Image : David Lafrance

David Lafrance et Marcelo Balzaretti, vernissage le jeudi 24 novembre à Action Art Actuel

Comme de la confiture, David Lafrance

Fortement inspirée par le folklore et l’art populaire, la peinture de David Lafrance se compare à une forme de caricature solennelle et romantique présentant des modèles de bonheur et de force. En complément à son œuvre picturale, sa pratique artistique évolue également vers la musique expérimentale et bruitiste. Le 24 novembre prochain David Lafrance présente Tourner en rond le bonheur, expo performance fruit de sa résidence d’une semaine chez AAA et à l’intérieur de laquelle il conjugue plusieurs facettes de son art. Ce projet consiste en la réalisation de courtes vidéos exposants les détails d’un système de son : tourne-disque, console, filages, outils, etc. Ces instruments, habituellement utilisés pour faire de la musique expérimentale électronique et diverses études sur le bruit et les textures sonores, seront dans ce cas précis, le centre dune installation recréant une scène aux accents festifs,  l’idée d’un jeu au quotidien.

David Lafrance questionne ainsi son imaginaire et étudie un nouvel éventail de sujets qui se trouvent physiquement autour de lui. Il explore le potentiel  de l’immédiat et du banal.  Il repousse les limites de son implication physique, depuis la performance sonore jusqu’à la vidéo ou le dessin.

« La nature morte est une représentation matérielle de l’identité d’une personne, d’un lieu ou d’une époque. Ces objets ne sont donc plus exposés pour leur fonction propre, mais pour ce qu’ils symbolisent.  Les objets forment une culture et s’accumulent dans nos vies, la nature morte les décrit alors par  souci de connaissance et de commémoration. Représenter des natures mortes à une époque de surconsommation signifie aussi que l’objet est une menace. Ceux-ci s’accumulent, dérangent et peuvent littéralement polluer notre environnement. Nous cherchons constamment à rationaliser l’espace et nous ne nous  permettons plus de jeter les choses simplement. Il faut recycler, transformer et trouver de nouvelles fonctions aux objets. Le fait de dessiner et filmer l’accumulation de ces formes plus ou moins figuratives pourrait donc créer un certain malaise. L’abondance et la surenchère se trouveraient à inspirer le désordre et la perte de contrôle. »

« J’aurais pu utiliser n’importe quels objets afin de composer des natures mortes.  Cependant, le fait de filmer mon système de son  synthétise mes intérêts et donne une nouvelle identité matérielle aux deux formes d’art qui composent ma pratique. Le fait de documenter mes outils de travail en art sonore par une autre expérience artistique, celle de la vidéo et du dessin, précise et analyse un détail de ma pratique. »


 

David Lafrance est natif de Saint-Jean-sur-Richelieu. Il détient un diplôme en arts plastiques de l’Université Concordia où il reçoit en 2001, le prix Guido Molinari pour ses performances académiques. David Lafrance est peintre, graveur, et sculpteur, son travail a été montré au Québec, à travers le Canada ainsi qu’aux États-Unis. Il est récipiendaire des bourses du Conseil des Arts et Lettres du Québec et l’on retrouve ses œuvres dans plusieurs grandes collections telles que la Bibliothèque Nationale du Québec, le Cirque du soleil et Lotto Québec. À Montréal, il est représenté par la galerie Dominique Bouffard.

ACTION ART ACTUEL, dans le cadre de son projet de développement sur les Amériques reçoit l’artiste mexicain Marcelo Balzaretti avec l’exposition Impossible à contenir. Le vernissage aura lieu le jeudi 24 novembre à 17h en présence de l’artiste et de la commissaire de l’exposition, Rosalie Dumont-Gagné.

L’artiste s’intéresse aux champs magnétiques en ce qu’ils suggèrent par l’invisibilité de leurs présences, tant d’un point de vue conceptuel que formel. Le projet présenté AAA implique l’utilisation du magnétisme pour exprimer des idées à propos de l’énergie et de l’immanence. Les stratégies de présentation qui émergent de cette énergie se déclinent dans cette exposition dans une série de trois différent travaux; sur papier, par le dessin et la photographie, ainsi que par le biais d’une installation.

Les premières séries de dessins démontre la possibilité d’avoir un registre permanent du champ magnétique, en fixant la poussière de métal sur papier. Les œuvres photographiques témoignent d’installation éphémères où le champ magnétique est exploré par des aimants et de la poudre de fer afin de créer des registres fictifs de l’immanence.

Le troisième corpus d’œuvre, constitué d’aimants suspendus, évoque quant à lui le champ magnétique en tant que tel, présence qui peut être ressenti et pressentie par le spectateur.

Notes biographiques

Marcelo Balzaretti est né à Mexico où il vit et travaille. Il est diplômé de la National School of Visual Arts (UNAM). Les installations, la sculpture, la lithographie (imprimerie) et la photographie font parties de sa pratique artistique. Son travail à été présenté dans plusieurs musée à travers le monde. En 2002 et 2006 il était le récipiendaire du National Fund for Arts and Culture Young Artists Fellowship et en 2007 il s’est mérité le premier prix de la National Biennal of Art de Yucatan au Mexique.

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