AfroScots, programme de films, vidéos et œuvres sonores
Négocier des identités nouvelles et en mouvance:
AfroScots, programme de films, vidéos et œuvres sonores
présenté par la Galerie de l’UQAM
Commissaires : Mother Tongue (Glasgow)
Artistes : Rayanne Bushell, Irineu Destourelles, Kapwani Kiwanga, Tako Taal et Alberta Whittle
La Galerie de l’UQAM invite le duo de commissaires Mother Tongue, basé à Glasgow en Écosse, à proposer un programme de films, vidéos et œuvres sonores. Sous le titre AfroScots, ce programme rassemble des œuvres de cinq artistes d’ascendance africaine ou caribéenne ayant, à certains moments de leurs carrières, vécu, exposé et travaillé en Écosse. Les œuvres se côtoient et se répondent ici pour esquisser une réflexion identitaire d’une indéniable actualité.
La projection est organisée dans le cadre du Mois de l’histoire des noirs à Montréal et en dialogue avec l’exposition Graham Fagen. Complainte de l’esclave, à voir à la Galerie de l’UQAM du 24 février au 8 avril 2017.
AfroScots
« AfroScots » est un terme qui fait référence aux personnes d’ascendance africaine ou caraïbéenne vivant en Écosse. Relativement récent, il a gagné en popularité depuis une dizaine d’années. Il ne s’agit pas d’une catégorie officielle établie par le gouvernement, plutôt d’un référent identitaire informel issu de la population. L’expression est de plus en plus présente dans le domaine public, mais elle demeure problématique à certains égards.
Dans le cadre de ce programme de vidéos, le terme « AfroScots » est employé comme moyen de tracer le contour d’un groupe de praticiens dont le travail s’étend sur trois générations et qui ont – maintenant ou dans le passé – vécu, travaillé ou étudié en Écosse. Composé d’œuvres filmiques, vidéographiques et sonores, le travail de cinq de ces artistes est rassemblé pour la première fois dans un même espace et invité à dialoguer. Ce faisant, le programme veut donner lieu à de nouvelles lectures et interprétations des œuvres et mettre au jour le terrain qu’elles partagent éventuellement.
Dans la préparation de ce programme, la méthode privilégiée a consisté à récupérer des œuvres existantes, mais le contexte était tel que certains participants ont choisi de réagir par une nouvelle œuvre. Celles qui ont été retenues ont en commun de négocier des identités nouvelles et en mouvance, autour de thèmes récurrents comme les relations interpersonnelles (famille, amitié, sexualité) et la langue. Le programme cherche de plus à ouvrir le dialogue sur la diversité des arts en Écosse, et à interroger les notions de présence et de visibilité.
Les artistes
D’abord étudiante en anthropologie et religions comparées à l’Université McGill, puis inscrite au programme La Seine de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Kapwani Kiwanga a été artiste en résidence à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, à Paris ; au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, à Tourcoing ; à la fondation Mu, à Eindhoven ; et à la galerie Le Manège, à Dakar. Ses films et vidéos ont été sélectionnés pour deux prix BAFTA, et récompensés dans divers festivals internationaux. Des expositions lui ont été consacrées au Centre Pompidou et à la Fondation Ricard, à Paris ; au Centre of Contemporary Art, à Glasgow ; à Paris Photo ; et à Art Catalyst, à Londres.
Alberta Whittle est une artiste, chercheuse et éducatrice barbadienne. Sa pratique consiste à chorégraphier des installations interactives, des interventions et des performances, œuvres in situ présentées dans des lieux publics ou privés. Au premier plan de ses recherches : une analyse des stratégies créatives employées pour mettre en cause l’autorité du pouvoir postcolonial, ses conséquences et son héritage. Alberta Whittle a participé à diverses expositions solos et collectives, notamment au pavillon de Johannesburg de la 56e Biennale de Venise ; à Framer Framed, à Amsterdam ; à la galerie David Dale, en Écosse ; à Bozar, à Bruxelles, et à la National Art Gallery, aux Bahamas. En 2016, The Polity of Φ, un projet de recherche entrepris avec l’artiste et écrivain Deniz Uster, a été présenté à la galerie Intermedia à l’occasion de l’International Arts Festival de Glasgow.
Sur différents supports, et souvent en explorant les interstices entre la peinture, le texte et l’image en mouvement, Irineu Destourelles raconte ses expériences des lieux et de leurs pratiques sociales, avec un intérêt particulier pour la reproduction du discours colonial en contexte contemporain. Il est né au Cap Vert, une ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, puis a déménagé à Lisbonne quand il avait quatre ans. Il a reçu sa formation à la Willem de Kooning Akademy de Rotterdam, et au Central St. Martins College of Art & Design, et ses œuvres vidéographiques ont été projetées à la Transmediale de Berlin, à l’ICA de Londres et à la Hangar Bicoca de Milan, entre autres. Irineu Destourelles vit à Édimbourg, en Écosse.
Née au Pays de Galles, d’ascendance gambienne et galloise, Tako Taal a obtenu en 2015 un baccalauréat ès arts avec spécialisation en pratique des arts contemporains de la Gray’s School of Art d’Aberdeen. Avant ses études, elle a travaillé en cinéma pour une boite de production indépendante de Berlin. Ses projets les plus récents comprennent Tracing the [public] Garden Wall, à Glasgow ; Only the Improvisation remains Constant, à Aberdeen; et RSA New Contemporaries, à Édimbourg. Tako Taal vit à Glasgow.
Rayanne Bushell vit à Glasgow, en conflit incessant avec un lieu qui serait le sien. Motivés par un désir d’interroger l’histoire et ce qu’elle nous a laissé, les projets de Rayanne explorent (et collaborent afin de créer) les espaces et les pratiques physiques et virtuels conçus par les personnes de couleur en quête de sécurité et luttant pour survivre. Rayanne produit des œuvres photographiques, textuelles et sonores, organise en même temps des ateliers, des fêtes et une bibliothèque, et siège à un comité de la galerie Transmission, un centre d’artistes autogéré de Glasgow.
Les commissaires
Fondé en 2009 par Tiffany Boyle et Jessica Carden, Mother Tongue est un collectif de commissaires d’expositions indépendants guidés par la recherche. Leur pratique du commissariat d’expositions recoupe leurs champs d’intérêt en recherche, notamment (et non exclusivement) le postcolonialisme, le langage, la traduction, le patrimoine, les identités, le fait d’être autochtone, la migration et le mouvement. Depuis 2009, Mother Tongue a produit des expositions, des programmes de films, des évènements discursifs, des collections d’affiches et des émissions radiodiffusées, en partenariat avec des galeries, des musées et des festivals.
Le collectif a entreprit des résidences en Écosse, en Suède, en Finlande et à La Barbade, après avoir participé au programme CuratorLab du College of Arts, Crafts and Design de l’Université Konstfack, à Stockholm. Mother Tongue est l’une des équipes de partenaires derrière la nouvelle bourse Tilting Axis, qui offre à un praticien des Caraïbes la possibilité de consacrer une année à des recherches, dans la région et en Écosse. La bourse est financée par le British Council – Scotland, et offerte en collaboration avec le CCA de Glasgow, la galerie David Dale et Hospitalfield. Mother Tongue bénéficie en ce moment d’une subvention de recherche du Paul Mellon Centre for Studies in British Art pour la réalisation future d’une exposition AfroScots, qui repose sur des recherches en archives et dans des collections et rassemble dans un même récit, pour la première fois, le travail d’artistes noirs en Écosse, dans une perspective à la fois historique et actuelle.
mothertongue.se
Lieu : CDEx
Université du Québec à Montréal
Pavillon Judith-Jasmin, local J-R930
405 Ste-Catherine Est, Montréal
AfroScots, programme de films, vidéos et œuvres sonores
Négocier des identités nouvelles et en mouvance:
AfroScots, programme de films, vidéos et œuvres sonores
présenté par la Galerie de l’UQAM
Commissaires : Mother Tongue (Glasgow)
Artistes : Rayanne Bushell, Irineu Destourelles, Kapwani Kiwanga, Tako Taal et Alberta Whittle
La Galerie de l’UQAM invite le duo de commissaires Mother Tongue, basé à Glasgow en Écosse, à proposer un programme de films, vidéos et œuvres sonores. Sous le titre AfroScots, ce programme rassemble des œuvres de cinq artistes d’ascendance africaine ou caribéenne ayant, à certains moments de leurs carrières, vécu, exposé et travaillé en Écosse. Les œuvres se côtoient et se répondent ici pour esquisser une réflexion identitaire d’une indéniable actualité.
La projection est organisée dans le cadre du Mois de l’histoire des noirs à Montréal et en dialogue avec l’exposition Graham Fagen. Complainte de l’esclave, à voir à la Galerie de l’UQAM du 24 février au 8 avril 2017.
AfroScots
« AfroScots » est un terme qui fait référence aux personnes d’ascendance africaine ou caraïbéenne vivant en Écosse. Relativement récent, il a gagné en popularité depuis une dizaine d’années. Il ne s’agit pas d’une catégorie officielle établie par le gouvernement, plutôt d’un référent identitaire informel issu de la population. L’expression est de plus en plus présente dans le domaine public, mais elle demeure problématique à certains égards.
Dans le cadre de ce programme de vidéos, le terme « AfroScots » est employé comme moyen de tracer le contour d’un groupe de praticiens dont le travail s’étend sur trois générations et qui ont – maintenant ou dans le passé – vécu, travaillé ou étudié en Écosse. Composé d’œuvres filmiques, vidéographiques et sonores, le travail de cinq de ces artistes est rassemblé pour la première fois dans un même espace et invité à dialoguer. Ce faisant, le programme veut donner lieu à de nouvelles lectures et interprétations des œuvres et mettre au jour le terrain qu’elles partagent éventuellement.
Dans la préparation de ce programme, la méthode privilégiée a consisté à récupérer des œuvres existantes, mais le contexte était tel que certains participants ont choisi de réagir par une nouvelle œuvre. Celles qui ont été retenues ont en commun de négocier des identités nouvelles et en mouvance, autour de thèmes récurrents comme les relations interpersonnelles (famille, amitié, sexualité) et la langue. Le programme cherche de plus à ouvrir le dialogue sur la diversité des arts en Écosse, et à interroger les notions de présence et de visibilité.
Les artistes
D’abord étudiante en anthropologie et religions comparées à l’Université McGill, puis inscrite au programme La Seine de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Kapwani Kiwanga a été artiste en résidence à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, à Paris ; au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, à Tourcoing ; à la fondation Mu, à Eindhoven ; et à la galerie Le Manège, à Dakar. Ses films et vidéos ont été sélectionnés pour deux prix BAFTA, et récompensés dans divers festivals internationaux. Des expositions lui ont été consacrées au Centre Pompidou et à la Fondation Ricard, à Paris ; au Centre of Contemporary Art, à Glasgow ; à Paris Photo ; et à Art Catalyst, à Londres.
Alberta Whittle est une artiste, chercheuse et éducatrice barbadienne. Sa pratique consiste à chorégraphier des installations interactives, des interventions et des performances, œuvres in situ présentées dans des lieux publics ou privés. Au premier plan de ses recherches : une analyse des stratégies créatives employées pour mettre en cause l’autorité du pouvoir postcolonial, ses conséquences et son héritage. Alberta Whittle a participé à diverses expositions solos et collectives, notamment au pavillon de Johannesburg de la 56e Biennale de Venise ; à Framer Framed, à Amsterdam ; à la galerie David Dale, en Écosse ; à Bozar, à Bruxelles, et à la National Art Gallery, aux Bahamas. En 2016, The Polity of Φ, un projet de recherche entrepris avec l’artiste et écrivain Deniz Uster, a été présenté à la galerie Intermedia à l’occasion de l’International Arts Festival de Glasgow.
Sur différents supports, et souvent en explorant les interstices entre la peinture, le texte et l’image en mouvement, Irineu Destourelles raconte ses expériences des lieux et de leurs pratiques sociales, avec un intérêt particulier pour la reproduction du discours colonial en contexte contemporain. Il est né au Cap Vert, une ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, puis a déménagé à Lisbonne quand il avait quatre ans. Il a reçu sa formation à la Willem de Kooning Akademy de Rotterdam, et au Central St. Martins College of Art & Design, et ses œuvres vidéographiques ont été projetées à la Transmediale de Berlin, à l’ICA de Londres et à la Hangar Bicoca de Milan, entre autres. Irineu Destourelles vit à Édimbourg, en Écosse.
Née au Pays de Galles, d’ascendance gambienne et galloise, Tako Taal a obtenu en 2015 un baccalauréat ès arts avec spécialisation en pratique des arts contemporains de la Gray’s School of Art d’Aberdeen. Avant ses études, elle a travaillé en cinéma pour une boite de production indépendante de Berlin. Ses projets les plus récents comprennent Tracing the [public] Garden Wall, à Glasgow ; Only the Improvisation remains Constant, à Aberdeen; et RSA New Contemporaries, à Édimbourg. Tako Taal vit à Glasgow.
Rayanne Bushell vit à Glasgow, en conflit incessant avec un lieu qui serait le sien. Motivés par un désir d’interroger l’histoire et ce qu’elle nous a laissé, les projets de Rayanne explorent (et collaborent afin de créer) les espaces et les pratiques physiques et virtuels conçus par les personnes de couleur en quête de sécurité et luttant pour survivre. Rayanne produit des œuvres photographiques, textuelles et sonores, organise en même temps des ateliers, des fêtes et une bibliothèque, et siège à un comité de la galerie Transmission, un centre d’artistes autogéré de Glasgow.
Les commissaires
Fondé en 2009 par Tiffany Boyle et Jessica Carden, Mother Tongue est un collectif de commissaires d’expositions indépendants guidés par la recherche. Leur pratique du commissariat d’expositions recoupe leurs champs d’intérêt en recherche, notamment (et non exclusivement) le postcolonialisme, le langage, la traduction, le patrimoine, les identités, le fait d’être autochtone, la migration et le mouvement. Depuis 2009, Mother Tongue a produit des expositions, des programmes de films, des évènements discursifs, des collections d’affiches et des émissions radiodiffusées, en partenariat avec des galeries, des musées et des festivals.
Le collectif a entreprit des résidences en Écosse, en Suède, en Finlande et à La Barbade, après avoir participé au programme CuratorLab du College of Arts, Crafts and Design de l’Université Konstfack, à Stockholm. Mother Tongue est l’une des équipes de partenaires derrière la nouvelle bourse Tilting Axis, qui offre à un praticien des Caraïbes la possibilité de consacrer une année à des recherches, dans la région et en Écosse. La bourse est financée par le British Council – Scotland, et offerte en collaboration avec le CCA de Glasgow, la galerie David Dale et Hospitalfield. Mother Tongue bénéficie en ce moment d’une subvention de recherche du Paul Mellon Centre for Studies in British Art pour la réalisation future d’une exposition AfroScots, qui repose sur des recherches en archives et dans des collections et rassemble dans un même récit, pour la première fois, le travail d’artistes noirs en Écosse, dans une perspective à la fois historique et actuelle.
mothertongue.se
Lieu : CDEx
Université du Québec à Montréal
Pavillon Judith-Jasmin, local J-R930
405 Ste-Catherine Est, Montréal