Amélie Proulx. Les élisions utiles, 2016 Estampe numérique

Amélie Proulx et Marion Orfila, vernissage le vendredi 8 avril à 17h à Langage Plus

Les deux expositions que présente Langage Plus ce printemps se consacrent à des matières qui trompent l’œil et la nature, d’un côté organique avec la porcelaine et de l’autre architecturale avec le béton. La salle principale expose en primeur les dernières recherches d’Amélie Proulx, où la finesse de la céramique est mise de l’avant dans des œuvres photographiques et sculpturales. La salle projet est investie par Marion Orfila avec des sculptures délocalisées du paysage et un film in situ, réalisés lors d’une résidence de deux mois à Alma avec les Pépinières européennes pour jeunes artistes.

La porcelaine, cette matière considérée immuable à travers le temps, est aux fondements des recherches d’Amélie Proulx, artiste de Québec. À travers la représentation de signes iconiques et diverses manipulations technologiques, ses réalisations évoquent les cycles de transformation de la porcelaine et un perpétuel glissement de sens dans la perception de phénomènes naturels. L’exposition Les élisions utiles présente un corpus de créations récentes où les représentations bidimensionnelles et tridimensionnelles de la porcelaine se font écho en évoquant l’idée d’une chose se transformant en une autre.

Marion Orfila habite en Allemagne et est d’origine française. Mettant en œuvre des sujets vivants et mouvants, l’artiste s’est ici inspirée d’un contexte endormi et figé par le froid de mars. Si le paysage du lac Saint-Jean se perd dans une accumulation de strates lourdes et glacées, celui-ci transpose poétiquement ses traits à une installation architecturale en ruines. Tissant un lien entre le paysage et l’espace intérieur de l’exposition, Relativement là présente une sorte de mouvement immobile, un lieu étrangement irréel, un décalage spatial dans une réalité suspendue. L’installation sculpturale se redécouvre dans un film in situ : un parcours filmé dont l’expérience est déstabilisée par des changements de perception bousculant l’orientation et les repères. De plus, l’artiste propose un second film dans la petite galerie, réalisé celui-là lors d’une résidence ayant eu lieu en Finlande plus tôt dans l’année.

C’est également le 8 avril que débutera la résidence de création de deux mois en Alsace de l’artiste Emili Dufour (St- Gédéon). En partenariat avec l’Agence culturelle d’Alsace, le Frac Alsace et le Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines (CEAAC), les Résidences croisées Alsace, France / Saguenay–Lac-Saint-Jean, Québec permettent annuellement à un artiste d’ici et à un artiste alsacien de réaliser une résidence dans l’une ou l’autre des villes d’accueil.

L’ouverture des expositions aura lieu le vendredi 8 avril 2016. Veuillez noter que les médias et le public qui souhaitent rencontrer les artistes peuvent prendre rendez-vous d’ici le 8 avril. La galerie est ouverte du mardi au samedi de 12 h à 16 h 30, le dimanche de 13 h à 16 h et sur rendez-vous.

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