Artiste en résidence : Valérie Graftieaux

Projet réalisé dans le cadre du programme Résidences croisées Alsace, France / Lac-Saint-Jean, Québec de l’Agence culturelle d’Alsace / FRAC Alsace et de Langage Plus, en collaboration avec Sagamie, Centre national de recherche et diffusion en arts contemporains numériques, Alma, le Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines (CEAAC), Strasbourg et l’Office franco-québécois pour la jeunesse. Ce programme est aussi soutenu – au Québec par une entente de développement artistique et culturel entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Ville d’Alma, ainsi que par le ministère de la Culture et des Communications du Québec, direction des affaires internationales et des relations intergouvernementales et la Délégation générale du Québec à Paris – en France par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Alsace, de la Région Alsace.

Valérie Graftieaux scrute la réalité et essaye de rendre perceptible un aspect de celle-ci, avec un très léger décalage. Son approche s’apparente à des natures mortes ou des vanités contemporaines. Elle travaille principalement avec la photographie et le dessin, d’où émergent trois axes :
– des photographies qui mettent en scène un dialogue entre la réalité de l’objet et ses multiples champs d’interprétation;
– des relevés topographiques d’espace (photo ou dessin) sous forme de panorama;
– des dessins faits au jour le jour dans des cafés, en utilisant le café comme encre.

Elle tente de déceler les marques et les stigmates du quotidien sur des objets naturels. La photographie lui permet de les sortir de leur contexte et de mettre en valeur leur singularité. La prise de vue distancie le lien à la réalité et au quotidien tout en permettant d’accéder à un champ d’interprétation beaucoup plus large, propre à chaque regardeur.

Ses plus récentes œuvres sérielles : Les GRAINES DE C. (2005) irradient et présentent un réseau de surface entre veines et broderies. Perte de repères, problème d’identification avec un oscillement entre les deux extrêmes de l’infini. Parenté de prise de vue pour les LENTILLES (2005), où le lien avec le macrocosme est évident. RACINES (2005), est une manière d’aborder la maternité sans passer par l’autoportrait. Pour la série cérébrale des LITHOPS (2005), le choix du format reste délibérément petit et précieux : avec un évident champ d’interprétation morphologique (cerveau, poumons ou organes sexuels). Les DARDS (2006) sont des photographies noir et blanc du système de développement d’épines de cactus, réseau organisé, en expansion, une certaine poésie de l’éclatement.

Née en 1972 à Orléans, Valérie Graftieaux a étudié les arts plastiques à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliquées et Métiers d’Art à Paris, et à l’école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Son intérêt pour le livre la dirigera ensuite vers la filière de l’édition, où elle s’occupera du suivi éditorial de livres d’art. Elle vit et travaille à Strasbourg et expose régulièrement en France et en Allemagne.

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