l’artiste et sa fascination pour les paysages sonores subaquatiques.—Oscillant entre les mouvements tendus et les moments tranquilles, Energy Field peut s’appréhender tel un trajet auditif. Les sons rappelant la pluie ou le mouvement des vagues peuvent évoquer les paysages nordiques où s’est aventurée l’artiste. Quand la bande sonore se ponctue de grondements et de sonorités aux qualités irréelles, on peut imaginer que les hydrophones s’enfoncent dans les profondeurs. Puisque l’artiste se limite à une mise en contexte sans explications détaillées, cela confère au spectateur une certaine liberté d’interprétation de cette expérience auditive inusitée.
Mathieu Ménard
Après des études en arts visuels au Goldsmiths College (Londres) et en sciences à l’université de Oslo (Norvège), Jana Winderen s’est progressivement intéressée à l’art sonore. Artiste, commissaire et productrice, elle présente régulièrement son travail dans le cadre de festivals, d’expositions, de performances, de résidences et d’ateliers spécialisés. On a pu voir ou entendre ses œuvres entre autres au Thyssen-Bornemisza Art Contemporary à Istambul (2010, Turquie), au TodaysArt Festival à La Haye (2009, Pays-Bas), au ISCM World New Music Days et au Jardin botanique de Götenberg (2009, Suède), lors du JunKroom à Kyoto (2009, Japon) et de Sleppet (2007, Norvège). Elle a réalisé plusieurs enregistrements sonores disponibles sous forme de cassettes, de disques vinyl, de clés USB et de fichiers numériques téléchargeables, présentés sous les labels Touch et Ash International (Grande-Bretagne), Autofact (États-Unis) ou auto-produits.
Montréal (Québec) H3B 1A2