Salon de Paris, Alexis Aubin-Laperrière

Alexis Aubin-Laperrière, Donna Akrey & Yvette Poorter et Adam Basanta, vernissage le jeudi 13 avril à 17h à la Galerie FOFA

Salon de Paris / saloon à party
Alexis Aubin-Laperrière

L’installation Salon de Paris / saloon à party propose textes, dessins et sons. L’association de voix, d’images et de mots provoque une chute sans fin. Se basant sur un modèle de triade verticale, cette démarche nomme et classe différents phénomènes culturels, personnalités historiques et/ou objets, conditionnant l’interprétation du sens.

La langue de l’image, ce n’est pas seulement l’ensemble des paroles émises, c’est aussi l’ensemble des paroles reçues: la langue doit inclure les « surprises » du sens.

Rhétorique de l’image, Roland Barthes, Le Seuil, article, 1964, pp. 48

DEAD DAD
Donna Akrey & Yvette Poorter

Donna Akrey et Yvette Poorter collaborent, au gré de leur disponibilité, depuis les années 1990 (ou depuis qu’elles ont sauté d’une falaise dans les eaux de Muskoka à l’âge de 17 ans). Leur œuvre multimédia fait souvent appel à des matériaux facilement trouvés ou récupérés. Bien qu’elles souhaitent pouvoir se perdre, elles réalisent la rareté d’une telle possibilité et cherchent donc plutôt à se perdre dans leurs créations. Le duo recueille des récits et des images de personnes dont le père est mort. Elles se servent de ces fragments de souvenirs d’autrui pour concevoir une installation paysagère évolutive. L’exposition traite ainsi des pères – des pères disparus, qui plus est –, mais il s’agit également d’une rumination sur la mémoire, sur sa portée et sa viscosité. Quand la nostalgie se fait vague…
 

Variations on a theme
Adam Basanta

Variations on a theme réunit une collection d’installations sonores et de sculptures multimédias, où des dispositifs grand public de reproduction audio – microphones, haut-parleurs, amplis, casques d’écoute… – font l’objet d’une série de transformations. Véritables chorégraphies minimalistes, les œuvres adoptent des formes éclectiques mais éminemment sculpturales : enceintes acoustiques superposées, rideau conçu de centaines d’écouteurs-boutons ou système de sonorisation disséqué chirurgicalement. Pour réaliser ces étonnantes transfigurations, le créateur s’inspire de l’esthétique utilitaire.

Ici, les attentes concrètes en matière de production de sons se réinventent au rythme de l’enjolivement subtil d’un bruit inattendu ou du vacarme propre au poids du silence. Réorientés dans leur forme comme dans leur fonction, les objets s’inscrivent dans un vaste vocabulaire thématique. Le spectateur est alors invité à faire fi des conventions pour considérer non seulement l’artefact, mais également son rapport avec lui. Entre chaque œuvre, des espaces acoustiques collectifs lui permettent en outre de tendre l’oreille aux modulations de sa propre écoute.

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