Apnée de Sonia Boudreau, vernissage le vendredi 2 avril à 17h chez Vaste et Vague

Le Centre d’artistes Vaste et Vague invite la population à venir rencontrer l’artiste Sonia Boudreau du Saguenay, lors du vernissage de son exposition intitulée Apnée, le vendredi 2 avril 2010 à 17h. À cette occasion, elle présentera également Les conduits obstrués. Ce livre d’artiste parut en 2008, fut le point de départ de ce projet précis de recherche-création.

Sonia Boudreau vit et travaille au Saguenay. Elle est membre du collectif Cédule 40 et des Ateliers Touttout. Détentrice d’un baccalauréat interdisciplinaire en arts et d’une maîtrise en arts visuels de l’UQAC, elle a présenté son travail individuel et collectif dans divers événements et expositions au Québec. Sa recherche en arts visuels est marquée par un intérêt pour les pratiques hybrides, les sciences de la nature et la poésie. Elle utilise les propriétés des matériaux et des mots pour imager la rencontre de ces univers sensibles. À travers le livre d’artiste et l’installation, Sonia Boudreau interroge la mécanique du vivant. Ce questionnement initié lors de sa maîtrise en arts en 2004 l’a conduite à développer sa propre méthodologie de recherche, qu’elle nomme bio-sensible. C’est autour de ce terme que s’articule aujourd’hui l’essentiel de son langage de création et de recherche.

Apnée présente des variations sur un même thème sous formes d’installations, de peintures et de dessins. Dans cette exposition, Sonia Boudreau explore des avenues métaphysiques et métaphoriques reliées au corps comme habitat. Elle joue avec les pleins et les vides suggérés dans des relations de parasitisme ou de symbiose.

Inspirée autant par la biologie que par la littérature, elle voyage entre les univers de l’architecture du corps au niveau biologique et de l’architecture du récit poétique. Elle cherche ainsi à créer un langage visuel associé à la notion de duplicité selon laquelle l’humain assiste à sa propre vie comme un spectateur.

«Ce qui est projeté hors de moi et qui me recouvre, ce corps étranger à mon corps qui surgit de mon corps et l’ensevelit. J’aurais pu disparaître dans une cassure, dans un creux d’être, et brusquement. Mais sous un trop d’être je suffoquais. J’étais debout, au bord du dimanche ; je n’étais pas coupée du monde.»                                                                                              
Hélène Cixous, Le troisième corps

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