Les textes proposés (de 1 000 à 2 000 mots maximum, notes incluses) peuvent être envoyés en format lettre US (.doc, .docx ou .rtf) à redaction@esse.ca avant le 10 janvier 2016. L’auteur est prié d’inclure, à même le texte, une courte notice biographique (50-100 mots), un résumé du texte (100 mots), ainsi que son adresse courriel et postale. Les propositions non afférentes aux dossiers (critiques, essais et analyses sur différents sujets en art actuel) sont aussi les bienvenues (dates de tombée : 1er septembre, 10 janvier et 1er avril de chaque année).
Prochain dossier : Le vivant
Les rapports que les êtres humains entretiennent avec le monde du vivant sont globalement conditionnés par une logique d’instrumentalisation et de servitude. S’inscrivant dans la tradition cartésienne, qui prétend que l’humain est « maître et possesseur de la nature », la pensée occidentale présuppose que l’homme moderne est un être ontologiquement distinct et supérieur aux autres créatures sensibles. Alors que la biodiversité est de plus en plus menacée dû à la surexploitation capitaliste et purement anthropocentrique des ressources naturelles, cette vision colonialiste et prédatrice de l’homme, coupé de son écosystème, est de plus en plus mise à mal, bien qu’elle demeure encore concrètement dominante. Au cours des dernières décennies, les sciences humaines et sociales ont par exemple élargi leur champ d’intérêts à l’étude des questions animales (animal studies) et environnementales, révisant la thèse de l’exceptionnalisme humain. Le monde de l’art, de l’histoire et des théories de l’art est loin d’être hermétique à ce nouvel engouement. Nombreux d’ailleurs sont les artistes qui, à l’opposé d’une utilisation strictement réifiante des animaux comme chez Damien Hirst, interrogent et repensent de manière critique et éthique nos façons d’interagir et d’entrevoir les différentes formes de vie, humaines comme non humaines.
À l’heure où les biotechnologies (souvent exploitatives) effritent la scission maitresse entre la nature et la culture sur laquelle s’est fondée l’épistémè moderne, il convient de sonder, au-delà de la dichotomie entre l’humain et l’animal, les enjeux actuels relatifs à la sphère du vivant. Ce numéro souhaite ainsi mettre l’accent sur les pratiques artistiques qui envisagent les dynamiques du vivant de façon non anthropocentrique. Comment les artistes d’aujourd’hui s’engagent-ils/elles dans cette voie ? Comment interrogent-ils/elles la valeur de toutes les formes de vie (humaines, animales et végétales) ? Comment envisagent-ils/elles les rapports trans-espèces? Comment questionnent-ils/elles les enjeux liés au spécisme ? Ou encore, liés au racisme et au sexisme ? Des enjeux, rappelons-le, qui découlent en grande partie d’une idéologie normative et phallocentrique de l’humanité où l’homme moderne se définit par opposition à l’animalité et où tous ceux et celles qui ne correspondent pas à certains critères physiques (blancheur, masculinité) sont « jetés au zoo », pour reprendre l’idée d’Armelle LeBras-Choppard. Dans cette foulée, comment les œuvres et les pratiques actuelles participent-elles à une refonte de notre imaginaire collectif quant à notre perception des multiples formes de vie et des différences? Comment, par ailleurs, contestent-elles les projections humaines liées aux biodéterminismes et autres formes d’essentialisme ? Comment les pratiques actuelles, par leurs propositions ou leurs stratégies esthétiques, politiques ou éthiques, permettent-elles d’envisager un monde décolonisé de tout système de servitude du vivant ? Enfin, les propositions qui revisitent l’idée selon laquelle l’art serait une activité hautement culturelle, qui distingue les êtres humains des autres créatures vivantes, nous apparaissent également dignes d’intérêt.
POLITIQUE ÉDITORIALE
Tous les textes sont soumis au comité de rédaction, qui se réserve le droit de l’accepter ou de le refuser. Les critères de sélection reposent sur la qualité de l’analyse et de la rédaction, la pertinence du texte dans le numéro en cours (la thématique), de la pertinence du corpus d’œuvres et des artistes choisis. Un texte peut être refusé en raison d’un trop grand nombre de propositions pour le numéro dans lequel il est soumis. Un délai de 6 semaines est requis pour la sélection des textes. La décision du comité est sans appel.
L’auteur(e) s’engage à soumettre un texte inédit et original. À moins d’une entente contraire, le comité ne retient pas les textes étant sources possibles de conflit d’intérêts entre l’auteur et le sujet couvert (par exemple, les textes d’artistes sur leur propre pratique, les écrits par les commissaires d’expositions ou desdits événements ou par la galerie d’un artiste).
POLITIQUE DES DROITS D’AUTEUR
L’auteur(e) accorde à esse, pour une période de cinq (5) ans à compter de la date de signature du contrat, l’autorisation exclusive de publier son texte dans la revue esse arts + opinions.
Tout en demeurant titulaire des droits d’auteur, l’auteur(e) concède à esse, pour une période de dix (10) ans, une licence exclusive lui permettant de reproduire ou d’autoriser la reproduction dudit texte sur tous les supports, notamment sur papier (reprographies), acétates, micro-fiches, microfilms, électroniques (cédéroms, Internets, intranet, etc.) et ce, dans le monde entier.
En contrepartie de ces utilisations, esse versera à l’auteur(e), une fois l’an, 50 % des sommes nettes reçues pour le texte visé, ainsi qu’un rapport de la provenance des sommes.
L’auteur(e) conserve le droit de percevoir la part des redevances payables aux auteurs pour la reproduction de leurs textes en vertu d’ententes conclues avec Copibec.
Les textes proposés (de 1 000 à 2 000 mots maximum, notes incluses) peuvent être envoyés en format lettre US (.doc, .docx ou .rtf) à redaction@esse.ca avant le 10 janvier 2016. L’auteur est prié d’inclure, à même le texte, une courte notice biographique (50-100 mots), un résumé du texte (100 mots), ainsi que son adresse courriel et postale. Les propositions non afférentes aux dossiers (critiques, essais et analyses sur différents sujets en art actuel) sont aussi les bienvenues (dates de tombée : 1er septembre, 10 janvier et 1er avril de chaque année).
Prochain dossier : Le vivant
Les rapports que les êtres humains entretiennent avec le monde du vivant sont globalement conditionnés par une logique d’instrumentalisation et de servitude. S’inscrivant dans la tradition cartésienne, qui prétend que l’humain est « maître et possesseur de la nature », la pensée occidentale présuppose que l’homme moderne est un être ontologiquement distinct et supérieur aux autres créatures sensibles. Alors que la biodiversité est de plus en plus menacée dû à la surexploitation capitaliste et purement anthropocentrique des ressources naturelles, cette vision colonialiste et prédatrice de l’homme, coupé de son écosystème, est de plus en plus mise à mal, bien qu’elle demeure encore concrètement dominante. Au cours des dernières décennies, les sciences humaines et sociales ont par exemple élargi leur champ d’intérêts à l’étude des questions animales (animal studies) et environnementales, révisant la thèse de l’exceptionnalisme humain. Le monde de l’art, de l’histoire et des théories de l’art est loin d’être hermétique à ce nouvel engouement. Nombreux d’ailleurs sont les artistes qui, à l’opposé d’une utilisation strictement réifiante des animaux comme chez Damien Hirst, interrogent et repensent de manière critique et éthique nos façons d’interagir et d’entrevoir les différentes formes de vie, humaines comme non humaines.
À l’heure où les biotechnologies (souvent exploitatives) effritent la scission maitresse entre la nature et la culture sur laquelle s’est fondée l’épistémè moderne, il convient de sonder, au-delà de la dichotomie entre l’humain et l’animal, les enjeux actuels relatifs à la sphère du vivant. Ce numéro souhaite ainsi mettre l’accent sur les pratiques artistiques qui envisagent les dynamiques du vivant de façon non anthropocentrique. Comment les artistes d’aujourd’hui s’engagent-ils/elles dans cette voie ? Comment interrogent-ils/elles la valeur de toutes les formes de vie (humaines, animales et végétales) ? Comment envisagent-ils/elles les rapports trans-espèces? Comment questionnent-ils/elles les enjeux liés au spécisme ? Ou encore, liés au racisme et au sexisme ? Des enjeux, rappelons-le, qui découlent en grande partie d’une idéologie normative et phallocentrique de l’humanité où l’homme moderne se définit par opposition à l’animalité et où tous ceux et celles qui ne correspondent pas à certains critères physiques (blancheur, masculinité) sont « jetés au zoo », pour reprendre l’idée d’Armelle LeBras-Choppard. Dans cette foulée, comment les œuvres et les pratiques actuelles participent-elles à une refonte de notre imaginaire collectif quant à notre perception des multiples formes de vie et des différences? Comment, par ailleurs, contestent-elles les projections humaines liées aux biodéterminismes et autres formes d’essentialisme ? Comment les pratiques actuelles, par leurs propositions ou leurs stratégies esthétiques, politiques ou éthiques, permettent-elles d’envisager un monde décolonisé de tout système de servitude du vivant ? Enfin, les propositions qui revisitent l’idée selon laquelle l’art serait une activité hautement culturelle, qui distingue les êtres humains des autres créatures vivantes, nous apparaissent également dignes d’intérêt.
POLITIQUE ÉDITORIALE
Tous les textes sont soumis au comité de rédaction, qui se réserve le droit de l’accepter ou de le refuser. Les critères de sélection reposent sur la qualité de l’analyse et de la rédaction, la pertinence du texte dans le numéro en cours (la thématique), de la pertinence du corpus d’œuvres et des artistes choisis. Un texte peut être refusé en raison d’un trop grand nombre de propositions pour le numéro dans lequel il est soumis. Un délai de 6 semaines est requis pour la sélection des textes. La décision du comité est sans appel.
L’auteur(e) s’engage à soumettre un texte inédit et original. À moins d’une entente contraire, le comité ne retient pas les textes étant sources possibles de conflit d’intérêts entre l’auteur et le sujet couvert (par exemple, les textes d’artistes sur leur propre pratique, les écrits par les commissaires d’expositions ou desdits événements ou par la galerie d’un artiste).
POLITIQUE DES DROITS D’AUTEUR
L’auteur(e) accorde à esse, pour une période de cinq (5) ans à compter de la date de signature du contrat, l’autorisation exclusive de publier son texte dans la revue esse arts + opinions.
Tout en demeurant titulaire des droits d’auteur, l’auteur(e) concède à esse, pour une période de dix (10) ans, une licence exclusive lui permettant de reproduire ou d’autoriser la reproduction dudit texte sur tous les supports, notamment sur papier (reprographies), acétates, micro-fiches, microfilms, électroniques (cédéroms, Internets, intranet, etc.) et ce, dans le monde entier.
En contrepartie de ces utilisations, esse versera à l’auteur(e), une fois l’an, 50 % des sommes nettes reçues pour le texte visé, ainsi qu’un rapport de la provenance des sommes.
L’auteur(e) conserve le droit de percevoir la part des redevances payables aux auteurs pour la reproduction de leurs textes en vertu d’ententes conclues avec Copibec.