Cooke-Sasseville et Diane Trépanière, exposition du 3 décembre au 18 janvier à la maison de la culture Frontenac

Les Rejets
La maison de la culture Frontenac présente dès le 3 décembre une exposition du duo Cooke-Sasseville intitulée Les Rejets. Ce projet d’exposition regroupe un corpus de sculptures à échelle humaine présentant diverses scènes apparemment sans liens directs entre elles mais fonctionnant individuellement sur un mode similaire. La mise en scène dramatique et théâtrale de chacune de ces stations sculpturales ajoute à l’aspect quasi onirique de l’exposition. En effet, par un jeu d’éclairage et de mise en espace, les artistes isolent visuellement chacune des sculptures de manière à ce que le spectateur déambule le long d’un trajet présentant des saynètes tantôt absurdes, tantôt franchement inquiétantes, le tout teinté d’un humour irrévérencieux caractéristique de leur production en art actuel.

Les projets sculpturaux de Cooke-Sasseville se caractérisent par des rencontres improbables entre divers éléments figuratifs. Qu’il s’agisse d’objets symboliquement chargés ou simplement d’objets usuels, leurs jeux d’échelles et de mises en contexte détournent la fonction et le sens au profit de l’émergence d’une forme d’énigme visuelle parfois saisissante. À l’image de certaines de leurs réalisations antérieures, les oeuvres proposées oscillent paradoxalement entre dérision et malaise à travers une mise en espace à caractère installatif.

Cooke-Sasseville a exploité ce type de stratagème visuel où plusieurs éléments symboliques se côtoient dans une même oeuvre à plusieurs reprises dans leur production antérieure. Qu’il s’agisse du Petit gâteau d’or produit en 2010 ou encore de Maintiens le droit réalisé en 2012, ce principe du couple antinomique partageant un même espace dénature et transforme le sens des objets représentés. Cette fois-ci, le duo place en relation dans une même salle plusieurs sculptures fonctionnant sur ce modèle. L’expérience ne réside donc plus uniquement dans la contemplation d’une seule oeuvre présentant des liens paradoxaux entre les différents éléments la composant mais bien dans l’omniprésence de sculptures présentant ces caractéristiques et surtout dans l’ambivalence créée par les interrelations entre chacune d’elles. L’ensemble fonctionne de la même manière que chacune de ses composantes prises individuellement. En découle un espace immersif présentant des constructions souvent impossibles où peuvent se côtoyer bâtiments patrimoniaux et objets usuels, animaux exotiques et effets visuels déconcertants, etc. Bref, une « cacophonie » visuelle où sens et non-sens se confondent dans une atmosphère où la notion de perte d’équilibre peut être éprouvées tant par l’aspect formel que conceptuel des oeuvres exposées.

 

Un cri un chant des voix

La maison de la culture Frontenac présente dès le 3 décembre une exposition de Diane Trépanière intitulée un cri un chant des voix. L’installation photographique un cri un chant des voix gravite autour d’un monument ritualisé dédié à la mémoire des quatorze jeunes femmes tuées brutalement le 6 décembre 1989 lors de la tragédie de l’école Polytechnique. Cette oeuvre interdisciplinaire empreinte de gravité historique est présentée une première fois en 1999 à l’occasion du 10e anniversaire de la tragédie puis dans différents lieux culturels au Québec dans le cadre de la Marche mondiale des femmes de l’an 2000. En 2009, de nouvelles oeuvres installatives réalisées en collaboration avec des collectifs d’artistes y sont intégrées afin d’enrichir, vingt ans plus tard, la réflexion sur ce tragique événement, une des plus grandes blessures collectives au Québec. Se souvenir pour agir. À partir d’éléments photographiques en noir/blanc sur papier argentique et des impressions

La maison de la culture Frontenac présente dès le 3 décembre une exposition de Diane Trépanière intitulée un cri un chant des voix. L’installation photographique un cri un chant des voix gravite autour d’un monument ritualisé dédié à la mémoire des quatorze jeunes femmes tuées brutalement le 6 décembre 1989 lors de la tragédie de l’école Polytechnique. Cette oeuvre interdisciplinaire empreinte de gravité historique est présentée une première fois en 1999 à l’occasion du 10e anniversaire de la tragédie puis dans différents lieux culturels au Québec dans le cadre de la Marche mondiale des femmes de l’an 2000. En 2009, de nouvelles oeuvres installatives réalisées en collaboration avec des collectifs d’artistes y sont intégrées afin d’enrichir, vingt ans plus tard, la réflexion sur ce tragique événement, une des plus grandes blessures collectives au Québec. Se souvenir pour agir.

Diane Trépanière
Artiste interdisciplinaire depuis près de 30 ans, Diane Trépanière a réalisé diverses installations photographiques qu’elle a présentées dans différents centres d’artistes et musées au Québec. Son engagement social/féministe/artistique l’amène au début de l’an 2000 à se joindre à La rue des Femmes, organisme qui vient en aide aux femmes en état d’itinérance, où elle y anime pendant douze ans des ateliers de photographie et, de façon ponctuelle, des ateliers d’écriture d’où émergent deux recueils publiés aux éditions du remue-ménage, l’ABCd’art de la rue des Femmes (2007) et Coiffer pour changer le monde (2011). Par ailleurs en 2004, en appui aux intervenantes et travailleuses en maisons d’hébergement qui revendiquent de meilleures

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