INTER 128
Technocorps et cybermilieux
Il y a déjà dix ans, Inter, art actuel publiait un numéro précurseur sur l’art et les biotechnologies. Il est temps de produire un nouveau bilan, de prendre acte d’enjeux différents. Nous étions fascinés par la possibilité de fabriquer – bientôt industriellement – une vie artificielle, de provoquer une réingénierie du vivant. Les dix dernières années ont vu apparaître de nouveaux usages du corps et de nouvelles formes d’incorporation : dans les réseaux et par la coévolution, par des substituts et des hybridations. Le corps porteur de signes se révèle d’une grande plasticité dans son dialogue avec le milieu. Les altérations de tout genre (psychotropes, implants, prothèses, extensions, etc.) révèlent de nouvelles possibilités physiologiques et mentales. Quelles sont les nouvelles figures du corps comme mémoire, énergie, singularité, concentrateur (hub), etc. ? Que deviennent l’imaginaire du corps collectif – couplé à une psyché transindividuelle – et la métaphysique de notre connexion par le corps à une réalité ultime ? Qu’est-ce qui a changé dans notre rapport au corps à une époque où l’humanité semble confrontée à l’alternative de la mutation ou de l’extinction ?
Depuis le numéro d’automne 2006 il y a dix ans sur l’art biotech et le posthumain, qu’en est-il de la relation entre la virtualité et la fabrication industrielle ? On voit apparaître de nouveaux projets en réalité virtuelle où l’on obtient des niveaux d’immersion qui engagent de plus en plus le corps et où l’on dépasse le binôme son-visuel du jeu vidéo. Cette réflexion pourrait se prolonger dans les domaines du théâtre, de la musique, de la danse et de l’écriture. Elle pourrait aussi évoquer le corps en gravité zéro de l’astronaute, voire notre relation à l’espace interplanétaire. Ce qui a changé depuis 2006, c’est qu’on n’est plus dans l’utopie, mais dans la conscience des aspects négatifs d’une connectivité généralisée, par exemple les révélations concernant les écoutes de la NSA.
Responsables de dossier : Jacques Donguy et Michaël La Chance
Date de tombée : 1 juin 2017.
Date de parution : hiver 2018
Faire parvenir vos textes et images à : redaction@inter-lelieu.org
INTER 128
Technocorps et cybermilieux
Il y a déjà dix ans, Inter, art actuel publiait un numéro précurseur sur l’art et les biotechnologies. Il est temps de produire un nouveau bilan, de prendre acte d’enjeux différents. Nous étions fascinés par la possibilité de fabriquer – bientôt industriellement – une vie artificielle, de provoquer une réingénierie du vivant. Les dix dernières années ont vu apparaître de nouveaux usages du corps et de nouvelles formes d’incorporation : dans les réseaux et par la coévolution, par des substituts et des hybridations. Le corps porteur de signes se révèle d’une grande plasticité dans son dialogue avec le milieu. Les altérations de tout genre (psychotropes, implants, prothèses, extensions, etc.) révèlent de nouvelles possibilités physiologiques et mentales. Quelles sont les nouvelles figures du corps comme mémoire, énergie, singularité, concentrateur (hub), etc. ? Que deviennent l’imaginaire du corps collectif – couplé à une psyché transindividuelle – et la métaphysique de notre connexion par le corps à une réalité ultime ? Qu’est-ce qui a changé dans notre rapport au corps à une époque où l’humanité semble confrontée à l’alternative de la mutation ou de l’extinction ?
Depuis le numéro d’automne 2006 il y a dix ans sur l’art biotech et le posthumain, qu’en est-il de la relation entre la virtualité et la fabrication industrielle ? On voit apparaître de nouveaux projets en réalité virtuelle où l’on obtient des niveaux d’immersion qui engagent de plus en plus le corps et où l’on dépasse le binôme son-visuel du jeu vidéo. Cette réflexion pourrait se prolonger dans les domaines du théâtre, de la musique, de la danse et de l’écriture. Elle pourrait aussi évoquer le corps en gravité zéro de l’astronaute, voire notre relation à l’espace interplanétaire. Ce qui a changé depuis 2006, c’est qu’on n’est plus dans l’utopie, mais dans la conscience des aspects négatifs d’une connectivité généralisée, par exemple les révélations concernant les écoutes de la NSA.
Responsables de dossier : Jacques Donguy et Michaël La Chance
Date de tombée : 1 juin 2017.
Date de parution : hiver 2018
Faire parvenir vos textes et images à : redaction@inter-lelieu.org
Québec (Québec) G1K 6M4