ÉchoGraphie de Myriam Lambert, 5 à 7 le jeudi 23 avril chez AVATAR

ÉchoGraphie
Le 23 avril 2009 dès 17H
541, rue de Saint-Vallier Est – Espace 5-62

Depuis le 4 mars 2009, AVATAR accueille en résidence de production Myriam Lambert pour la réalisation d’une installation sonore immersive. L’association vous convie à un 5 à 7 jeudi le 23 avril pour exposer le résultat ces recherches. Le dispositif qu’a créé l’artiste vous ramènera au temps de votre propre gestation. Pour l’occasion, VacuOhm lancera les plus récents magazines Revue et Corrigée qui abordent librement les musiques expérimentale, improvisée, écrite, installation sonore, performance et plus encore. Une première à Québec!

5 à 7

Résultats de la résidence de production de Myriam Lambert

Doit-on absolument se souvenir d’un moment pour que ce dernier ait marqué notre existence ? Avec l’aide d’AVATAR, Myriam Lambert a créé un dispositif qui transmet les vibrations sonores à une mince couche d’eau. Les reflets du liquide prenant un espace considérable dans cette œuvre, rendront visuellement les sons qui constituent l’environnement primordial d’un fœtus, comme si nous étions dans le ventre de la mère. Cette installation immersive a été élaborée sur la notion de mémoire sensorielle en prenant en compte que le corps est l’entrée principale de toutes les « variantes » de la mémoire. Le travail de Myriam Lambert se fonde sur notre rapport à l’historicité, par une mise en perspective de la notion de mémoire et d’héritage culturel.

Lancement des plus récents magazines Revue et Corrigée

Réalisée par les membres bénévoles de l’association Nota Bene, Revue & Corrigée, revue trimestrielle née en 1989, offre des chroniques régulières, des réflexions, des entretiens d’artistes, des agendas, des actualités discographiques et éditoriales. Le magazine Revue & Corrigée se conçoit comme un recueil des pensées expérimentales en action.

 

ÉCHOGRAPHIE

À la manière de La madeleine de Proust dans son roman Du côté de chez Swann, l’œuvre ÉchoGraphie rappellera au regardeur/auditeur ses toutes premières impressions visuelles et sonores, vécues dans le ventre maternel. Élaboré à partir de ses recherches sur l’identité cette oeuvre mettra en contexte le son, les vibrations et la vidéo.

Myriam Lambert s’intéresse plus spécifiquement à la photographie et à l’art multidisciplinaire. Son travail se fonde sur notre rapport à l’historicité, par une mise en perspective de la notion de mémoire et d’héritage culturel. Cet héritage et cette mémoire qui ont forgé notre identité et qui nous constituent sont omniprésents dans la trame de notre quotidien. Sa pratique artistique vise à souligner leur importance dans chaque détail de notre environnement.

Doit-on absolument se souvenir d’un moment pour que ce dernier ait marqué notre existence ? Pour la réalisation de l’œuvre ÉchoGraphie, l’artiste travaillera sur la mémoire sensorielle. Selon la majorité des études réalisées à ce sujet, il semblerait que « c’est entre 5 ½ et 6 mois qu’on peut situer le début des réactions à une stimulation auditive »1 d’un fœtus. La gestation d’un enfant est à la base de son identité et les sensations qu’il vit dans le ventre de sa mère sont les assises de son existence. Elles font partie de la mémoire sensorielle de cet être. Le corps est l’entrée principale de toutes les « variantes » de la mémoire. C’est de la mémoire sensorielle, écrite aussi par le philosophe Richard Shusterman « mémoire corporelle », que découlent toutes les autres formes de la mémoire.

Les recherches que Myriam Lambert effectuera en mars 2009 chez Avatar donneront lieu à la création d’une installation sonore immersive qui rendra visibles les vibrations sonores qui constituent l’environnement primordial du fœtus. Les pulsations cardiaques de l’enfant ainsi que les sons de glissements et de borborygmes que laisseront entendre les haut-parleurs feront vibrer de l’eau contenu dans plusieurs cartourches. Les vibrations sonores, traduites en vaguelettes à la surface du liquide, seront donc projetées au sol et coïncideront avec le mouvement d’une vidéo d’une échographie projetée au mur. Cette installation immersive rendra visuellement les sons de l’enfant, comme si nous étions dans le ventre de la mère, permettant ainsi au regardeur de se réapproprier des sensations déjà vécues.

Ce projet fait aussi référence au temps d’apprentissage. Bien qu’il s’agisse de l’un des moments d’initiation les plus fondamentales de notre vie, il est éliminé de notre tiroir à souvenir. C’est la mémoire sensorielle qui est notre seule référence de cet instant. Le projet ÉchoGraphie fait aussi référence à la mémoire collective, il nous met face à des racines communes qui sont à la base de l’identité.

1 PERNOUD, Laurence, J’ATTENDS UN ENFANT, 2007, Éditions Horay, p. 12.

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