SELF CONTROL ROOM, Sébastien Cliche (Montréal)
Self Control Room questionne les limites du récit en proposant une installation où l’espace-temps est à la fois fragmenté et replié sur lui-même. Dans cet ensemble qui est composé d’éléments architecturaux, de mobilier et d’un système vidéo, un personnage rode et s’active, apparaissant et disparaissant sous nos yeux. Le spectateur, qui n’échappe pas au dispositif, oscille lui aussi entre présence et absence.
L’exposition est également un approfondissement de l’idée même de projet. Ce concept, incontournable dans notre société, imprègne l’ensemble des sphères de l’activité humaine, qu’elles soient liées au travail, à la vie domestique, au loisir ou aux relations interpersonnelles. Son omniprésence implique que l’être humain a une emprise sur les différents aspects de sa vie et qu’il peut planifier et mettre en oeuvre cette dernière comme toutes réalisations ponctuelles. Les notions de contrôle et de domination paraissent irréductibles à cette perception. C’est cette conception existentielle du projet qu’explore l’exposition.
À l’ère de la médiatisation de soi, l’autoconstruction du sujet passe par une mise en scène qui prend la forme d’un monitorage en continu de ses activités. Ce faisant, le processus même de cette autoconstruction est également surveillé. Le paradoxe se télescope ainsi à un autre niveau, celui de la mise en scène des processus de contrôle du projet, comme dans l’image du théâtre dans le théâtre où l’on voit poindre la figure de la mise en abyme.
Afin d’approfondir la réflexion au sujet de cette exposition, nous sommes heureux de présenter une discussion réunissant Sébastien Cliche et le critique d’art et commissaire montréalais Bernard Schütze.
L’artiste tient à remercier la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman pour son soutien dans ce projet.
Cet événement s’inscrit dans le Printemps numérique 2014 de Montréal.
Sébastien Cliche est un artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Montréal. Il interroge les formes narratives et la place que le spectateur peut prendre dans leur construction. Depuis plus d’une quinzaine d’années, il produit des installations, des photographies ainsi que des oeuvres textuelles, vidéos et sonores. Son travail a été présenté lors d’expositions individuelles et collectives – notamment au Centre d’art contemporain de Meymac (France, 2008), à l’OEil de poisson (Québec, 2010), à la Galerie de l’UQAM (Montréal, 2012), ainsi que dans des festivals établis tel MUTEK (Montréal, 2005 et 2010). En tant que commissaire, il a entre autres réalisé l’exposition itinérante L’Oreille dans l’oeil/The Hearing Eye (Montréal, Ottawa et Québec, 2007-2008). En 2012, il recevait la bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain et exposait à la galerie Optica (Montréal) puis, en janvier 2013, à Momenta Art (New York) dans le cadre de l’événement Montréal-Brooklyn.
SELF CONTROL ROOM, Sébastien Cliche (Montréal)
Self Control Room questionne les limites du récit en proposant une installation où l’espace-temps est à la fois fragmenté et replié sur lui-même. Dans cet ensemble qui est composé d’éléments architecturaux, de mobilier et d’un système vidéo, un personnage rode et s’active, apparaissant et disparaissant sous nos yeux. Le spectateur, qui n’échappe pas au dispositif, oscille lui aussi entre présence et absence.
L’exposition est également un approfondissement de l’idée même de projet. Ce concept, incontournable dans notre société, imprègne l’ensemble des sphères de l’activité humaine, qu’elles soient liées au travail, à la vie domestique, au loisir ou aux relations interpersonnelles. Son omniprésence implique que l’être humain a une emprise sur les différents aspects de sa vie et qu’il peut planifier et mettre en oeuvre cette dernière comme toutes réalisations ponctuelles. Les notions de contrôle et de domination paraissent irréductibles à cette perception. C’est cette conception existentielle du projet qu’explore l’exposition.
À l’ère de la médiatisation de soi, l’autoconstruction du sujet passe par une mise en scène qui prend la forme d’un monitorage en continu de ses activités. Ce faisant, le processus même de cette autoconstruction est également surveillé. Le paradoxe se télescope ainsi à un autre niveau, celui de la mise en scène des processus de contrôle du projet, comme dans l’image du théâtre dans le théâtre où l’on voit poindre la figure de la mise en abyme.
Afin d’approfondir la réflexion au sujet de cette exposition, nous sommes heureux de présenter une discussion réunissant Sébastien Cliche et le critique d’art et commissaire montréalais Bernard Schütze.
L’artiste tient à remercier la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman pour son soutien dans ce projet.
Cet événement s’inscrit dans le Printemps numérique 2014 de Montréal.
Sébastien Cliche est un artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Montréal. Il interroge les formes narratives et la place que le spectateur peut prendre dans leur construction. Depuis plus d’une quinzaine d’années, il produit des installations, des photographies ainsi que des oeuvres textuelles, vidéos et sonores. Son travail a été présenté lors d’expositions individuelles et collectives – notamment au Centre d’art contemporain de Meymac (France, 2008), à l’OEil de poisson (Québec, 2010), à la Galerie de l’UQAM (Montréal, 2012), ainsi que dans des festivals établis tel MUTEK (Montréal, 2005 et 2010). En tant que commissaire, il a entre autres réalisé l’exposition itinérante L’Oreille dans l’oeil/The Hearing Eye (Montréal, Ottawa et Québec, 2007-2008). En 2012, il recevait la bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain et exposait à la galerie Optica (Montréal) puis, en janvier 2013, à Momenta Art (New York) dans le cadre de l’événement Montréal-Brooklyn.
Montréal (Québec) H2S 2M2