L’espoir trahi d’une communauté : il est urgent d’agir !
Montréal, mai 2017 – Des artistes, artisans et travailleurs culturels du projet Pied Carré crient au secours! Ils interpellent les élus et tout le milieu des arts afin de sauver leur espace de travail et maintenir la recherche en création au 5445 de Gaspé1.
L’exode est commencé depuis trois ans déjà. Des ateliers d’artistes font place à des entreprises créatives ou culturelles plus rentables. Nombre d’artistes ont dû morceler leur espace d’atelier, ce qui a un impact sur le caractère de leur pratique. Les collectifs se disloquent et la qualité de vie communautaire s’en ressent. Le projet amorcé par le milieu est en voie d’échouer.
Le projet Pied Carré2, qui a été supporté par deux paliers de gouvernement, visait initialement à préserver, maintenir et mettre aux normes les espaces de création pour les artistes, artisans créateurs et travailleurs culturels installés depuis au moins 2001 dans les vastes immeubles du quartier Saint-Viateur Est. Ce projet avait également un caractère d’innovation sociale: préserver la mixité d’une population dans un quartier en voie rapide de gentrification, et assurer la pérennité des espaces de création pour les prochains 30 ans. Cela, grâce à des loyers de base raisonnables3 et des coûts acceptables4 pour une communauté de créateurs dont la situation économique est fragile ou précaire5.
L’augmentation imprévue des coûts généraux (75% depuis la relocalisation de 2013) a principalement deux causes : la hausse des taxes foncières de 250% depuis novembre 2013, et des frais d’opération et d’amélioration pour l’immeuble qui dépassent très largement les pourcentages attendus. Ces taxes et frais représentent maintenant environ les 2/3 des factures mensuelles. Cependant, le loyer de base, dûment négocié, n’est pas remis en question.
Pour sauvegarder le projet Pied Carré, il est urgent de supprimer les taxes foncières pour tous les ateliers d’artistes. Le propriétaire, Allied Properties, doit aussi accepter de revoir rapidement la distribution des frais d’opération, pour se conformer à l’esprit de l’entente initiale du projet. À défaut de quoi, les 8 millions $ de fonds publics qui devaient assurer la pérennité des espaces de création abordables dans le quartier Mile-End n’auront servi, en bout de compte, qu’à enrichir un empire immobilier et à combler tous les partenaires impliqués, à l’exception des artistes, artisans et travailleurs culturels qui ont eux-mêmes forgé ce projet visionnaire et qui se trouvent aujourd’hui poussés à la rue.
«La fierté a une ville» ? La honte a une ville !
Signataires:
Olivier Alary
Roxanne Arsenault
Ingrid Bachman
Nicolas Baier
Mathieu Beauséjour
Chantal Bélanger
Patrick Bérubé
Simon Bilodeau
Valérie Blass
Benoit Bourdeau
Marie-Claude Bouthillier
Eva Brandl
Sébastien Breton
Catherine Cédilot
Guylaine Chevarie
Sorel Cohen
Jacques Doyon, Ciel Variable
Marisol Drouin
Julie Faubert
Andrew Forster
Louis Fortier
Yan Giguère
Adam Gunn
Nelson Henricks
Barbara Jacques
Edwin Janzen
Thomas Kneubühler
Manuela Lalic
Francine Lalonde
Éric Lamontagne
Ian Langohr
Sébastien Lapointe
Linda Larose
Renée Lavaillante
Paul Litherland
Jacques Marchand
Noémi McComber
Tom Mcknight
Lili Michaud, Galerie Occurence
Evangelos Michelis
Christian Miron
Arthur Monk
Aurélien Montsarrat
Lorna Mulligan
Marie Muyard
Juan Ortiz-Apuy
Brigite Papineau
Karine Payette
Jeremy Petrus
Alisha Piercy
Boris Pintado
Jonathan Plante
John Player
Yann Pocreau
Pierre Przysiezniak
Ramona Ramlochand
Anne Ramsden
Laurent Roberge
Yudi Sewraj
Larry Silberman, Atelier Circulaire
Karen Trask
Federico Uribe
1 Le 5445 de Gaspé, c’est environ 200 artistes, 8 espaces de diffusion et plus de 180,000 pi2 sur cinq étages.
2 Il s’agissait d’un projet de communauté, de planification et de développement urbain, gravitant autour d’un nœud culturel montréalais d’importance, qui voulait contrer les effets pervers de la gentrification. Une communauté d’artistes s’est alors rassemblée et auto organisée autour et à partir de grands collectifs tels Atelier Circulaire et Ateliers Clark.
Ces artistes, directement concernés, ont créé Pied Carré (Pi2), qui a pour mission de maintenir et préserver la plus grande concentration d’artistes, artisans et travailleurs culturels au Canada.
Le projet a été soutenu, endossé et défendu par de nombreux partis politiques, paliers gouvernementaux et grandes corporations multimédias investissant le quartier.
La relocalisation et la mise aux normes obligatoire des espaces de création ont bénéficié de subventions substantielles.
3 Entente pour une hausse annuelle de 3 % du loyer de base et pour une période de 30 ans à partir de 2013.
4 Taxes foncières et frais afférents du propriétaire pour la gestion, l’entretien et l’amélioration de l’immeuble.
5 Selon statistique Canada 2011, le revenu annuel moyen des artistes est de 20 000$.
SOURCE:
Eva Brandl evabrandl2@gmail.com
Francine Lalonde flalonde@aei.ca
Renée Lavaillante lavaillante@gmail.com
Jacques Marchand jacquesdmarchand@hotmail.com
c.c:
Denis Coderre
Luc Ferrandez
Richard Ryan
Luc Fortin, Ministre de la Culture
Jean-François Lisée
Agnès Maltais
Thomas Mulcair
Gilles Renaud, Ateliers créatifs
Valérie Beaulieu, Culture Montréal
Marie-Claude Lépine, Culture Montreal
Nathalie Maillé
Marie-Ève Gagnon
Nathalie Bondil, MBA
Geneviève Goyer-Ouimette, MBA
Leslie Johnstone, MAC
Mark Lanctot, MAC
John Zeppetelli, MAC
CALQ
Stéphane Baillargeon, Le Devoir
Marie-Ève Charron, Le Devoir
Jérôme Delgado, Le Devoir
Nicolas Mavrikakis, Le Devoir
Revue Espace art actuel
Magazine Voir
Vie des Arts
Mélanye Boissonnault, Radio-Canada
Marie-France Bazzo, Radio-Canada
Isabelle Ferland, Radio-Canada
Rats de ville, webzine
Bastien Gilbert RCAAQ
Sylvain Faucher, RAAV
Nathalie Maillé
Marie-Ève Gagnon
Centre Clark
Dazibao
Diagonale
Occurrence
Jean-François Burdet, Allied
Stephanie Bruning, Framestore
Johanne Caron, Sun Life
Yannis Mallat, Ubisoft
L’espoir trahi d’une communauté : il est urgent d’agir !
Montréal, mai 2017 – Des artistes, artisans et travailleurs culturels du projet Pied Carré crient au secours! Ils interpellent les élus et tout le milieu des arts afin de sauver leur espace de travail et maintenir la recherche en création au 5445 de Gaspé1.
L’exode est commencé depuis trois ans déjà. Des ateliers d’artistes font place à des entreprises créatives ou culturelles plus rentables. Nombre d’artistes ont dû morceler leur espace d’atelier, ce qui a un impact sur le caractère de leur pratique. Les collectifs se disloquent et la qualité de vie communautaire s’en ressent. Le projet amorcé par le milieu est en voie d’échouer.
Le projet Pied Carré2, qui a été supporté par deux paliers de gouvernement, visait initialement à préserver, maintenir et mettre aux normes les espaces de création pour les artistes, artisans créateurs et travailleurs culturels installés depuis au moins 2001 dans les vastes immeubles du quartier Saint-Viateur Est. Ce projet avait également un caractère d’innovation sociale: préserver la mixité d’une population dans un quartier en voie rapide de gentrification, et assurer la pérennité des espaces de création pour les prochains 30 ans. Cela, grâce à des loyers de base raisonnables3 et des coûts acceptables4 pour une communauté de créateurs dont la situation économique est fragile ou précaire5.
L’augmentation imprévue des coûts généraux (75% depuis la relocalisation de 2013) a principalement deux causes : la hausse des taxes foncières de 250% depuis novembre 2013, et des frais d’opération et d’amélioration pour l’immeuble qui dépassent très largement les pourcentages attendus. Ces taxes et frais représentent maintenant environ les 2/3 des factures mensuelles. Cependant, le loyer de base, dûment négocié, n’est pas remis en question.
Pour sauvegarder le projet Pied Carré, il est urgent de supprimer les taxes foncières pour tous les ateliers d’artistes. Le propriétaire, Allied Properties, doit aussi accepter de revoir rapidement la distribution des frais d’opération, pour se conformer à l’esprit de l’entente initiale du projet. À défaut de quoi, les 8 millions $ de fonds publics qui devaient assurer la pérennité des espaces de création abordables dans le quartier Mile-End n’auront servi, en bout de compte, qu’à enrichir un empire immobilier et à combler tous les partenaires impliqués, à l’exception des artistes, artisans et travailleurs culturels qui ont eux-mêmes forgé ce projet visionnaire et qui se trouvent aujourd’hui poussés à la rue.
«La fierté a une ville» ? La honte a une ville !
Signataires:
Olivier Alary
Roxanne Arsenault
Ingrid Bachman
Nicolas Baier
Mathieu Beauséjour
Chantal Bélanger
Patrick Bérubé
Simon Bilodeau
Valérie Blass
Benoit Bourdeau
Marie-Claude Bouthillier
Eva Brandl
Sébastien Breton
Catherine Cédilot
Guylaine Chevarie
Sorel Cohen
Jacques Doyon, Ciel Variable
Marisol Drouin
Julie Faubert
Andrew Forster
Louis Fortier
Yan Giguère
Adam Gunn
Nelson Henricks
Barbara Jacques
Edwin Janzen
Thomas Kneubühler
Manuela Lalic
Francine Lalonde
Éric Lamontagne
Ian Langohr
Sébastien Lapointe
Linda Larose
Renée Lavaillante
Paul Litherland
Jacques Marchand
Noémi McComber
Tom Mcknight
Lili Michaud, Galerie Occurence
Evangelos Michelis
Christian Miron
Arthur Monk
Aurélien Montsarrat
Lorna Mulligan
Marie Muyard
Juan Ortiz-Apuy
Brigite Papineau
Karine Payette
Jeremy Petrus
Alisha Piercy
Boris Pintado
Jonathan Plante
John Player
Yann Pocreau
Pierre Przysiezniak
Ramona Ramlochand
Anne Ramsden
Laurent Roberge
Yudi Sewraj
Larry Silberman, Atelier Circulaire
Karen Trask
Federico Uribe
1 Le 5445 de Gaspé, c’est environ 200 artistes, 8 espaces de diffusion et plus de 180,000 pi2 sur cinq étages.
2 Il s’agissait d’un projet de communauté, de planification et de développement urbain, gravitant autour d’un nœud culturel montréalais d’importance, qui voulait contrer les effets pervers de la gentrification. Une communauté d’artistes s’est alors rassemblée et auto organisée autour et à partir de grands collectifs tels Atelier Circulaire et Ateliers Clark.
Ces artistes, directement concernés, ont créé Pied Carré (Pi2), qui a pour mission de maintenir et préserver la plus grande concentration d’artistes, artisans et travailleurs culturels au Canada.
Le projet a été soutenu, endossé et défendu par de nombreux partis politiques, paliers gouvernementaux et grandes corporations multimédias investissant le quartier.
La relocalisation et la mise aux normes obligatoire des espaces de création ont bénéficié de subventions substantielles.
3 Entente pour une hausse annuelle de 3 % du loyer de base et pour une période de 30 ans à partir de 2013.
4 Taxes foncières et frais afférents du propriétaire pour la gestion, l’entretien et l’amélioration de l’immeuble.
5 Selon statistique Canada 2011, le revenu annuel moyen des artistes est de 20 000$.
SOURCE:
Eva Brandl evabrandl2@gmail.com
Francine Lalonde flalonde@aei.ca
Renée Lavaillante lavaillante@gmail.com
Jacques Marchand jacquesdmarchand@hotmail.com
c.c:
Denis Coderre
Luc Ferrandez
Richard Ryan
Luc Fortin, Ministre de la Culture
Jean-François Lisée
Agnès Maltais
Thomas Mulcair
Gilles Renaud, Ateliers créatifs
Valérie Beaulieu, Culture Montréal
Marie-Claude Lépine, Culture Montreal
Nathalie Maillé
Marie-Ève Gagnon
Nathalie Bondil, MBA
Geneviève Goyer-Ouimette, MBA
Leslie Johnstone, MAC
Mark Lanctot, MAC
John Zeppetelli, MAC
CALQ
Stéphane Baillargeon, Le Devoir
Marie-Ève Charron, Le Devoir
Jérôme Delgado, Le Devoir
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Mélanye Boissonnault, Radio-Canada
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Nathalie Maillé
Marie-Ève Gagnon
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Jean-François Burdet, Allied
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Johanne Caron, Sun Life
Yannis Mallat, Ubisoft