François Martig, Varosha, 2016-2017 © François Martig

Ciné-concert, le vendredi 13 octobre à 20h30 à l’Œil de Poisson

MARTIN BUREAU   (Québec)
FRANÇOIS MARTIG   (Charleroi, BE)

En extension à l’exposition ACHROMATOPSIE, l’Œil de Poisson et Avatar vous invitent au visionnement de trois films dont l’un est accompagné d’une performance sonore le 13 octobre à 20h30 dans la grande galerie de l’Œil.

MARTIN BUREAU

99 MURS
Documentaire expérimental, 5 min, 2017, HD

Depuis la fin des Troubles en 1998, le conflit qui a embrasé l’Irlande du Nord 30 années durant, 99 murs séparent toujours en 2017 les quartiers catholiques et protestants de Belfast.

BONFIRES
Documentaire expérimental, 6 min, 2017, HD

Le 12 juillet de chaque année, les Protestants d’Irlande du Nord célèbrent la Bataille de la Boyne, datant de 1690, qui s’était soldée par la victoire de Guillaume d’Orange sur les Catholiques. Partout dans le pays, on allume d’immenses «feux de joie» composés de palettes de bois, de vieux pneus et de divers détritus. Parfois, la fête tourne mal.

Ces deux courts métrages s’inscrivent dans le projet interdisciplinaire Les Murs du désordre, débuté en 2013, où peinture, installation, art audio, cinéma et questions géopolitiques s’allient pour tenter de définir les problématiques inhérentes à tous les murs de séparation de par le monde. Plus de 70 d’entre eux sont aujourd’hui érigés ou en cours de l’être. Immigration illégale, terrorisme, inégalités et subordination économiques, trafic en tout genre, contrôle des populations, conflit interreligieux sont tous des motifs invoqués pour l’érection de ces murs. Toutefois, la recherche sur le sujet démontre que, dans nombre de cas, leur usage ne fait que créer de nouveaux problèmes et complexifier les relations bilatérales d’un point de vue géopolitique. C’est à cette problématique que ce projet entend s’attaquer.

Depuis plus de vingt ans, Martin Bureau mène une carrière de peintre et de cinéaste. Sa pratique artistique engagée s’intéresse à la rencontre de la géopolitique et de l’art. Les notions de colonialisme, de catastrophe et d’entropie parcourent l’ensemble de son travail.

martinbureau.com

FRANÇOIS MARTIG
Présenté par Avatar

VAROSHA
Film et performance sonore, 20 minutes, 2016-2017

Avatar a invité François Martig en résidence pour travailler une nouvelle forme performative à son projet Varosha présentée en 2016, en Belgique.

L’artiste décrit l’expérience qu’il a faite à Varosha, ville située sur l’île de Chypre : « un point aveugle où s’amalgament les aspects les plus radicaux de la modernité ». Autrefois paradis touristique, mais devenue ville fantôme depuis l’invasion turque en 1974, Varosha est aujourd’hui un amas de bâtisses vides et délabrées.

La performance, issue de ce projet, donne à voir des extraits de témoignages entrecoupés de noirs et de silences. Elle se présente sous la forme d’un dispositif sonore en quadriphonie et de deux écrans panoramiques placés face à face, qui recréent une zone tampon, symbole de cette ligne de démarcation entre les deux communautés chypriotes. Les apparitions et les disparitions d’images et de sons dessinent en direct des frontières mouvantes à l’intérieur desquelles les spectateurs expérimentent cette fluctuation entre ce qui est raconté ou passé sous silence, interprété ou perçu, entre ce qui est dissimulé et ce qui est mis en lumière, consciemment ou non.

Artiste plasticien, François Martig s’inscrit dans une pratique protéiforme axée sur les politiques économiques, mémorielles et esthétiques qui déterminent secrètement le territoire et notre rapport à l’environnement.


robinsonhotel.org

 

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