Anti-Corps, vernissage le jeudi 27 mars à 19h à Espace Projet

 

Avec :
Véronique Buist
Julien Champagne
Maude Corriveau
Virginie Fillion-Fecteau
Martin Guimont
Geneviève Moreau
Fania Pilon
 
Commissaires : Fania Pilon et Julia Roberge Van Der Donckt
 
 
Du 26 mars au 13 avril, Espace Projet présente une exposition collective, commissariée par Fania Pilon et Julia Roberge Van Der Donckt, qui interroge la notion d’anti-corps. Ce terme devient ici le lieu d’une réflexion plastique et théorique gravitant autour de la frontière – parfois mince – séparant la matière de la non-matière, le corps de l’esprit, l’apparition de la disparition. Anti-Corps réfère aussi, bien évidemment, à la négation de ce qu’il nomme, à sa mise en échec, ouvrant ainsi la pensée aux traces, à la persistance des objets, aux mémoires des corps et des lieux. Ces tensions sont exploitées par les artistes selon des approches diverses, allant de l’effacement au détournement. L’exposition réunit des œuvres très variées, empruntant la voie de la fiction aussi bien que celle du documentaire.
 
Véronique Buist intervient sur des photographies anciennes au moyen de la broderie, du collage, du dessin et de la peinture. En altérant ces images, elle s’approprie les souvenirs d’autrui et en réinterprète le sens. Julien Champagne propose une exploration du caractère spectral du cinéma sous forme d’installation lumineuse. Maude Corriveau s’intéresse quant à elle au phénomène de la quête de reconnaissance et de gloire de la génération Y avec des portraits à mi-corps. Virginie Filion-Fecteau, par le biais de l’aquarelle et de la sérigraphie, étudie la relation inextricable que chacun entretient avec certains objets, jusqu’à les considérer comme de véritables prolongements de son corps.
 
De son côté, Martin Guimont met en rapport texte et photographie pour former un récit imagé de la dérive de l’individu incitant à la contemplation. Geneviève Moreau présente une série photographique ayant pour objet des motels longeant la route 132. Une impression d’attente et de suspension du temps se dégage de ces clichés, ces lieux étant activés au passage de vacanciers. Enfin, Fania Pilon aborde la complexité de l’existence d’une personne par l’entremise d’une installation textile. En usant de références aux mondes ésotérique et religieux, elle met en évidence les mécanismes de croyances servant à définir l’unicité d’un être. 
 

 

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