Escape from new Work de Dan Moynihan

Dan Moynihan, Thierry Arcand-Bossé et Jean-Maxime Dufresne, vernissage le vendredi 15 janvier à 20h à L’Oeil de Poisson

Grande galerie
Escape from new Work  de  Dan Moynihan (Australie)

Manifestement influencé par le cinéma, le travail sculptural et installatif de Dan Moynihan se présente généralement sous forme d’environnement immersif dans lequel la réalité trouve son reflet caricaturé. Intervenant à la fois sur la structure architecturale du lieu d’exposition et sur la configuration des objets dans l’espace, le travail de Moynihan se rapproche de celui du metteur en scène. Véritables assemblages d’objets fabriqués et d’installation sciemment planifiée, ses projets invitent le spectateur à s’immiscer dans un univers parallèle et familier, parsemé d’humour et de théâtralité burlesque.

L’installation Escape from new Work amalgame la sculpture et l’intervention architecturale in situ afin d’offrir au spectateur une expérience scénographique inusitée et cocasse. Les divers éléments composant l’installation semblent reliés entre eux par un jeu complexe de relations symboliques et énigmatiques qui invite le spectateur à prendre part au dialogue. Comme son titre l’indique, Escape from new Work réfère à la perpétuelle lutte de l’artiste qui doit constamment renouveler ses efforts afin de répondre aux pressions inhérentes à la présentation de son travail dans la sphère publique. L’exposition Escape from new Work de l’artiste australien Dan Moynihan a été réalisée dans le cadre d’une résidence de recherche et production de trois mois offerte par L’OEil de Poisson en octobre 2009.

Dan Moynihan vit et travaille à Melbourne. Il obtenait en 2004 un baccalauréat en arts visuels à l’Université Wollongong. Son travail a été présenté dans plusieurs galeries et centres d’exposition en Australie. En 2008, l’ Australia Council for the Arts lui octroyait une bourse de recherche et création. L’exposition Escacape from new Work constitue sa première exposition à l’international.
Rencontre avec les artistes à 19h30
D.J. crazy crawleuses à la console dès 22 h

Petite galerie
La maison rouge de Thierry Arcand-Bossé (Québec)

Visiblement inscrite dans une tradition figurative, la peinture de Thierry Arcand-Bossé présente plusieurs affinités avec le caractère narratif et visuel de la peinture classique, du cinéma ou encore de la bande dessinée. S’imposant de surcroît par des couleurs vives qui, par moments, évoquent le chromatisme criard des comic books américains des années 50, ses tableaux examinent avec candeur et humour les enjeux politiques, sociaux-économiques et environnementaux propres à notre époque. Se gardant bien de verser dans un réalisme au regard acerbe, la peinture d’Arcand-Bossé nous sensibilise aux préoccupations actuelles d’un monde fragile et au futur inquiétant.

Pour son exposition La maison rouge, Thierry Arcand-Bossé nous propose une immense fresque de douze pieds de haut mettant à profit l’exiguïté et l’élévation de la petite galerie. Explorant notamment les effets d’échelle et de perspective propres à la représentation bidimensionnelle, cet imposant format entraîne le spectateur dans une expérience vertigineuse où l’oeil ne parvient jamais à embrasser l’image d’un seul point de vue. Fidèle à sa récente production, La maison rouge offre une composition dramatique en deux temps où de mystérieux personnages s’affairent dans un décor scénographique obscur et digne d’un film d’Alfred Hitchcock.

Thierry Arcand-Bossé est né en 1976 à Québec, où il vit et travaille. Il obtenait en 2003 un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval. En 2006 et en 2009, le Conseil des arts et des lettres du Québec lui octroyait une bourse de recherche et création. Son travail a été présenté dans plusieurs galeries et centres d’artistes au Québec. L’artiste a également participé à divers événements dont Orange, l’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe, à la Manif d’art de Québec, au Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul et à Vue sur Québec lors de la Liverpool Biennial, en Angleterre. Ses oeuvres font partie de plusieurs collections particulières ainsi que de la Collection prêt d’oeuvres d’art du Musée national des beaux-arts du Québec. L’artiste est représenté par la Galerie Lacerte art contemporain et par la Galerie Orange.

Bureau et entrée vidéo | L’AGENCE de Jean-Maxime Dufresne (Montréal)

Afin d’innover et de proposer un contexte inédit d’exposition, L’OEil de Poisson a invité l’artiste Jean-Maxime Dufresne à présenter son projet dans le bureau du centre. L’Agence prendra donc d’assaut l’espace et le personnel de L’OEil de Poisson afin d’offrir une expérience singulière qui sied parfaitement au propos et au travail de l’artiste.

Le travail de Jean-Maxime Dufresne pose un regard critique sur nos environnements construits et habités. Sensibles à des notions de psychogéographie et de pratique spatiale, tout en ayant recours à la médiation technologique, ses recherches s’intéressent aux mutations qui façonnent nos territoires urbains ainsi qu’à leurs réalités sociales. C’est au moyen d’actions ou de dispositifs adaptés à ces contextes qu’il reconsidère le processus architectural dans une production matérielle étroitement associée à un travail d’enquête et à la création d’expériences provisoires.

Mélangeant recherche, travail d’édition et installation, L’Agence tire son contenu d’entretiens vidéo réalisés avec une quinzaine d’interlocuteurs, pour la plupart actifs dans le milieu artistique, qui stimulent une réflexion sur différentes questions : utopies revisitées, pratiques interstitielles, espaces de précarité, phénomènes méconnus, mobilité des personnes, usage de technologies, etc. Le statut de l’espace urbain, social ou micropolitique devient ici matière à réinvention, alors que se tracent des lignes de correspondance et de conflit entre une multiplicité de sujets. Accueillie pour une première diffusion au centre des arts actuels Skol à Montréal l’hiver dernier, L’Agence infiltre cette fois l’activité quotidienne des bureaux de l’OEil de Poisson, en y insérant notamment une station de visionnement et une aire de retranscription. Le projet a jusqu’à maintenant bénéficié de la participation des personnes suivantes : artistes, sociologue, architectes, éducatrice en arts, auteur et traducteur, chercheuse et organisatrice culturelle, spécialiste de l’information – qui se sont prêtées au jeu de l’entretien : Gina Badger, Matthew Biederman, Claude Boullevraye de Passillé, Constanza Camelo Suarez, Isabelle Marie Cyr, Adriana de Oliveira, Kim Förster, Dominic Gagnon, Toby Heys, Never Lopez, Sophie Le-Phat Ho, Luc Lévesque, Fabien Loszach, Frank Nobert, Jean-François Prost, Felicity Tayler et Chih-Chien Wang. [JMD]

Jean-Maxime Dufresne est diplômé en architecture de l’Université McGill et titulaire d’une maîtrise en communications (médias interactifs) à l’UQÀM. Combinant principalement l’installation, la vidéo, le son et la manoeuvre urbaine, son travail individuel, en collaboration avec l’artiste Virginie Laganière ou au sein de l’atelier SYN — a été présenté au Canada (Skol, Vox, Optica, Action Art Actuel, CCA extra muros, Axenéo7), en France, en Espagne, aux Pays-Bas et aux États-Unis. Parallèlement à sa pratique artistique, il s’implique au conseil d’administration du centre Dare-Dare et oeuvre dans l’équipe des programmes éducatifs du Centre Canadien d’Architecture à Montréal.

VISITEZ LE SITE DE L’ARTISTE : www.jmdufresne.wordpress.com

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