Documenter le furtif, une conversation le mercredi 2 juin à 17h30 chez Skol

Documenter le furtif  :  Une conversation
 Le 2 juin 2010 → de 17h30 à 19h30

C’est avec plaisir que Skol vous invite à participer à une conversation le mercredi 2 juin 2010 à 17h30 qui réunira Anne Bérubé, Joceline Chabot, Denis Lessard, Patrice Loubier, karen elaine spencer et tous ceux et celles qui s’intéressent aux questions et aux enjeux de la documentation des pratiques furtives.

Cette conversation sert à mieux faire connaître les intentions et les circonstances entourant la programmation hors-les-murs de l’année écoulée qui a débuté en septembre avec Viva! art action (karen elaine spencer, commissaire) et qui s’est poursuivie avec Effacement de Joceline Chabot à l’automne et, plus récemment, avec Parfums de Denis Lessard. Comme seul l’artiste sait à quel moment précis et à quel endroit aura lieu son intervention, la conversation publique donne continuité à celle amorcée au début de l’année entre les artistes participants et le Centre, sur comment communiquer et documenter ces modes de création et de diffusion dans le cadre d’une programmation institutionnelle tout en préservant le caractère furtif de la démarche. Depuis, la conversation s’est étendue à d’autres acteurs, interpellés par les paradoxes sous-jacents à la documentation de l’éphémère et par les nombreuses options de communication et de documentation qui émergent de la pratique — dont cette conversation elle-même.

Bien que la conversation marque la conclusion de la programmation écoulée, elle sert aussi à en marquer la continuité. Grâce au généreux supplément de subvention offert par le Conseil des arts du Canada pour le soutien à la performance, Skol a invité karen elaine spencer à concevoir une programmation satellite qui prolongera notre réflexion sur ces pratiques.

Biographies

karen elaine spencer est à la fois une artiste ayant une pratique en atelier et en performance, une commissaire et une auteure. Son travail questionne la hiérarchie inhérente de nos anciennes valeurs et examine comment, en tant qu’être éphémère, nous occupons le monde que nous habitons. La croyance en un mouvement linéaire allant de l’avant ou vers le progrès, est confrontée par la répétition d’actions qui ne mènent nulle part. Une action suspendue dans le temps, souvent durant une année, crée un processus où la pratique artistique de l’artiste devient indissociable de sa vie quotidienne. Elle travaille avec ce qu’elle a sous la main et, à travers un détournement de matériels ou des interventions dans l’espace, elle espère changer, même imperceptiblement, la perception de ce qui est possible.

« voilà…je suis née au nord du 48ième parallèlle mais depuis plus de trente ans je m’adapte à la vie Montréalaise. J’y ai appris une foule de choses et côtoyé des tas de gens ce qui m’a permis entre autres d’alimenter mes réflexions sur ce que veut dire être artiste au XXIième siècle et par conséquent de composer avec cette instable réalité. J’aime écrire, lire et trafiquer les idées pour produire des objets inutiles en apparence mais qui se sont avérés éminemment efficaces pour calmer les angoisses… ou les provoquer. Dare-Dare, Occurence, Skol, la Centrale, B-312, Circa, des maisons de la culture montréalaises, française et bruxelloise, le Kunst Raum de Riehen (Suisse) et bien d’autres endroits encore ont accueilli chaleureusement mes modestes élucubrations. J’attends avec impatience d’autres défis tout en regrettant un peu de n‘être pas née avec la voix de Violetta Paras. » Joceline Chabot

Denis Lessard vit et travaille à Montréal. Depuis 1982, il présente ses performances et ses créations visuelles au Canada, aux États-Unis, en France et aux Pays-Bas. Il détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Montréal (1985). Il œuvre également comme critique d’art, traducteur, commissaire invité et enseignant en histoire de l’art. Sa pratique interdisciplinaire a abordé notamment les questions de la collection, de l’identité masculine, de la spiritualité et des rapports entre littérature, musique et arts visuels. Depuis 1987, il a réalisé plusieurs résidences au Canada et aux Pays-Bas, où il crée des projets reliés à la mémoire, à l’histoire et à la communauté des villes et des lieux qu’il explore.

Titulaire d’un doctorat d’histoire de l’art de l’Université de Montréal (2008), Patrice Loubier est critique et historien de l’art. Il a signé de nombreux textes dans des périodiques, des ouvrages collectifs et des catalogues d’exposition, en s’intéressant notamment à l’art d’intervention. Avec Anne-Marie Ninacs, il est à l’origine des Commensaux, programmation spéciale du Centre des arts actuels Skol consacrée à ce type de démarches (Montréal, 2000-2001). À titre de commissaire, il a d’ailleurs contribué à des événements tels Orange (centre Expression, Saint-Hyacinthe, 2003), la Manif d’art 3 (Québec, 2005) et Espace mobile (VOX, Montréal, 2008). Il a aussi siégé aux comités de rédaction des revues ESSE et Inter, de même qu’au comité d’experts sur la base de données en art public du centre Artexte. Patrice Loubier a enseigné l’histoire de l’art comme chargé de cours à l’Université de Montréal et à l’Université d’Ottawa, et s’est joint en 2005 à l’UQAM.

Formée en étude des arts et en littérature, Anne Bérubé œuvre dans les deux domaines en tant que chercheure et praticienne. Conférencière et modératrice à ses heures, elle a produit plusieurs textes sur des artistes d’ici dans différents catalogues d’exposition et a co-dirigé avec Sylvie Cotton un important ouvrage de référence sur l’installation. Depuis 2007, elle œuvre, avec Sylvie Tourangeau et Victoria Stanton, au sein du collectif TouVA, véritable chantier performatif qui multiplie les occasions de recherche dans différents contextes. Basées sur l’échange et le dialogue, les activités du trio incluent des workshops, des conférences dynamiques, du coaching, des performances et de l‘écriture. Depuis plus de dix ans, Anne intègre un volet performatif à sa pratique d’enseignement en littérature au collégial.
 

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