Anouk Desloges et Dgino Cantin, vernissage le jeudi 26 janvier à 17h à Regart

Cette exposition est la rencontre en galerie de deux artistes aux pratiques distinctes mais ayant toutes deux trait à l’intime et au corps. Dgino Cantin présente ici des « paysages portatifs », assemblages d’éléments poétiques entre objets décoratifs et sculptures. Anouk Desloges, quant à elle, expose neuf nouvelles broderies faisant référence au test de Rorschach. Nous vous invitons au vernissage le jeudi 26 janvier, à partir de 17h, en présence des artistes.

DGINO CANTIN Mon corps est une planète
Occupant la travée centrale de la galerie, Dgino Cantin nous propose son installation intitulée « Mon corps est une planète ». Il nous plonge ici dans un univers étonnant constitué de sculptures hybrides et de deux séries de dessins. Partant du motif du paysage, qu’il soit urbain ou bucolique, l’artiste travaille sur la manipulation, le modelage de l’objet pour créer des artefacts poétiques.

ANOUK DESLOGES Le Rorschach de la résidence
Au fond de la galerie, dans une ambiance feutrée, Anouk Desloges a installé ses neuf broderies encastrées dans des boîtes lumineuses, tel un laboratoire graphique. L’exposition qu’elle nous dévoile ici a été conçue lors d’une résidence de création au CAMAC, centre d’art situé en France, en 2010. Lors de son séjour, l’artiste a recueilli les paroles et les confidences des autres artistes en résidence qu’elle a ensuite retranscrites en effigies brodées, son médium de prédilection.

« Tout en gardant une marge de subjectivité importante, les images créées présentent chacun des participants, comme s’ils agissaient eux-mêmes en tant que planche de Rorschach. »

De ces échanges avec ses pairs, Anouk Desloges a analysé et extrait des traits de personnalité marquants, afin de produire des portraits cryptés et stylisés à la manière des taches d’encre de Rorschach. Les broderies symétriques, réalisées sur plastique transparent, sont agencées aux paroles respectives gravées au laser et mises en valeur dans des boîtes lumineuses noires. Ainsi exploitées, les confidences transformées en éléments graphiques sont mises à nu et vouées à la surinterprétation du spectateur. Anouk Desloges nous invite ici à décrypter son langage artistique tout autant que les traits de personnalités de ses « patients ». Avec cette installation, l’artiste propose une mise en abîme de l’intime où le regardeur peut devenir tour à tour témoin, observateur et voyeur.

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Anouk Desloges, vit et travaille à Québec où elle obtient son diplôme de premier cycle de l’Université Laval en arts plastiques en 2006 et termine ensuite une technique en sculpture à la Maison des Métiers d’Art. Ses derniers travaux présentés en sculpture lui ont valu plusieurs prix dont Tomber dans l’OEil de L’OEIL de Poisson, le Grand Prix MMAQ et plusieurs bourses au mérite.

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