Emily Hermant et Amélie Brisson-Darveau, vernissage le 31 mai à 15h à Circa

GALERIE I
Artiste : Emily Hermant
Titre de l’expo : Spatial Drawing

« Le projet Spatial Drawings (dessins spatiaux) regroupe un corpus de pièces de grand format faites de planches de bois franc recourbées et tordues dans des positions paraissant presque impossibles. Alors que chaque sculpture semble manifester une certaine spontanéité, l’ensemble agit à la manière d’une troupe exécutant une chorégraphie assumée. Les formes ou plutôt les lignes de chaque pièce se répondent entre elles et entretiennent avec l’architecture existante de la galerie un dialogue parfois direct, lorsque celle-ci sert de support aux sculptures, parfois plus conceptuel. Les membres qui interprètent cette chorégraphie composée de gestes inhabituels ont besoin d’aide pour maintenir les figures qui leur sont imposées. Il s’agit d’objets en devenir, animés d’une énergie intrinsèque visible. La relation avec l’architecture, les interventions mécaniques et la présence d’objets utilisés comme tels intégrés aux assemblages; tout cela met en relief la nature provisoire des gestes peu orthodoxes qui composent ces sculptures et leur dépendance à des forces extérieures. Toutes ces couches de complexité mettent en lumière la richesse et les nombreuses ramifications en présence dans la pratique d’Emily Hermant. »

Extrait du texte de jake moore « Emily Hermant, Spatial Drawings »
Traduit de l’anglais par Chloé Desjardins

GALERIE II
Artiste : Amélie Brisson-Darveau
Titre de l’expo : Ascension

« Qu’est-ce que la pensée matérielle?  Qu’entend-on par : faire confiance aux matériaux, suivre leurs voies itinérantes, les plier, un à un, les uns dans les autres? Plutôt que de se pencher sur leur caractère romantique ou de proclamer leurs qualités contingentes, les matériaux nous font penser, et par le fait même, nous laissent ressentir. (…) Dans Ascension, l’itinérance devient une technique pour activer les rencontres entre les matériaux, exposant des concrétisations profondes et significatives.  En se plaçant au même niveau que les matériaux, Brisson-Darveau s’investit dans un jeu de structures et de textures; le relais crucial entre différentes géographies, capacités physiques, nature et culture.  Les textiles et les vêtements deviennent des moules dynamiques pour la porcelaine blanche d’origine suisse, imprimant de fines et subtiles textures sur des structures ressemblant à des os, et ce, à travers le labeur manuel d’étirements, de pressions et de torsions. Ce qui apparait d’abord comme des céramiques anamorphiques, concerne plutôt l’omniprésence des murs d’escalade artificiels de la Suisse urbaine, des terrains de jeu au boulder dans les parcs publics et centres d’escalades géants.  Ces environnements artificiels, qui imitent souvent des parcours d’escalade célèbres dans les Alpes, témoignent de la relation entre corps, roche, mouvements et différentes géographies.  Par ces faux murs, nous percevons comment la capacité de ressentir du corps humain peut faire tomber les frontières entre les matériaux vitaux (humain) et physiques (roche), et ce, à travers une pratique de mouvement. »

Extrait du texte de Christoph Brunner « Itinerancy and Material Thought: Amélie Brisson-Darveau’s Ascension »
Traduit de l’anglais par Marie-Michèle Deschamps

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