Commissaire : Lynn Bannon et Anne-Marie St-Jean Aubre
Adad Hannah s’est fait connaître sur la scène artistique nationale et internationale grâce à son travail créateur original qui combine la photographie, la vidéo, l’installation et la performance. Ces modes d’expression entremêlés ont engendré le still, à savoir une vidéo montrant en plan fixe et frontal une mise en scène savamment bâtie et orchestrée par l’artiste au sein de laquelle prennent part des figurants qui s’adonnent à diverses activités, mais dont la gestuelle est figée sans pour autant être totalement immobile. Tels des tableaux vivants, les œuvres de Hannah sollicitent l’œil fasciné et attentif du spectateur qui voit et visionne simultanément des images contenues dans la durée, expérimentant de façon inédite le provisoire dans la continuation.
Le temps occupe d’ailleurs une place prépondérante dans sa production, traversée par un intérêt durable à propos de la temporalité et de sa relation complexe avec la photographie et la vidéo. À celui-ci se greffe un désir constant de diversifier les moyens d’animer une image fixe, à commencer par la captation filmique d’une pose tenue momentanément par des protagonistes aux corps vacillants. Plus récemment, l’artiste s’est appliqué à générer l’illusion du mouvement en prenant une pluralité de photographies d’un corps en action pour en décomposer successivement toutes les phases, en rappel de la chronophotographie conçue par Eadweard Muybridge (1830-1904).
Mais ce ne sont là que quelques paramètres qui caractérisent l’art de Adad Hannah, ponctué par une diversité de notions qui enrichissent son œuvre, telles que la sérialité, la répétition, la reprise, le dédoublement, la réflexion, la mise en abyme et la citation visuelle. Si ces idées sont récurrentes dans son travail, Hannah évite les pièges de la redondance en créant des images distinctes dans leur contenu bien que formellement et conceptuellement apparentées. C’est pourquoi le parcours qui s’amorce ne suit pas le fil chronologique de la réalisation des œuvres. Il emprunte plutôt des chemins de traverse suivant le va-et-vient des thèmes à partir desquels s’élabore le récit de sa pratique artistique scindée en trois blocs thématiques : Miroiter le musée, Réflexions d’œuvres et Vies captées.
Commissaire : Lynn Bannon et Anne-Marie St-Jean Aubre
Le temps occupe d’ailleurs une place prépondérante dans sa production, traversée par un intérêt durable à propos de la temporalité et de sa relation complexe avec la photographie et la vidéo. À celui-ci se greffe un désir constant de diversifier les moyens d’animer une image fixe, à commencer par la captation filmique d’une pose tenue momentanément par des protagonistes aux corps vacillants. Plus récemment, l’artiste s’est appliqué à générer l’illusion du mouvement en prenant une pluralité de photographies d’un corps en action pour en décomposer successivement toutes les phases, en rappel de la chronophotographie conçue par Eadweard Muybridge (1830-1904).
Mais ce ne sont là que quelques paramètres qui caractérisent l’art de Adad Hannah, ponctué par une diversité de notions qui enrichissent son œuvre, telles que la sérialité, la répétition, la reprise, le dédoublement, la réflexion, la mise en abyme et la citation visuelle. Si ces idées sont récurrentes dans son travail, Hannah évite les pièges de la redondance en créant des images distinctes dans leur contenu bien que formellement et conceptuellement apparentées. C’est pourquoi le parcours qui s’amorce ne suit pas le fil chronologique de la réalisation des œuvres. Il emprunte plutôt des chemins de traverse suivant le va-et-vient des thèmes à partir desquels s’élabore le récit de sa pratique artistique scindée en trois blocs thématiques : Miroiter le musée, Réflexions d’œuvres et Vies captées.