Image : Véronique Ducharme

Cheryl Sourkes et Véronique Ducharme, vernissage le samedi 7 septembre à 15h30 à B-312

CHERYL SOURKES

Très répandus aujourd’hui, les webcams et les médias sociaux sont intégrés à notre quotidien ; nous avons oublié qu’ils observent silencieusement la condition humaine. Les images circulent, s’échangent, sans qu’on s’inquiète vraiment de la nature de leur contenu. L’espace autrefois privé de la maison, dont les habitants étaient les seuls témoins, est désormais diffusé en ligne, à la portée de tous. Pendant quelques années, Cheryl Sourkes a fouillé de fond en comble l’Internet à la recherche d’images provenant des webcams et des médias sociaux pour la production de Everybody’s Autobiography (2012), Facebook Albums (2010) et BRB (2010). À travers ces œuvres, elle s’interroge sur la relation entre voyeurisme et surveillance, ainsi que sur les limites du public et du privé.

Née en 1945 à Montréal, Cheryl Sourkes vit et travaille à Toronto. Elle a d’abord étudié la psychologie et la biologie à l’Université McGill à Montréal, avant de poursuivre sa formation à l’Université Simon Fraser à Vancouver. En 2007, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) à Ottawa présentait son exposition itinérante Caméra publique, qui a circulé à la Galerie d’art Tom Thomson à Owen Sound, à la Southern Alberta Art Gallery à Lethbridge et à la Peak Gallery à Toronto. En 2012, elle participait à l’exposition Desire présentée à la Bergen Kunsthall en Norvège. Ses œuvres font partie de collections particulières et publiques, dont celles du Musée canadien de la photographie contemporaine et du MBAC à Ottawa, du Museum London à Londres, du Seattle Art Museum, de la Vancouver Art Gallery et de la Winnipeg Art Gallery.

cherylsourkes.com

VÉRONIQUE DUCHARME

Les animaux peuvent-ils prendre des photos d’eux-mêmes ? C’est apparemment la question que pose Véronique Ducharme dans son œuvre Encounters (2012-2013). Ici, l’artiste adopte un procédé similaire à celui d’Eadweard Muybridge lorsqu’il a utilisé l’appareil photo pour prouver que les quatre pieds d’un cheval au galop perdaient simultanément le contact avec le sol. À la différence de Muybridge, qui a attaché un fil aux appareils pour créer chaque cliché, Ducharme se sert d’un appareil photo utilisé pour la chasse et qui se déclenche lorsqu’il détecte un mouvement ou de la chaleur. On pourrait dire qu’il s’agit là d’un type de photographie animalière où les sujets produisent des images fantomatiques semblant issues d’un autre monde dépourvu de présence humaine.

Véronique Ducharme est née en 1983 à Montréal, où elle vit et travaille toujours. Elle est titulaire d’une maîtrise ès arts du London College of Communication à Londres (2010) et d’un baccalauréat en arts visuels, avec spécialisation en photographie, de l’Université Concordia à Montréal (2007). Elle a également remporté le Prix Gabor Szilasi de l’Université Concordia en 2007. Ses œuvres ont été exposées à l’A.I.R. Gallery à New York (2013) ; au Fotografiska Museet à Stockholm (2012) ; à la Galerie Les Territoires (2011-2012), au Musée McCord (2008), à la Galerie FOFA (2007) et à La Centrale Galerie Powerhouse (2007) à Montréal ; ainsi qu’au London College of Communication (2010). Son travail a été reproduit dans l’ouvrage collectif Carte Blanche publié par la Magenta Foundation de Toronto en 2006.

veroniqueducharme.com

 

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