Ana Rewakowicz et Adam Basanta, vernissage le jeudi 19 février à 17h30 à Galerie B-312

ANA REWAKOWICZ
LSS (LIFE SUPPORT SYSTEM)

Ana Rewakowicz est une artiste pluridisciplinaire née en Pologne et qui vit et travaille à Montréal. Elle détient un baccalauréat en arts plastiques du Ontario College of Art and Design de Toronto et une maîtrise en artsplastiques de l’Université Concordia de Montréal. Elle travaille avec des structures gonflables et explore les relations entre l’architecture portable, le corps et l’environnement. Ana Rewakowicz a exposé son travail lors d’expositions individuelles et collectives dans différents musées, galeries et institutions à travers le Canada et à l’étranger. On peut notamment citer les expositions solo Ponte Rotto (Institut polonais, Rome, 2014), The Cloud (La Galerie At Home, Samorin, République slovaque, 2013) et Air Conditions (Stiftelsen 3,14 Bergen, Norvège, 2013); ainsi que les expositions de groupe Bienal del Fin del Mundo (Mar del Plata, Argentine, 2014-15), Mostra (British School at Rome, 2014), Manif d’art 4 (Québec, 2008) et Vue sur Québec(La biennale de Liverpool, 2008).
anarewakovicz.com

La Galerie B-312 est heureuse d’accueillir dans sa grande salle le travail de l’artiste Ana Rewakowicz. Sensible à l’environnement, sa pratique artistique convoque constam-ment le rapport entre l’humain et la nature et met en lumière leurs liens de réciprocité. Les vêtements, les habitations et les autres objets qu’elle confectionne avec soin sont pensés dans un ensemble qui se veut à chaque fois le plus durable possible dans le temps et dans l’espace.—L’installation LSS (Life Support System) s’ancre dans la continuité de ce système de pensée auquel son titre fait directement référence. Depuis deux ans, l’artiste s’intéresse à la culture hydroponique des plantes. Après avoir présenté une première version de l’installation en Norvège et aux Émirats arabes unis, l’artiste livre aujourd’hui une version augmentée.—Sept sphères gonflables ponctuent le volume de la salle. Chacune d’elles est reliée à une entrée d’air qui assure le maintien de la forme sphérique et à une autre qui alimente en solution nutritive diluée dans l’eau le contenu de celles-ci. Les plantes comestibles qui les habitent peuvent donc évoluer. Les sphères sont reliées à un ordinateur qui en permet l’étude. Elles forment un tout. L’expérience est en marche. Tout est sous contrôle. Ou presque.—D’un côté un système technique contrôlé, de l’autre l’aléatoire d’un processus naturel. L’humain observe ces micro-environnements et les accompagne : certaines sphères peuvent recevoir le souffle des spectateurs. Ainsi, ils apportent du CO2 aux plantes et en retour celles-ci produisent de l’oxygène et de la nourriture. Par cette « donation », l’artiste nous invite à participer activement au processus et à repenser notre environnement et notre relation symbiotique avec la nature.—Est-ce que nous apporterons suffisamment de CO2 à ces plantations ? Est-ce que notre collaboration avec la nature suffira à accélérer la croissance de celles-ci ? L’installation est une étude. L’exposition est un laboratoire et nous faisons partie de l’expérience. L’œuvre est réceptive. L’art est ici une action, une sensation. La création se fait à plusieurs. L’artiste, l’ingénieur, le scientifique, le visiteur, tous coopèrent. Les disciplines s’entrecroisent. Il s’agit d’une collaboration.L’artiste remercie Pierre Jutras pour la consultation technique, Keith Pattington pour la conception technique, Bruno Schmidt pour la programmation et Chantal Neveu pour le poème qui accompagne l’exposition.—CHLOÉ DUCROQ
 
ADAM BASANTA
THE SOUND OF EMPTY SPACE
 
  La Galerie B-312 a le plaisir de présenter dans sa petite salle The Sound of Empty Space de l’artiste Adam Basanta, une exposition qui réunit ses œuvres les plus récentes. Par le biais de compositions électroacoustiques et instrumentales, d’installations sonores in situ ou encore d’improvisations, l’artiste interroge les intersections conceptuelles et sensorielles de l’écoute et de la perception audiovisuelle. À travers l’autogénération d’effets Larsen contrôlés (feedback), il explore les relations entre microphones, haut-parleurs et environnements sonores. À même cette recherche, Adam Basanta travaille essentiellement à partir des équipements commerciaux disponibles sur le marché, qu’il transforme ensuite au besoin. L’artiste propose à la Galerie B-312 plusieurs installations qui déclinent ce phénomène physique de rétroaction acoustique.—Un microphone fait toujours face à un haut-parleur. Ils fonctionnent ensemble. Enfermé par deux épaisseurs de plexiglas, retenu dans une bouteille de verre ou flottant dans l’espace, le système sonore est expérimenté. Le mécanisme est mis à nu : tout est montré.—Un son, une sonorité, une mélodie, parfois un silence. L’expérience sonore se vit comme une partition avec ses rythmes et ses tonalités. L’espace, la disposition, la dimension, la forme et la matière sont autant d’éléments pris en compte pour détourner les principes actifs de l’acoustique.—Le mouvement et la sonorité des pièces esquissent un volume. Une forme sculpturale. L’œuvre sonore est aussi plastique. La poésie est là. Ces formes nous évoquent à tous quelque chose. Dans ces réceptacles délicats, le mécanisme reste immobile, glisse tourne ou s’agite.—Adam Basanta nous offre la possibilité de saisir l’espace vide constaté entre les composants d’un système imparfait. Les yeux et les oreilles sont aux aguets. Le son est montré et exploité comme une matière impalpable et malléable qui offre de multiples possibilités. L’artiste remercie Patrick Saint-Denis, Antonin Sorel et Jennifer Chaput pour leurs aides et leurs conseils.CHLOÉ DUCROQ

 Adam Basanta est un compositeur et un artiste sonore. Né à Tel-Aviv, en Israël, il a grandi à Vancouver. Depuis 2010, il vit et travaille à Montréal. La même année, il obtient un baccalauréat en composition de l’Université Simon Fraser de Vancouver et en 2013 une maîtrise interdisciplinaire dans la composition et l’installation de l’art sonore de l’Université Concordia de Montréal. Sa musique de concert a été présentée au Canada et à l’étranger et il a reçu plusieurs prix nationaux et internationaux dont celui du concours de composition acousmatique Métamorphoses (Belgique, 2010) et du grand prix John Weinzweig de la Fondation SOCAN pour les jeunes compositeurs (Canada, 2012). Ses installations sonores et audiovisuelles ont été présentées dans des galeries et des festivals en Amérique du Nord et en Europe. En 2013, il reçoit une mention honorable dans la catégorie Art hybride du Prix Ars Electronica et en 2014, il obtient le prix Edith-Russ-Haus Awards pour les artistes émergents en arts médiatiques.

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