Installation performative : 18 janvier 10 février 2008
Vernissage vendredi 18 janvier, 19h
Linstallation performative Cette nuit, Défaire présente les explorations récentes de Karen Trask dans les domaines du son, du geste et de la narration. Pendant une période de trois semaines, à laide dun magnétophone altéré, lartiste filera et tissera la bande audio dun texte enregistré. Chaque soir, les passants pourront voir sur les fenêtres de la galerie une vidéo qui montrera le travail en train de se défaire. Cette uvre en processus se présente comme une relecture du roman Ulysse de James Joyce, ainsi que du mythe de Pénélope, cette héroïne de lOdyssée qui avait trouvé comme stratagème, pour se mettre à labri des ennuis et pour gagner du temps, de tisser le jour une toile quelle défaisait pendant la nuit, en attendant le retour dUlysse.
Le projet de Karen Trask consiste à filer et à tisser un enregistrement audio du livre de Joyce en une série dactions répétitives. « Une amie et collègue avait reçu un triste diagnostic : cancer des ovaires. Elle se retrouvait alitée plusieurs jours consécutifs, suite aux traitements de chimiothérapie et nous cherchions des moyens pour détourner nos pensées et pour passer du temps ensemble. Toutes les deux avions toujours souhaité lire linsaisissable et difficile Ulysse de Joyce. Le rythme et la sonorité poétique qui résident au cur de ce roman ne sont pleinement appréciés que lorsque ce dernier est lu à haute voix, que lon soit lecteur ou auditeur. Chapitre après chapitre, jour après jour, Nancy lisait à haute voix; jécoutais et jécrivais et ensemble nous enregistrâmes plus de 1000 pages en quelque quinze heures. À lécoulement ininterrompu du prodigieux texte de Joyce se mêlaient le son dune voix qui butait avec maladresse sur des mots qui navaient jamais été lus auparavant, notre rire et les nombreuses interruptions causées par le chat, la fille de Nancy et la sonnerie à la porte. Tout ceci allongeait le temps et concourait aussi à écarter nos craintes et à enrichir lexpérience de ce moment passé ensemble ».
À quoi Pénélope pensait-elle pendant toutes ces années tandis quelle tissait et défaisait sa toile? Cette nuit, Défaire met en présence plusieurs Pénélopes : la lectrice, lauditrice, lécrivain, la fileuse, la femme qui tisse et celle qui défait le tissu. Chacune de ces Pénélopes étire le temps dans lespace à travers les histoires, les actions et la voix de lautre.
« Je vois dans les gestes répétés et non calculés de Pénélope qui fait et défait quelque chose dinspirant pour les petites actions quotidiennes qui nous permettent de rester en vie et de garder espoir. Dans ce travail, je sens la voix de Pénélope qui court à travers mes doigts ».
Artiste multidisciplinaire de Montréal, le travail de Karen Trask touche plusieurs médias : la sculpture, les livres dartiste, la vidéo et la performance. Elle a réalisé plusieurs expositions solos et de groupes, entre autres : Lit de Proust : en attente dun baiser, Dare-Dare, Montréal Toucher du Bois, Galerie B312, et The Burlington Art Centre, Burlington, Ontario, L’une fait lire l’autre, Galerie Clark, Montréal, Runoutta ohi mennessä, Taidehalli, Helsinki, Finlande, International Sculpture Symposium, Kochi, Inde, Museo publico del arte contemporaneo de Tlalpan, Mexico City, Biennale internationale du lin, Deschambault, Québec, Holland Papier Biënnale, Apeldoorn, Pays-Bays. Deux de ses vidéos, Mothertext (1999) et Fruit dhiver (2002) ont été présentés à Montréal aux Rendez-vous du cinéma québécois. On retrouve ses oeuvres dans des collections publiques et privées.
LA CENTRALE
4296 St-Laurent
Montréal, Qc.
H2W 1Z3
514.871.0268
www.lacentrale.org
galerie@lacentrale.org
heures d’ouverture :
de midi à 18h mer, 21h jeu-ven, 17h sam-dim
Installation performative : 18 janvier 10 février 2008
Vernissage vendredi 18 janvier, 19h
Linstallation performative Cette nuit, Défaire présente les explorations récentes de Karen Trask dans les domaines du son, du geste et de la narration. Pendant une période de trois semaines, à laide dun magnétophone altéré, lartiste filera et tissera la bande audio dun texte enregistré. Chaque soir, les passants pourront voir sur les fenêtres de la galerie une vidéo qui montrera le travail en train de se défaire. Cette uvre en processus se présente comme une relecture du roman Ulysse de James Joyce, ainsi que du mythe de Pénélope, cette héroïne de lOdyssée qui avait trouvé comme stratagème, pour se mettre à labri des ennuis et pour gagner du temps, de tisser le jour une toile quelle défaisait pendant la nuit, en attendant le retour dUlysse.
Le projet de Karen Trask consiste à filer et à tisser un enregistrement audio du livre de Joyce en une série dactions répétitives. « Une amie et collègue avait reçu un triste diagnostic : cancer des ovaires. Elle se retrouvait alitée plusieurs jours consécutifs, suite aux traitements de chimiothérapie et nous cherchions des moyens pour détourner nos pensées et pour passer du temps ensemble. Toutes les deux avions toujours souhaité lire linsaisissable et difficile Ulysse de Joyce. Le rythme et la sonorité poétique qui résident au cur de ce roman ne sont pleinement appréciés que lorsque ce dernier est lu à haute voix, que lon soit lecteur ou auditeur. Chapitre après chapitre, jour après jour, Nancy lisait à haute voix; jécoutais et jécrivais et ensemble nous enregistrâmes plus de 1000 pages en quelque quinze heures. À lécoulement ininterrompu du prodigieux texte de Joyce se mêlaient le son dune voix qui butait avec maladresse sur des mots qui navaient jamais été lus auparavant, notre rire et les nombreuses interruptions causées par le chat, la fille de Nancy et la sonnerie à la porte. Tout ceci allongeait le temps et concourait aussi à écarter nos craintes et à enrichir lexpérience de ce moment passé ensemble ».
À quoi Pénélope pensait-elle pendant toutes ces années tandis quelle tissait et défaisait sa toile? Cette nuit, Défaire met en présence plusieurs Pénélopes : la lectrice, lauditrice, lécrivain, la fileuse, la femme qui tisse et celle qui défait le tissu. Chacune de ces Pénélopes étire le temps dans lespace à travers les histoires, les actions et la voix de lautre.
« Je vois dans les gestes répétés et non calculés de Pénélope qui fait et défait quelque chose dinspirant pour les petites actions quotidiennes qui nous permettent de rester en vie et de garder espoir. Dans ce travail, je sens la voix de Pénélope qui court à travers mes doigts ».
Artiste multidisciplinaire de Montréal, le travail de Karen Trask touche plusieurs médias : la sculpture, les livres dartiste, la vidéo et la performance. Elle a réalisé plusieurs expositions solos et de groupes, entre autres : Lit de Proust : en attente dun baiser, Dare-Dare, Montréal Toucher du Bois, Galerie B312, et The Burlington Art Centre, Burlington, Ontario, L’une fait lire l’autre, Galerie Clark, Montréal, Runoutta ohi mennessä, Taidehalli, Helsinki, Finlande, International Sculpture Symposium, Kochi, Inde, Museo publico del arte contemporaneo de Tlalpan, Mexico City, Biennale internationale du lin, Deschambault, Québec, Holland Papier Biënnale, Apeldoorn, Pays-Bays. Deux de ses vidéos, Mothertext (1999) et Fruit dhiver (2002) ont été présentés à Montréal aux Rendez-vous du cinéma québécois. On retrouve ses oeuvres dans des collections publiques et privées.
LA CENTRALE
4296 St-Laurent
Montréal, Qc.
H2W 1Z3
514.871.0268
www.lacentrale.org
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heures d’ouverture :
de midi à 18h mer, 21h jeu-ven, 17h sam-dim
Montréal (Québec) H2W 1Z3