Maryse Arsenault (Moncton)
Jean-Denis Boudreau (Moncton)
Stefan St-Laurent (Ottawa)
Biographies des artistes / Artist bios
Depuis 1997, la Galerie d’art Louise et Reuben-Cohen appuie la réalisation d’œuvres par des artistes acadiens sur le thème d’Évangéline. Figure mythique ayant fortement marqué la société acadienne, le personnage d’Évangéline est en réalité une fabrication issue de l’imaginaire de l’auteur américain, H.W. Longfellow. Le projet Évangéline pose ainsi la question : où se situe l’identité acadienne contemporaine face à l’image historique et traditionnelle transmise? Au travers les démarches de trois artistes, le projet cherche à revoir cette identité « romantique », revisitant l’histoire afin de définir une identité plus complexe et actuelle.
Par le biais du projet entamé lors de cette résidence, Maryse Arseneault dénonce la prépondérance historique de la culture acadienne par rapport à celle des peuples autochtones des Maritimes. L’artiste questionne l’agenda nationaliste qui, pour les biens de la cause, a fait fit de la présence et de l’apport culturel des premiers habitants de ce territoire «acadien». Maryse Arseneault s’inspire du motif de l’étoile à huit pointes, tel qu’utilisé dans la fabrication des couvertures piquées, mais dont les origines sont issues des décorations traditionnelles autochtones.
Au cours de sa résidence, Jean-Denis Boudreau tentera de fabriquer une machine pour communiquer un signe de détresse en code morse, soit le «SOS». Inspiré par la saga d’Évangéline qui, dans le conte de Longfellow, parcours de grandes distances à la recherche de son amant, Gabriel, ce projet joue sur les multiplications des moyens de communications à distance. Mêlant les techniques anciennes des peuples autochtones avec l’intérêt pour les technologies lo-fi de l’artiste, Jean-Denis Boudreau conçoit et fabrique une machine qui communique par l’entremise de signaux de fumée.
Dans une nouvelle série d’oeuvres intitulée Ne me quitte pas, Stefan St-Laurent explore les liens culturels et familiaux qui ont reliés les Acadiens et les Mi’kmaq de la côte est, des rapprochements historiques qui ne sont d’ailleurs que très rarement acceptés et encore moins célébrés. Une animation de perlage de la tradition ornementale mi’kmaq sera projetée sur une forme masculine habillée d’un costume acadien ancien. Le mouvement des perles rouges sur le corps rappelleront le sang qui coule dans les veines. L’artiste fera aussi une intervention dans le musée acadien qui sera présentée pendant le vernissage et collaborera avec l’artiste Cri-des-plaines/Wolastoqiyik, Ned Bear (Nation Ekpahag, N.-B.), afin de produire une œuvre sculpturale gravée dans des sabots de bois. Cette série d’œuvres cherche à démontrer la beauté intrinsèque des collaborations interculturelles et des échanges, tant aujourd’hui qu’à travers l’histoire.
Maryse Arsenault (Moncton)
Jean-Denis Boudreau (Moncton)
Stefan St-Laurent (Ottawa)
Biographies des artistes / Artist bios
Depuis 1997, la Galerie d’art Louise et Reuben-Cohen appuie la réalisation d’œuvres par des artistes acadiens sur le thème d’Évangéline. Figure mythique ayant fortement marqué la société acadienne, le personnage d’Évangéline est en réalité une fabrication issue de l’imaginaire de l’auteur américain, H.W. Longfellow. Le projet Évangéline pose ainsi la question : où se situe l’identité acadienne contemporaine face à l’image historique et traditionnelle transmise? Au travers les démarches de trois artistes, le projet cherche à revoir cette identité « romantique », revisitant l’histoire afin de définir une identité plus complexe et actuelle.
Par le biais du projet entamé lors de cette résidence, Maryse Arseneault dénonce la prépondérance historique de la culture acadienne par rapport à celle des peuples autochtones des Maritimes. L’artiste questionne l’agenda nationaliste qui, pour les biens de la cause, a fait fit de la présence et de l’apport culturel des premiers habitants de ce territoire «acadien». Maryse Arseneault s’inspire du motif de l’étoile à huit pointes, tel qu’utilisé dans la fabrication des couvertures piquées, mais dont les origines sont issues des décorations traditionnelles autochtones.
Au cours de sa résidence, Jean-Denis Boudreau tentera de fabriquer une machine pour communiquer un signe de détresse en code morse, soit le «SOS». Inspiré par la saga d’Évangéline qui, dans le conte de Longfellow, parcours de grandes distances à la recherche de son amant, Gabriel, ce projet joue sur les multiplications des moyens de communications à distance. Mêlant les techniques anciennes des peuples autochtones avec l’intérêt pour les technologies lo-fi de l’artiste, Jean-Denis Boudreau conçoit et fabrique une machine qui communique par l’entremise de signaux de fumée.
Dans une nouvelle série d’oeuvres intitulée Ne me quitte pas, Stefan St-Laurent explore les liens culturels et familiaux qui ont reliés les Acadiens et les Mi’kmaq de la côte est, des rapprochements historiques qui ne sont d’ailleurs que très rarement acceptés et encore moins célébrés. Une animation de perlage de la tradition ornementale mi’kmaq sera projetée sur une forme masculine habillée d’un costume acadien ancien. Le mouvement des perles rouges sur le corps rappelleront le sang qui coule dans les veines. L’artiste fera aussi une intervention dans le musée acadien qui sera présentée pendant le vernissage et collaborera avec l’artiste Cri-des-plaines/Wolastoqiyik, Ned Bear (Nation Ekpahag, N.-B.), afin de produire une œuvre sculpturale gravée dans des sabots de bois. Cette série d’œuvres cherche à démontrer la beauté intrinsèque des collaborations interculturelles et des échanges, tant aujourd’hui qu’à travers l’histoire.