Chargement Évènements
Photo : Thomas Bouquin
  • Cet évènement est passé.

Ondes lumineuses et Thomas Bouquin

Vernissage le vendredi 26 octobre à VU

Autour des question de la migration et des héritages culturels, Ondes lumineuses rassemble Josée Pedneault, Melanie Letoré, Mat Hay et Bertrand Carrière, artistes qui ont, au cours de la dernière année, participé à l’échange Québec-Glasgow en collaboration avec le centre Street Level Photoworks. Les sujets qu’ils abordent entrent ici en résonance avec une exploration photographique de Thomas Bouquin, qui retrace l’histoire de dresseurs d’ours français ayant immigré vers la ville de New York.

Ondes lumineuses
—Bertrand Carrière, Mat Hay, Melanie Letoré, Josée Pedneault

Fruit d’un échange avec l’homologue écossais de VU, Street Level Photoworks, Ondes lumineuses est le pendant de Lightwaves, exposé par ce dernier de l’autre côté de l’Atlantique. Le jeu de miroir qui s’opère entre ces deux propositions témoigne d’un désir de compréhension et de correspondance par la photographie et ses pratiques. Quelles limites les contours de nos territoires imposent-ils à la circulation de nos idées ? Comment l’océan qui nous sépare joue-t-il un rôle dans nos échanges et dans le rapport à notre identité ? Qu’est-ce qui se joue dans nos rencontres ? Quelle est la nature des relations qu’elles créent ? C’est en se saisissant de ce questionnement que les quatre artistes ont pu aller au-devant des habitants et des lieux, capter des fragments d’histoires vécues et les faire résonner avec leurs propres passés, errances et ailleurs intimes. Ainsi, les libertés que nous leur avons laissées, d’un bout à l’autre de nos continents respectifs, ont été prises et dépassées alors même que des expériences riches et pleines de promesses qu’ils nous livrent ici avec générosité.

Le Roc d’Ercé
—Thomas Bouquin

De son côté, Thomas Bouquin, artiste de Montréal, lui-même expatrié de son pays natal, s’inspire de l’histoire de son arrière-arrière-grand-mère native de la vallée d’Ercé (France), qui, à la fin du XIXe siècle, a pris part à une vague d’immigration des habitants de sa région vers New York pour aller faire fortune en montrant des ours dressés. Le Roc d’Ercé nous permet de voir le résultat de quatre années de création que l’artiste a consacrées à une plongée dans les récits familiaux, à la consultation d’archives et à une exploration de deux territoires, français et américain. L’œuvre nous invite à suivre les traces de ces migrants en nous immergeant dans les lieux qu’ils ont habités et en découvrant les vestiges de leur histoire si singulière. Dans ce projet, qui a d’abord engendré un livre, la réalité rencontre la fiction et, ensemble, elles sous-tendent une reconstitution poétique. Sous la forme de l’exposition, à travers une mise en espace scrupuleusement choisie, l’artiste présente les aspects tangibles de son enquête et les confronte à ceux qui s’avèrent moins rationnels. La photographie lui permet de tendre vers une compréhension plus universelle de ce qui opère dans le processus d’immigration.

Ces expositions font partie de la programmation Temps libres, qui se présente comme une forme de résistance envers la productivité, la performance et l’efficacité, et où la photographie apparaît comme un moyen d’explorer, de créer des relations et de concevoir de nouvelles perspectives.

EXPOSITIONS DU 26 OCTOBRE AU 2 DÉCEMBRE 2018