Chih-Chien Wang

Chih-Chien Wang en résidence chez Sagamie

 

Jelly Project #2

Avec Jelly Project, je développe un support de documentation fictif fait de gelée. J’utiliserai cette substance afin d’approfondir la connaissance subjective de mon entourage.

Hypothèse du Jelly Project – redéfinir la gelée
Au cours de son processus de coagulation, la gelée retient la spécificité de l’instant et de l’espace, de l’univers qui l’entoure. Elle enregistre également les informations qui meublent le lieu, telle que la lumière réfléchie, le son, les parfums et même les émotions ambiantes. La gelée devient donc, en soi, une «super-documentation» qui capte des données dans une forme que personne n’est en mesure de décoder.

Un corps-machine
J’utilise la gelée pour archiver l’espace, le temps et les données invisibles. Simultanément, j’utilise également mon corps pour réagir à l’environnement immédiat. Mon corps est une autre machine qui traite les réactions. Ainsi, alors que la gelée se fige, j’écris, je photographie ou je filme la scène. Sans chercher à rivaliser avec la faculté mémorielle de la gelée, je note tout ce qui me traverse l’esprit : la couleur du mur, la lumière, la fenêtre, la conversation avec des amis, l’expérience, l’odeur. Je documente ce qui se déroule devant mes yeux.

Un corps collectif
En somme, Jelly Project se situe au point de rencontre entre le médium fictif, la photographie et la vidéo. J’incarne cet intermédiaire qui permet la connexion entre les amis, les appartements, les langues, la nourriture, le temps, l’espace et le dispositif lui-même. Ces éléments réunis constituent un corps collectif et éphémère qui rend compte de l’espace environnant.

Biographie
Né à Taiwan, Chih-Chien Wang vit et travaille à Montréal depuis 2002. Après l’obtention d’un baccalauréat en cinéma et en théâtre à Taipei en 1994, il a produit des documentaires pour diverses compagnies télévisuelles puis s’est établi au Canada où il a complété une maîtrise en photographie à l’Université Concordia en 2005. Comportant souvent des traces subtiles qui peuvent référer à des préoccupations personnelles, culturelles ou sociales, le travail de Wang négocie principalement avec le quotidien de l’artiste. Il manipule des objets de tous les jours, incluant des aliments, pour ensuite créer avec ceux-ci des images statiques ou animées. Ses œuvres ont été présentées dans des expositions personnelles et collectives entre autres à Optica, Artefact, Dare-Dare (Mois de la Photo à Montréal 2007), galerie Leonard et Bina Ellen, galerie Zenith (Beijing, 2008), Pierre-François Ouellette art contemporain (Montréal, 2008) et à la Triennale québécoise au Musée d’art contemporain de Montréal (2008).

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