Présentée dans la petite salle d’exposition d’OBORO, l’installation picturale Tiburón, porte sur le grand requin blanc et sa disparition potentielle liée à l’impact humain. Cette œuvre cherche à ouvrir des pistes de réflexion sur ce que l’on valorise et ce que l’on craint, et sur les raisons qui se cachent derrière. L’intention de l’artiste n’est ni de romancer, ni de démoniser cet animal, mais plutôt de souligner l’unicité ainsi que la beauté primitive et obscure de cette espèce singulière.
Depuis plus de 25 ans, la pratique artistique d’Anne Ashton explore l’interdépendance entre les phénomènes, les créatures et les cycles de la nature. Plusieurs de ses sujets peints (tornades, araignées, ossatures) témoignent d’une affection profonde pour des éléments considérés comme dangereux ou sans beauté inhérente. Au-delà de leur apparente simplicité, les tableaux résultant de cette recherche arborent une panoplie de références formelles, scientifiques et culturelles incluant le surréalisme et le luminisme, la cosmologie, la musique, le folklore et les mythes.
Par son travail artistique, elle tente d’évoquer chez le spectateur sa propre interconnexion – avec l’œuvre, avec l’art, mais surtout avec la nature qui l’entoure et dont il fait partie. En démontrant la grande beauté ainsi que la vulnérabilité de la nature – et même, de ces éléments qui nous repoussent ou qui nous font peur –, sa pratique évolue vers un art plus engagé, surtout dans le contexte du monde actuel.
Née en Californie, Anne Ashton a fait ses études en arts visuels à la San Diego State University et à l’Université de Californie à Santa Barbara. Elle est active au sein de la communauté artistique montréalaise depuis presque 30 ans. Membre fondatrice de la Galerie Clark, où elle a également siégé comme vice-présidente, elle fait actuellement partie du conseil d’administration du centre d’exposition Plein sud. Elle compte à son actif plus d’une vingtaine d’expositions individuelles au Québec, au Canada et aux États-Unis, notamment chez OBORO (2004), au Musée régional de Rimouski (2007) et à Plein sud (2010). Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques, corporatives et privées au Canada et aux États-Unis. Une monographie de mi-carrière, éditée et publiée par les Éditions Plein sud, est parue en 2011. Depuis 2009, Anne Ashton enseigne la peinture aux étudiants de premier cycle à la faculté d’Éducation de l’Université McGill. Elle vit et travaille à Longueuil.
Somewhere Else
Rebecca Belmore
En réponse à l’invitation carte blanche d’OBORO, Rebecca Belmore recours à la documentation de performances passées comme point de départ pour créer de nouvelles œuvres sculpturales dans lesquelles elle explore des notions de présence et d’absence. Entre l’expérience en direct et la documentation existante, cette exposition se veut une recherche de la persistance de l’image versus l’action. « Je n’ai jamais vraiment prêté attention à la documentation de mes performances, j’étais trop préoccupée et concentrée sur ma présence et sur l’œuvre à faire. La documentation dont je dispose existe à cause des autres, habituellement mes hôtes. Certains de ces documents sont bons, d’autres moins. C’est ce qui existe, et je m’en suis beaucoup servi, surtout dans le contexte de présentation de mon travail. La documentation de ces œuvres, saisies en général depuis un seul point de vue, par un seul objectif, est devenue plus forte, étrangement, que mes propres souvenirs de l’expérience vécue, surtout dans le cas des œuvres plus anciennes. La pratique consistant à projeter ces images, à en parler et à en reparler me place à nouveau, moi l’artiste, dans la position de performeuse, en quelque sorte présente et distante tout à la fois. »
C’est un honneur pour OBORO d’accueillir Rebecca Belmore 20 ans après la performance et les œuvres qu’elle présentait dans le cadre de l’exposition et de l’ouvrage intitulés Princesses indiennes et Cow-girls : stéréotypes de la frontière, sous la direction des commissaires Marilyn Burgess et Gail Guthrie Valaskakis, en 1995.
Rebecca Belmore (Anichinabée) est membre de la Première Nation Lac Seul de Frenchman’s Head en Ontario. Née à Upsala (Ontario), au Canada, en 1960, elle vit actuellement à Montréal, au Québec. D’une élégance désarmante, les œuvres de Belmore représentent et sollicitent la résistance des peuples autochtones. Ses performances, sculptures, vidéos, photographies et installations évoquent les liens entre corps, territoire et langue, et la violence que leur a imposée le colonialisme. Qu’il s’agisse d’une manifestation silencieuse pour femmes disparues dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver, en Colombie-Britannique, ou de la photographie d’une cicatrice profonde, guérie et ornée de perles, son travail est empreint d’un rituel qui se déploie sur le corps, sur le territoire et dans les éléments. Ce travail est fermement enraciné dans les réalités sociopolitiques actuelles des communautés autochtones, mais sa force et sa poésie ont une portée universelle. Belmore a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 2005. Elle a obtenu le Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques en 2013, et ses travaux ont fait l’objet d’expositions individuelles et collectives à l’échelle nationale et internationale.
Présentée dans la petite salle d’exposition d’OBORO, l’installation picturale Tiburón, porte sur le grand requin blanc et sa disparition potentielle liée à l’impact humain. Cette œuvre cherche à ouvrir des pistes de réflexion sur ce que l’on valorise et ce que l’on craint, et sur les raisons qui se cachent derrière. L’intention de l’artiste n’est ni de romancer, ni de démoniser cet animal, mais plutôt de souligner l’unicité ainsi que la beauté primitive et obscure de cette espèce singulière.
Depuis plus de 25 ans, la pratique artistique d’Anne Ashton explore l’interdépendance entre les phénomènes, les créatures et les cycles de la nature. Plusieurs de ses sujets peints (tornades, araignées, ossatures) témoignent d’une affection profonde pour des éléments considérés comme dangereux ou sans beauté inhérente. Au-delà de leur apparente simplicité, les tableaux résultant de cette recherche arborent une panoplie de références formelles, scientifiques et culturelles incluant le surréalisme et le luminisme, la cosmologie, la musique, le folklore et les mythes.
Par son travail artistique, elle tente d’évoquer chez le spectateur sa propre interconnexion – avec l’œuvre, avec l’art, mais surtout avec la nature qui l’entoure et dont il fait partie. En démontrant la grande beauté ainsi que la vulnérabilité de la nature – et même, de ces éléments qui nous repoussent ou qui nous font peur –, sa pratique évolue vers un art plus engagé, surtout dans le contexte du monde actuel.
Née en Californie, Anne Ashton a fait ses études en arts visuels à la San Diego State University et à l’Université de Californie à Santa Barbara. Elle est active au sein de la communauté artistique montréalaise depuis presque 30 ans. Membre fondatrice de la Galerie Clark, où elle a également siégé comme vice-présidente, elle fait actuellement partie du conseil d’administration du centre d’exposition Plein sud. Elle compte à son actif plus d’une vingtaine d’expositions individuelles au Québec, au Canada et aux États-Unis, notamment chez OBORO (2004), au Musée régional de Rimouski (2007) et à Plein sud (2010). Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques, corporatives et privées au Canada et aux États-Unis. Une monographie de mi-carrière, éditée et publiée par les Éditions Plein sud, est parue en 2011. Depuis 2009, Anne Ashton enseigne la peinture aux étudiants de premier cycle à la faculté d’Éducation de l’Université McGill. Elle vit et travaille à Longueuil.
Somewhere Else
Rebecca Belmore
Montréal (Québec) H2L 4H2