C4I de Ryoji Ikeda, exposition jusqu’au 18 juin au Musée d’art contemporain de Montréal

UNE ŒUVRE GRANDIOSE DU POÈTE DE L’EXPLORATION NUMÉRIQUE

À l’occasion de la 2e édition de la BIAN, le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) est heureux de présenter la version film de C4I, une œuvre grandiose de l’artiste, compositeur et performeur japonais Ryoji Ikeda, l’une des grandes figures de la musique électronique minimaliste. C4I sera projetée dans la salle Beverley Webster Rolph jusqu’au 18 juin.
 
Ikeda, décrit par le directeur et conservateur en chef du Musée, John Zeppetelli, comme étant « le grand poète de notre ère d’exploration numérique », poursuit une pratique centrée sur la rationalité, la simplicité et la minutie des ultra-sons, des fréquences et des caractéristiques intrinsèques du son. Grand maître des sonorités minimalistes, Ryoji Ikeda manipule le son dans ses limites. Chez lui, le sublime est infini, et l’enchevêtrement de sensations dans ses compositions visuelles et sonores évoque un monde immense, insaisissable et d’une touchante élégance.
 
À la fois concert et film, la pièce C4utilise des données informatiques ou « data » comme thème et matière première en soulignant comment elles façonnent notre compréhension du monde. Les images vidéo de paysages se transforment progressivement en un langage numérique abstrait, alors que faits, figures et diagrammes composent un montage d’un impact graphique éblouissant. Des extraits de textes ponctuent l’image projetée. Brouillant la démarcation entre nature, science et philosophie, la pièce C4opère une convergence de la réalité et du virtuel. La trame sonore parfaitement synchronisée avec les graphiques et les images vidéo crée une œuvre puissante d’une indéniable beauté. Dans cette pièce hautement atmosphérique, Ikeda tend vers une esthétique purement numérique. Dérivées du monde naturel et de systèmes mondiaux comme l’économie et la recherche en mathématiques, les « data » posent les nouveaux fondements de son exploration artistique. C4I, par sa composition méticuleuse et sa technique sophistiquée, présente des moments de réalité sublime.

Commissariat
Cette présentation a été organisée par Louise Simard, responsable des créations multimédias au Musée d’art contemporain de Montréal.
 
Une première nord-américaine: superposition de Ryoji Ikeda présentée par le MAC
Pour prolonger l’expérience Ryoji Ikeda, le Musée d’art contemporain présente superposition, en première nord-américaine, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, le 11 octobre prochain. Le projet superposition aborde notre manière de comprendre la réalité de la nature à l’échelle atomique, en s’inspirant des notions mathématiques de la mécanique quantique. Des performeurs apparaîtront pour la première fois dans cette œuvre, jouant le rôle d’opérateurs-conducteurs-observateurs-examinateurs. Toutes les composantes scéniques seront en situation de superposition : sons, images, phénomènes physiques, concepts mathématiques, comportement humain et hasard seront constamment orchestrés et dés-orchestrés dans une seule et même performance. Présentée en grande première au Centre Pompidou en novembre 2012, superposition est une commande du Festival d’Automne à Paris pour la partie musicale.
 
Notes biographiques
Ryoji Ikeda, né en 1966 à Gifu au Japon, vit et travaille actuellement à Paris. Membre du collectif d’artistes multidisciplinaires Dumb Type, Ikeda s’est fait remarquer sur la scène electronica au milieu des années 1990 avec ses enregistrements, concerts et installations. En 2001, son œuvre matrix lui mérite le Golden Nica du festival Ars Electronica, de Linz, en Autriche. Il a été sélectionné pour le prix World Technology en 2003 et 2010. Il a collaboré régulièrement avec Carsten Nicolai dans le cadre du projet Cyclo, avec le chorégraphe William Forsythe et le Ballet de Francfort, l’artiste Hiroshi Sugimoto et l’architecte Toyo Ito. En 2009, le Musée d’art contemporain de Tokyo présente sa première grande exposition en solo. En 2011, Park Avenue Armory lui commande Test Pattern. En 2012, DHC/ART Fondation pour l’art contemporain, à l’initiative de John Zeppetelli qui y est alors conservateur, lui offre sa première exposition monographique nord-américaine. En 2014, il est à nouveau lauréat du prestigieux prix Ars Electronica Collide@CERN.
 
 
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