Art actuel, espace public et municipalités : rencontres et réciprocités, un congrès du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec, les 5 et 6 juin 2014

 Art actuel, espace public et municipalités : rencontres et réciprocités

un congrès du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec
Les 5 et 6 juin 2014
 
Puisque notre congrès se tient en même temps et dans la même ville que celui de l’association Les Arts et la Ville, le RCAAQ a choisi de faire porter son congrès annuel sur les rencontres entre l’art, les artistes, les centres d’artistes et les municipalités et leurs services culturels.
 
Les centres d’artistes sont bien implantés dans vingt-huit municipalités du Québec. Le moment est tout à fait opportun de revoir ensemble le rôle qu’ils jouent dans les politiques municipales lorsque les villes soutiennent des interventions artistiques, des organismes ou des artistes. Nous savons que la cohabitation entre villes et centres d’artistes peut être porteuse pour les uns et les autres. Mais jusqu’où peut-elle aller? Quelles sont les craintes des villes en regard des expressions artistiques? Quels contrôles celles-ci sont-elles tentées d’exercer? Comment peuvent-elles se justifier ou emporter l’enthousiasme des citoyens? Y a-t-il des exemples de retombées politiques ou des remises en question par les citoyens de l’utilisation des fonds municipaux à des projets artistiques?
 
Des évènements d’envergure se sont tenus dans le passé dans plusieurs municipalités qui ont mis en exergue certaines municipalités et leurs liens avec les centres d’artistes locaux. Pensons au Symposium de sculpture environnementale de Chicoutimi en 1980, à Rouyn-Noranda avec Trafic Inter/nationale d’art actuel en Abitibi-Témiscamingue en 2005, aux symposiums de Carleton, aux événements Espace blanc qui se sont tenus à Rimouski entre 2005 et 2012 ou à Art art-faire à Alma en 1981. Les centres d’artistes sont souvent les seuls interlocuteurs artistiques professionnels dans plusieurs villes; ils sont souvent incontournables lorsqu’un conseil municipal prend un virage culturel.
 
Confier le mandat aux centres d’artistes autogérés d’amener des publics locaux vers l’art, est-ce un risque pour lui de modifier sa mission première de service aux artistes et à leurs pratiques? Comment agir avec des citoyens qui se partagent entre ceux passionnés par l’art et ceux qui sont complètement indifférents, en passant par celles et ceux qui ont des idées bien arrêtées sur ce que doit financer une
ville?
 
Dans le cadre de cette rencontre, nous nous pencherons sur la médiation culturelle et ses mystères! Cette approche des publics (qui n’est plus si nouvelle) est de plus en plus populaire. Il n’est pas certain que nous en comprenions toujours bien les enjeux et les complexités, de même que les avantages et les ouvertures possibles aux pratiques que les centres d’artistes défendent. D’autant que les centres subissent des pressions fortes pour des actions précises envers ou avec les publics.
Au Conseil des arts du Canada, n’affirme-t-on pas maintenant que « pour assurer l’avenir des arts, le Conseil doit porter une attention renouvelée à la question de l’appréciation des arts par le public. » Nous vous souhaitons des discussions fructueuses avec nos invités qui, toutes et tous, ont eu à faire avec des publics.
 
Bon congrès!                                                         
Bastien Gilbert
 

 

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