L’exposition Chimères, de la peintre Julie Ouellet, présente un corpus d’oeuvres au noyau singulier s’intéressant autant à la forme laissée par le cumul d’une même chose — ici le corps — qu’à l’étrangeté qui en résulte. Au coeur d’un espace blanc immaculé, dans une cire toujours imperturbable, se fige et se surexpose un indice corporel en quête de matière et de gravité. Le tableau fera office de boîtier ou de présentoir pour cette agglomération singulière.
Le travail de peinture — d’une cire (encaustique) scellant les figures en une seule forme monochrome dans le tableau, d’une cire s’accumulant dans les brèches laissées par les entrelacs — entraîne une dissolution des corps et une reconnexion plus aléatoire de leurs membres, à la lecture. Figures corporelles cumulées et représentations plus hybrides court-circuiteront les frontières de l’individualité du corps pour engager une mécanique de refonte du sujet. L’identité du sujet-corps, comme thème crucial et récurrent dans le travail de cette artiste, est ici mise en péril. Comme un écho à la dissolution que subit l’individu au profit d’un groupe, le corps, sa surexposition chaotique dans un même lieu, enclenchera ce processus de mutation inévitable : une implosion laissant surgir une entité nouvelle.
Si, au départ, le travail de Julie Ouellet puisait surtout son inspiration dans les thématiques reliées à la perte et à la dissolution, parce que fasciné par le pouvoir d’évocation que génère l’empreinte puis troublé de l’absence qu’elle insinue dans l’effritement de ce qui a été, il s’intéresse aujourd’hui davantage aux thèmes du bouillonnement et de l’étrangeté (corps et matière en cumul et en mutation), faisant du tableau le lieu de la naissance plutôt que celui de la perte.
De cette fusion bouillonnante, le corps, les corps se mêlant en un noyau surchargé, redéfiniront leurs limites en une hybridité formelle unique : une chimère. En un tout abritant une multitude de petits mondes en soi.
L’exposition Chimères, de la peintre Julie Ouellet, présente un corpus d’oeuvres au noyau singulier s’intéressant autant à la forme laissée par le cumul d’une même chose — ici le corps — qu’à l’étrangeté qui en résulte. Au coeur d’un espace blanc immaculé, dans une cire toujours imperturbable, se fige et se surexpose un indice corporel en quête de matière et de gravité. Le tableau fera office de boîtier ou de présentoir pour cette agglomération singulière.
Le travail de peinture — d’une cire (encaustique) scellant les figures en une seule forme monochrome dans le tableau, d’une cire s’accumulant dans les brèches laissées par les entrelacs — entraîne une dissolution des corps et une reconnexion plus aléatoire de leurs membres, à la lecture. Figures corporelles cumulées et représentations plus hybrides court-circuiteront les frontières de l’individualité du corps pour engager une mécanique de refonte du sujet. L’identité du sujet-corps, comme thème crucial et récurrent dans le travail de cette artiste, est ici mise en péril. Comme un écho à la dissolution que subit l’individu au profit d’un groupe, le corps, sa surexposition chaotique dans un même lieu, enclenchera ce processus de mutation inévitable : une implosion laissant surgir une entité nouvelle.
Si, au départ, le travail de Julie Ouellet puisait surtout son inspiration dans les thématiques reliées à la perte et à la dissolution, parce que fasciné par le pouvoir d’évocation que génère l’empreinte puis troublé de l’absence qu’elle insinue dans l’effritement de ce qui a été, il s’intéresse aujourd’hui davantage aux thèmes du bouillonnement et de l’étrangeté (corps et matière en cumul et en mutation), faisant du tableau le lieu de la naissance plutôt que celui de la perte.
De cette fusion bouillonnante, le corps, les corps se mêlant en un noyau surchargé, redéfiniront leurs limites en une hybridité formelle unique : une chimère. En un tout abritant une multitude de petits mondes en soi.